Une Parole … Une Prière
TEMPS DE PÂQUES – DIMANCHE DE PÂQUES
…IL VIT ET IL CRUT... .

« Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 20, 1-9
Illustration : Jean-François Romanelli, Jean et Pierre au tombeau, c. 1640.
Huile sur cuivre argenté, 46,6 x 38,4 cm.
Los Angeles County Museum of Art
.
Jean-François Romanelli (v. 1610-1662), élève de Pierre de Cortone à Rome, devint rapidement l’un de ses principaux collaborateurs, au service du pape Urbain VIII. À partir de 1635, il prit son indépendance à la fois professionnelle et stylistique. Redécouvrant l’œuvre de Raphaël († 1520), il suivit l’évolution du Guide (Guido Reni, † 1642) vers une harmonieuse synthèse entre les styles renaissance, baroque et classique, recherchant avant tout la simplicité et privilégiant les couleurs à la fois somptueuses et fraîches qui ont fait sa réputation. L’œuvre qui orne la couverture de votre Magnificat de ce mois d’avril, peinte en 1640, en est une parfaite illustration.
Au matin de Pâques, Pierre et le disciple que Jésus aimait, prévenus par Marie Madeleine que le corps du Seigneur a été enlevé du tombeau, courent jusqu’au tombeau et viennent d’y entrer (cf. Jn 20, 1-10). Pierre, arrivé en dernier mais entré en premier, est représenté avec une belle tête d’homme mûr. Il est vêtu d’une tunique d’un bleu profond et lumineux, le bleu biblique (Tekhelet) qui, reprenant la teinte du ciel, exprime ici la consécration au service de la révélation du divin. Cependant, son manteau, terreux dans l’ombre et or dans la lumière, rend compte à la fois de sa faiblesse humaine qui le conduira au reniement et de sa disponibilité à la grâce qui l’établira roc de l’Église et le conduira au martyre.
Conformément à la Tradition, le disciple que Jésus aimait est ici identifié à l’Apôtre Jean, fils de Zébédée, frère de Jacques le Majeur. Tout jeune homme, il est vêtu d’une tunique verte, couleur du printemps, du renouveau, signifiant que le premier, entre tous, il a cru à la résurrection. Son manteau est teint d’une nuance claire de pourpre qui atteste de sa dignité d’Apôtre, l’un des Douze choisis par le Seigneur.
Pierre désigne du doigt le linceul vide et tourne vers Jean un visage que le peintre a réussi à empreindre d’une remarquable expression à la fois de stupeur et d’interrogation. Mais Jean ne le voit pas : les yeux écarquillés, il voit qu’il n’y a rien à voir. Et il croit. Là encore, le peintre exprime avec génie ce que c’est que d’être touché par la grâce de la foi. De sa main droite, Jean signifie respectueusement une fin de non-recevoir aux interrogations de Pierre. De sa main gauche, celle du cœur, il accueille le don de Dieu. Et le peintre nous laisse deviner que l’impassibilité de son visage ne peut masquer totalement la joie surnaturelle qui secrètement comble le plus intime de son être.
Ainsi, alors qu’il n’y avait rien à voir, le disciple que Jésus aimait voit que le vide du tombeau ouvre un espace infini, inaugurant une vie retrouvée, renouvelée, au-delà de la mort. Et il croit.
Pierre-Marie Varennes
Méditation du Pape François…
Homélie – Place St-Pierre, Rome – 16 avril 2022 (Veillée pascale)

De nombreux écrivains ont évoqué la beauté des nuits
illuminées par les étoiles. Au contraire, les nuits de la guerre sont striées
par les traînées lumineuses de la mort. En cette nuit, frères et sœurs,
laissons les femmes de l'Évangile nous prendre par la main, pour découvrir avec
elles l’aube de la lumière de Dieu qui brille dans les ténèbres du monde. Ces
femmes, alors que la nuit décline et que les premières lueurs de l'aube
pointent sans bruit, se rendent au tombeau pour oindre le corps de Jésus. Et là,
elles font une expérience bouleversante : elles découvrent d’abord que le
tombeau est vide ; elles voient ensuite deux personnages aux vêtements éblouissants,
qui leur annoncent que Jésus est ressuscité ; et aussitôt elles courent
annoncer la nouvelle aux autres disciples (cf. Lc 24, 1-10). Elles voient,
elles écoutent, elles annoncent. Par ces trois actions, entrons
nous aussi dans la Pâque du Seigneur.
Les femmes voient. La première annonce de la Résurrection
n'est pas exprimée comme une formule à comprendre, mais comme un signe à contempler.
Dans un cimetière, auprès d'un tombeau, où tout devrait être en ordre et
tranquille, les femmes « trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus » (v. 2-3).
La Pâque commence donc par bouleverser nos schémas. Elle est accompagnée par le
don d'une espérance surprenante. Mais il n'est pas facile de l'accueillir.
Parfois – nous devons l'admettre – cette espérance ne trouve pas de place dans
notre cœur. Comme les femmes de l'Évangile, les questions et les doutes prédominent
en nous, et notre première réaction à ce signe inattendu est la peur, « le
visage incliné vers le sol » (cf. vv. 4-5).
Trop souvent, nous regardons la vie et la réalité avec
les yeux tournés vers le bas ; nous ne fixons que l'aujourd'hui qui passe, nous
sommes sans illusions quant à l'avenir, nous nous enfermons dans nos besoins,
nous nous installons dans la prison de l'apathie, tout en continuant à nous
plaindre et à penser que les choses ne changeront jamais. Ainsi, nous restons
immobiles devant la tombe de la résignation et du fatalisme, et nous enterrons
la joie de vivre. Pourtant, le Seigneur, en cette nuit, veut nous donner des
yeux différents, éclairés par l'espoir que la peur, la douleur et la mort
n'auront pas le dernier mot sur nous. Grâce à la Pâque de Jésus, nous pouvons
faire le saut du néant à la vie, « et la mort ne pourra plus nous voler notre
existence » (K. Rahner, Cosa significa la Pasqua, Brescia 2021, p. 28) :
elle a été complètement et pour toujours embrassée par l'amour sans limites de
Dieu. Il est vrai qu'elle peut nous effrayer et nous paralyser. Mais le
Seigneur est ressuscité ! Levons les yeux, enlevons le voile d'amertume et de
tristesse de nos yeux, ouvrons-nous à l'espérance de Dieu !
Deuxièmement, les femmes écoutent. Après qu'elles
eurent vu le tombeau vide, deux hommes en vêtements brillants leur dirent : «
Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est
ressuscité » (v. 5-6). Cela nous fait du bien d'entendre et de répéter ces mots
: il n'est pas là ! Chaque fois que nous prétendons avoir tout compris
de Dieu, pouvoir le faire entrer dans nos schémas, répétons-nous : il n'est pas
là ! Chaque fois que nous ne le cherchons que dans l'émotion, très souvent
passagère, ou dans un moment de besoin, pour ensuite le mettre de côté et
l'oublier dans les situations concrètes et les choix de chaque jour, répétons :
Il n'est pas là ! Et lorsque nous pensons l'emprisonner dans nos mots, dans nos
formules et dans nos habitudes, mais que nous oublions de le chercher dans les
coins les plus sombres de la vie, là où il y a ceux qui pleurent, qui luttent,
souffrent et espèrent, répétons-le : il n'est pas là !

Écoutons aussi la question posée aux femmes : « Pourquoi
cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? ». Nous ne pouvons pas célébrer Pâques
si nous continuons à rester dans la mort ; si nous restons prisonniers du passé
; si dans la vie nous n'avons pas le courage de nous laisser pardonner par
Dieu, qui pardonne tout, le courage de changer, de rompre avec les œuvres du
mal, de nous décider pour Jésus et son amour ; si nous nous continuons à réduire
la foi à une amulette, faisant de Dieu un beau souvenir du passé, au lieu de le
rencontrer aujourd'hui comme le Dieu vivant qui veut nous transformer et
transformer le monde. Un christianisme qui cherche le Seigneur parmi les
reliques du passé et l'enferme dans la tombe de l'habitude est un christianisme
sans Pâques. Mais le Seigneur est ressuscité ! Ne nous attardons pas autour
des tombes, mais allons le redécouvrir, Lui, le Vivant ! Et n'ayons pas peur de
le chercher aussi dans les visages de nos frères et sœurs, dans l'histoire de
ceux qui espèrent et rêvent, dans la douleur de ceux qui pleurent et souffrent
: Dieu est là !
Finalement, les femmes annoncent.
Qu'annoncent-elles ? La joie de la Résurrection. Pâques n'arrive pas pour
consoler le cœur de ceux qui pleurent la mort de Jésus, mais pour l’ouvrir en
grand à l'annonce extraordinaire de la victoire de Dieu sur le mal et la mort.
La lumière de la Résurrection ne veut donc pas maintenir les femmes dans
l'extase d’une délectation personnelle, elle ne tolère pas les attitudes sédentaires,
mais engendre des disciples missionnaires qui « reviennent du tombeau » (cf. v.
9) et portent à tous l'Évangile du Ressuscité. C'est pourquoi, après avoir vu
et entendu, les femmes courent annoncer aux disciples la joie de la Résurrection.
Elles savent qu'on pourrait les prendre pour des folles, à tel point que l'Évangile
dit que leurs « propos semblèrent délirants » (v. 11), mais elles ne se
soucient pas de leur réputation, de défendre leur image ; elles ne mesurent pas
leurs sentiments, elles ne calculent pas leurs paroles. Ils avaient seulement
le feu dans le cœur pour porter la nouvelle, l’annonce : “Le Seigneur est
ressuscité !”.
Comme elle est belle, une Église qui court ainsi dans les
rues du monde ! Sans peurs, sans tactiques et sans opportunismes ; seulement
avec le désir d'apporter à tous la joie de l'Évangile. C'est à cela que nous
sommes appelés : faire l'expérience du Seigneur ressuscité et la partager avec
d'autres ; rouler la pierre du tombeau, dans lequel nous avons souvent scellé
le Seigneur, pour répandre sa joie dans le monde. Faisons ressusciter Jésus, le
Vivant, des tombeaux dans lesquels nous l'avons enfermé ; libérons-le des
formalités dans lesquelles nous l'avons souvent emprisonné ; réveillons-nous du
sommeil de la vie tranquille dans lequel nous l'avons parfois allongé, afin
qu'il ne nous dérange et ne nous incommode plus. Amenons-le dans notre vie
quotidienne : par des gestes de paix en ce temps marqué par les horreurs de la
guerre ; par des œuvres de réconciliation dans les relations brisées et de
compassion pour ceux qui sont dans le besoin ; par des actions de justice au
milieu des inégalités et de vérité au milieu des mensonges. Et, surtout, par
des œuvres d'amour et de fraternité. Frères et sœurs, notre espérance s'appelle
Jésus. Il est entré dans le tombeau de notre péché, il est parvenu jusqu'au
point le plus éloigné où nous nous étions perdus, il a marché dans l'enchevêtrement
de nos peurs, il a porté le poids de nos oppressions et, des profondeurs les
plus sombres de notre mort, il nous a réveillés à la vie et transformé notre
deuil en danse. Célébrons Pâques avec le Christ ! Il est vivant et aujourd’hui
encore, passe, transforme et libère. Avec lui, le mal n'a plus de pouvoir, l'échec
ne peut plus nous empêcher de recommencer, la mort devient un passage vers le début
d'une nouvelle vie. Parce qu’avec Jésus, le Ressuscité, aucune nuit n'est sans
fin ; et même dans les ténèbres les plus épaisses, dans ces ténèbres brille l'étoile
du matin. Dans ces ténèbres que vous vivez, Monsieur le maire, Messieurs les
Parlementaires et Mesdames les Parlementaires, les sombres ténèbres de la
guerre, de la cruauté, nous prions tous, nous prions avec vous et pour vous,
cette nuit. Nous prions pour tant de souffrances. Nous ne pouvons que vous
donner notre compagnie, notre prière et vous dire : “Courage ! Nous vous
accompagnons !”. Et vous dire aussi la plus grande chose qu’on célèbre
aujourd’hui : Christòs voskrés ! [Le Christ est ressuscité !]

Méditation de notre Évêque, Mgr Guy Harpigny…

Anniversaire du Concile œcuménique de Nicée (325) (XII)
Le milieu d’Alexandrie, en Égypte
La tradition affirme que des Juifs ont traduit la Bible hébraïque
en grec dans la ville d’Alexandrie, en Égypte, sous le règne de Ptolémée II
Philadelphe (282-246 avant Jésus-Christ). Cette traduction porte le nom de : Septante.
Un Juif contemporain de Jésus de Nazareth, Philon
d’Alexandrie (vers 20 avant Jésus-Christ – 50 après Jésus-Christ), connaît
parfaitement la tradition biblique et la culture hellénistique d’Alexandrie. Il
est membre d’une famille aisée et influente. Parmi ses activités publiques, on
connaît une ambassade à Rome en 38/39 auprès de l’empereur Caligula (37-41)
afin de plaider la cause des Juifs persécutés. Philon veut démontrer que la
dignité philosophique de la sagesse biblique est bien autre chose que ses détracteurs
en disent quand ils la présentent comme une culture barbare. En même temps,
Philon dit aux Juifs de son temps qu’ils n’ont pas à choisir entre la religion
et la science. Puisant au fonds de ce qu’on appelle à l’époque l’école
d’Alexandrie, il défend l’idée que Moïse est antérieur aux philosophes grecs et
que c’est chez lui que ces philosophes ont puisé leur savoir. Philon connaît très
bien la Bible et ses méthodes d’interprétation.
Il semble qu’il y ait eu très tôt des disciples de Jésus
dans la ville d’Alexandrie. Lors de la révolte de la diaspora juive de 115-117,
la répression romaine a dû emporter les chrétiens considérés comme proches des
Juifs. Les survivants sont méfiants envers la philosophie et attachés à la
seule autorité des Écritures et de la parole de Jésus. Après la tourmente
antijuive, les nouveaux chrétiens sont issus du monde grec, non-juif. Parmi
eux, nous avons les gnostiques : Valentin, Basilide.
Pour aider les nouveaux chrétiens à affermir leur foi,
des « maîtres d’école » sont intervenus ; ils ont donné naissance à l’école chrétienne
ou Didascalie d’Alexandrie. Les maîtres interprètent les systèmes qui
remontent aux quatre grandes institutions athéniennes antiques : l’Académie de
Platon, le Lycée d’Aristote, la Stoa (Portique) de Zénon et Chrysippe, et le
Jardin d’Épicure.
Un des fondateurs connus est Pantène, originaire
d’Athènes ou de Sicile, exégète de la Bible attentif aux particularités de la
traduction grecque ; il y trouve une pluralité de sens. Il semble qu’il ait
beaucoup voyagé, y compris jusqu’en Inde, ce qui appuie un projet missionnaire.
Clément d’Alexandrie (? – 216)
D’origine athénienne, Titus Flavius Clemens, est un
converti. Après avoir parcouru la Grèce, la Grande-Grèce, c’est à Alexandrie
qu’il aboutit, fasciné par la personnalité de Pantène. Pendant une vingtaine
d’années, 180-202, il participe aux travaux de l’école de Pantène. La persécution
de l’empereur Septime Sévère en 202 oblige Clément à quitter Alexandrie avec l’évêque
du lieu, Alexandre, pour se réfugier en Cappadoce Il serait mort vers 215-216.
Son ouvrage, Le Protreptique, est un discours
d’exhortation à se convertir au christianisme. Un autre ouvrage, Le Pédagogue,
évoque le rôle du répétiteur auprès du jeune élève. Les Stromates ou «
Tapisseries » sont un recueil où celui qui cherche trouve ce qu’il cherche, à
propos du contenu de la foi.
Pour Clément, la sagesse reste le centre et le moteur de
la pratique chrétienne. Si le Christ est bien devenu le pivot de sa vie et de
son œuvre, l’idée du Pédagogue paraît bien manifester cette volonté
d’unir ce qu’il y a de meilleur dans les grandes écoles de philosophie grecque
avec la révélation chrétienne. Clément est bien le successeur de Philon. Clément
donne surtout des clefs sur la manière dont le chrétien doit conduire sa vie
pour parvenir à la connaissance quasi-parfaite de Dieu : Gnosis. La
vraie gnose est la connaissance de ce Dieu révélé par le Christ.
Origène (185-254)
Origène naît à Alexandrie vers 185, où il restera
jusqu’en 232. Il vit au sein d’une famille chrétienne riche et nombreuse. C’est
son père Léonide qui se charge de son éducation, en l’introduisant à l’étude de
la Bible et à celle des lettres. Lors de la persécution déclenchée par le préfet
d’Égypte Laetus en 201, Léonide est emprisonné et exécuté. Origène devient «
grammairien » (grammatikos), un professeur qui introduit aux auteurs
classiques, par la philologie habituelle pratiquée à Alexandrie. On commence
par établir un texte « sans fautes », la critique textuelle, avant de passer au
commentaire. À cette profession qui permet de subvenir aux besoins de la
famille, Origène ajoute l’enseignement de la doctrine chrétienne, dans la
communauté chrétienne qui consolide ses structures institutionnelles durant le
long épiscopat de Démétrius (189-232). Dans ce sens, on peut dire qu’Origène «
succède » à Pantène et à Clément dans la Didascalie d’Alexandrie, où il
démontre la vérité de la foi chrétienne face aux adeptes de Marcion et aux
gnostiques.
+ Guy Harpigny, Evêque de Tournai
(Source : Eglise de Tournai Avril 2025)


Un mot du Curé…

PÂQUES 2025
Sa Résurrection et la nôtre
L
a Résurrection…

…ce n’est pas un concept pour intellectuels de la foi… ce n’est pas un concept à étudier… …c’est une expérience à vivre… …c’est quelque chose qui doit nous remuer… nous bouleverser… …c’est comme toutes les premières fois… comme le premier cri d’un enfant qui fait éclater ses parents en sanglots… comme ses premiers pas qui sont les premiers pas d’une liberté à apprivoiser… comme le premier baiser que l’on donne ou que l’on accepte de se laisser prendre… …c’est accueillir celui qui vient vers nous dans l’amour qu’il a pour nous… …c’est accepter de devenir autre…
…c’est accepter de nous laisser saisir par le Christ aux mains salies par son Sang et la poussière de nos chemins…
…c’est quitter nos tombeaux… même si c’est quitter ce qui est connu, ce qui est rassurant… …c’est accepter de prendre la route derrière Lui… même si c’est se lancer dans l’inconnu, même si cela fait peur…
Sans oublier jamais :
Il est venu
pour que nous ayons la vie…
… en abondance…
* * *
MERCI
…à tous ceux qui ont permis, chacun avec ses dons et le temps dont il disposait, les belles célébrations que nous avons connues au cours de la Semaine Sainte dans les différents clochersde notre Doyenné !
MERCI aux clochers de Pipaix et Leuze pour les Messes des Rameaux !
MERCI au clocher de Willaupuis pour la Messe de la Cène du Seigneur !
MERCI au clocher de Blicquy pour l’Office de la Passion !
MERCI au clocher de Leuze pour la Veillée pascale !
MERCI au clocher de Grandmetz pour les Messes du Dimanche de la Résurrection !
MERCI aux sacristains, aux choristes, aux organistes, aux
lecteurs, aux acolytes, aux personnes qui assurent la décoration de nos églises, aux coordinateurs dans chaque clocher… Nous le savons bien : nos communautés chrétiennes sont parfois bien fragilisées, mais ce qu’elles peuvent, elles le font toujours de grand cœur et dévouement… C’est cela aussi le témoignage du Christ ressuscité !... Merci à tous !
Bonne fête de la Résurrection à Chacun/e !
Chanoine Patrick Willocq

Intentions de prière pour la semaine

+ Béni sois-tu pour l’Église qui témoigne de ta Résurrection.
Nous te prions pour ses responsables : le pape François, notre évêque Guy, les
prêtres de nos communautés chargés d’annoncer la Bonne Nouvelle de Pâques… Nous
te prions d’appeler aujourd’hui encore des jeunes à prendre le chemin de l’Évangile
dans la voie du sacerdoce ministériel ou de l’appel à la vie religieuse… Qu’ils
soient, pour tous les hommes, témoins de ta joie et de la lumière de Pâques…
+ Béni sois-tu pour ceux qui gardent foi et confiance
dans l’espérance de ton salut au moment des épreuves… Nous te prions pour les
pays en guerre… leurs dirigeants… les hommes, les femmes et les enfants qui les
habitent… Nous te prions pour ceux qui connaissent chez nous et ailleurs l’épreuve
du deuil, de la maladie ou du handicap, tous ceux qui se sentent seuls et sont
désespérés… Qu’ils découvrent le réconfort de ton amour et le chemin de la paix…
+ Béni sois-tu pour les témoins de la lumière de Pâques…
Nous te prions pour tous les nouveaux baptisés de Pâques… Qu’ils grandissent
dans la foi et soient accueillis par des communautés fraternelles…
+ Béni sois-tu pour ceux qui croient en la vie éternelle…
Nous te prions pour tous ceux qui nous ont précédés auprès de toi… en
particulier, tous les défunts de notre communauté qui nous ont quittés depuis Pâques
l’année dernière… Nous te prions pour toutes les familles en deuil… Que la lumière
de Pâques et le signe du Tombeau vide renforcent leur foi et leur espérance
dans les moments de doute ou de révolte…
+ Béni sois-tu pour notre communauté qui annonce la Bonne
Nouvelle de ton Évangile… Nous te prions pour tous ses membres… présents et
absents… Que leur foi et l’engagement de leur baptême soient renouvelés…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
-
Le dimanche 20 avril, à 10h00, en l’église de Gradmetz, Elena Muzzoni
Dussart, enfant de Enjy Muzzoni et Boris Dussart.
-
Le dimanche 20 avril, à 14h30, en l’église de Leuze, Talya Villée,
enfant d’Angélique Villée.
-
Le samedi 26 avril, à 14h30, en l’église de Leuze, Célia Lambin, enfant
de Céline Roland et Donovan Lambin ; Robin Roland, enfant de Noémie
Lambin et Antoine Roland.
-
Le dimanche 27 avril, à 10h00, en l’église de Grandmetz, Marceau Trooster,
enfant de Amélie Lemoine et Maurice Trooster.
-
Le samedi 10 mai, à 14h30, en l’église de Leuze, Myla Prevost, enfant de
Virginie Bonningue et Tristan Prevost ; Eden Dhaussy, enfant de Laurena
Nicodème et Gaëtan Dhaussy ; Lizya Moreau, enfant de Elodie Moreau et
Sebastien Lefebvre
-
Le dimanche 11 mai, à 10h00, en l’église de Blicquy, Theo et Lucas
Poublon, enfants de Florence Soudant et Guillaume Poublon
-
Le samedi 17 mai, à 17h30, en l’église de Pipaix, Leopold Renard, enfant
de Gladys Deparis et Quentin Renard
-
Le samedi 24 mai, à 14h30, en l’église de Pipaix, Lilou Monniez, enfant
de Séverine Delbecq et Sébastien Monniez
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime
comme ses propres enfants.
Initiation chrétienne des adultes
Le
samedi 19 avril, lors de la Grande Vigile Pascale en l’église de Leuze, Lucie
Roekens et Chloé Lamarque recevront les Sacrements de l’Initiation
chrétienne : Baptême, Confirmation et Eucharistie.
Premières Communions
-
Le samedi 26 avril, à 17h30, en l’église de Willaupuis : Maryline
Lefebure
-
Le dimanche 27 avril, à 10h00, en l’église de Grandmetz : Myka Bourgueille,
Noah Tack, Maurice Trooster
-
Le samedi 03 mai, à 17h30, en l’église de Tourpes : Connor Delloye
-
Le dimanche 04 mai, à 10h00, en l’église de Thieulain : Anna Deltour, Henri
Desimpelaere, Elena Hazette, Aubin Huque, Margaux Lammerant, Catalina Lebas,
Ana Manteau
-
Le dimanche 11 mai, à 10h00, en l’église de Blicquy : Niels Cossez, Jules
Demaret, Rose Loquet, Brianna Maillot
-
Le samedi 17 mai, à 17h30, en l’église de Pipaix : Arthur Brotcorne, Emile
Renard, Lylou Therry
-
Le dimanche 18 mai, à 10h00, en l’église de Chapelle-à-Oie : Lea Hebert
-
Le dimanche 01 juin, à 10h00, en l’église de Leuze : Diego Bourdon, Emilie
Delmotte, Dorine Deronne, Elyse De Ruyver, Lina De Ruyver, Flora Dhaeyer,
Giulia Gaudisaubois, Aleksander Her, Titoine Mention, Tom Moerman, Noah Morvan,
Roxane Noullez, Océane Pipers, Thiméo Pipers, Eloi Tran
Profession de Foi & Confirmation &
Eucharistie qui achève l’Initiation chrétienne + Premières Communions
-
Le dimanche 25 mai, à 10h00, en l’église de Leuze : Manon Brasseur, Gabin
Delbecq, Lenny Detournay, Eloïse Doyen, Lucenzo François-Risselin, Sophia
Lauwens, Noah Mestag, Edward Moulin, Charlotte Mullier, Anthime Siew, Melina
Van Hoef
Feront
Première Communion durant la même célébration : Romain Brasseur, Marceau
Sieuw - Le dimanche 08 juin, à 10h00, en l’église de Leuze : Maelys
Boussery, Mia Cluny, Martin Colson, Inès Cornillie, Elena Cuvelier, Eline
Declercq, Lise Deconinck, Lilou Deffontaine, William Delloye, Louane Denayer,
Marion De Wilde, Sven Feldhof, Tina Ferre Vico, Justin
Geers,
Amanda Ghenne, Estelle Holvoet, Opelane Lisin, Mathéo Maheu, Emmy Masure, Mathéis
Planchon, Jade Plantenberg, Zoé Plantenberg, Camille
Vandecnocke,
Estelle Vanhaecht, Lucie Van Wallendael, Ellie Veulemans, Eline Vroman
Feront
Première Communion durant la même célébration : Tom Deconinck, Hugo
Declercq, Valentin Cluny
Mariages
-
Le samedi 03 mai, à 10h30, en l’église de Leuze : Annie Michez et Christophe
Wattecamps
-
Le samedi 03 mai, à 14h00, en l’église de Pipaix : Angèle Laebens et Fabien
Sinot
Que
tous nos vœux de bonheur et notre prière accompagnent les nouveaux époux !
Dans notre Unité pastorale…


Pour les familles… les jeunes... les enfants …





Venez jubilez en famille !
L’année jubilaire, c’est aussi pour les familles ! Si vous ne pouvez vous rendre à Rome, pourquoi ne pas venir à Banneux le dimanche 1er juin ? Une journée y est spécialement organisée pour les familles sur le thème de l’espérance.
Au programme :
Accueil à partir de 10h : Vous arrivez à votre aise et vous découvrez le site du Sanctuaire en famille ou en petits groupes. Activités de découverte variées pour tous les âges.
Grand pique-nique à 12h30 : Vous prévoyez ce qu’il faut pour votre famille, nous vous installons confortablement !
Entre 13h30 et 15h45, balade : En famille ou petits groupes :
observation de la nature, animations intergénérationnelles sur le thème « chercher et trouver l’espérance »… Accessible aux poussettes.
Clôture par une messe festive des familles à 16h
Dans notre Diocèse de Tournai…
)





Chers Pèlerins, Chères Pèlerines,
Le catalogue 2025 est disponible. Il a été expédié la semaine dernière à près de 4.000 adresses et transmis à presque toutes les Unités Pastorales. Avant même sa parution, notre saison connait un départ sans précédent. Deux destinations sont malheureusement déjà complètes.
Paris : La Médaille Miraculeuse et Notre-Dame. Depuis quelques années, nous sommes entre 40 et 50 pèlerins à nous rendre à la Rue du Bac.
Cette année, les 80 places ont été épuisées dès le 15 février grâce à la communication lancée en octobre dans la revue, puis en janvier sur notre site internet.
Nous sommes conscients qu’il y aura de nombreux déçus, et nous reprogrammerons cette destination en 2026. Si la liste d’attente s’avère très importante en avril, nous tenterons de la reprogrammer dès septembre ou octobre.
Deuxième grand succès : le jubilé à Rome. Pour cette destination, nous avions déjà conseillé de préréserver dès février 2024. Les dernières places partent au moment où nous vous écrivons, mais n’hésitez pas à vous mettre sur la liste d’attente. Qui sait, il y aura peut-être l’un ou l’autre désistement.
En feuilletant ce catalogue, vous verrez qu’il reste de nombreuses autres destinations attrayantes.
Au 2° trimestre, ne manquez pas le passage des Reliques de Sainte-Bernadette à Notre-Dame de Bon-Secours. Ensuite, nous repartons en Bourgogne. En 2024, le choix parmi les multiples trésors dont regorge la région fut difficile. Alors, nous vous en proposons 5 ou 6 nouveaux cette année, sous l’angle de la Bourgogne médiévale : Pontigny, Auxerre, Tournus, Chapaize, Paray le Monial et Autun.
Puis, ce sera le week-end de la Pentecôte à Nevers. Le 14 juin, dans le cadre de notre journée dans le diocèse, nous irons à l’abbaye de Chimay où nous aurons le privilège de visiter le cœur de la brasserie. Ne manquez pas cette occasion unique !
En été, ce seront les multiples Lourdes avec des formules pour tous les goûts, et nous terminerons l’année à Lourdes également pour le traditionnel pèlerinage de Noël.
Nos amis de Namur proposent également une belle palette de destinations.
Ainsi, même si certains pèlerinages sont complets, nous sommes confiants que vous en trouverez un à votre goût.
Nos itinéraires 2025 en un coup d’œil
Uniquement les destinations pour lesquelles il y a encore de la place.
09 avril : Banneux 1 jour
23 au 30 avril : Marseille-Nice*
28 avril au 03 mai : TDS – Nord de la Bavière, protestantisme en Franconie*
14 – 21 mai : Sur les pas de Saint Ignace*
16 – 18 mai : Les reliques de Sainte Bernadette à Bon-Secours
24 au 28 mai : La Bourgogne médiévale
07 – 09 juin : Week-end de Pentecôte à Nevers
14 juin : L’abbaye de Scourmont à Chimay
22 au 27 juin : TDS – Bible dans les Alpes
30 juin – 06 juillet : L’Angleterre à la croisée des traditions*
13 – 19 juillet : Lourdes
Lourdes, sur les pas de st Jacques
Lourdes pour marcheurs*
Lourdes, patrimoine des itinéraires en Bigorre et Pays Basque
13 – 19 août : Lourdes
04 – 10 septembre : Lourdes
Lourdes, patrimoine des itinéraires en Bigorre et Pays Basque
08 – 15 octobre : Sicile*
22 – 26 décembre : Noël à Lourdes
* Organisé par les Pèlerinages Namurois
Toutes les destinations 2025 se trouvent également sur le site Internet des pèlerinages : pelerinages-tournai.be
Au plaisir de pèleriner avec vous bientôt.
Fraternellement
Antonia, Christine, Isabelle & Peter
(Source : Diocèse de Tournai)
Des catalogues sont disponibles
en l’église de Leuze et à la cure de Leuze.








Dans l’Église de Belgique…


Le nombre de candidats adultes au baptême dans l’Église
catholique de Belgique continue à augmenter de façon remarquable. Cette année,
ils sont 536, soit près de trois fois plus qu’il y a dix ans et 50 % de plus
que l’an passé.
Traditionnellement, le baptême des catéchumènes – nom
officiel des candidats adultes au baptême – a lieu pendant la Vigile pascale,
la nuit de Pâques. Cette année, la Vigile pascale aura lieu dans la soirée du
samedi 19 avril.
En 2024, ils étaient 362. Il y a dix ans, en 2015, 180
catéchumènes ont été baptisés dans l’Église catholique de notre pays. Nous
constatons donc, en 2025, un quasi-triplement du nombre de baptêmes adultes par
rapport à la décennie précédente.

Couronnement d’une année de préparation
Pour le catéchumène, la réception des sacrements du baptême,
de la confirmation et de l’Eucharistie après une année de préparation marque
l’entrée joyeuse dans la vie chrétienne. Ce parcours comprend une période
d’accompagnement et d’initiation à la foi, et à la vie de la communauté de foi,
avec quelques moments liturgiques-clé, comme l’admission au catéchuménat dans
la communauté de foi locale et la confirmation par l’évêque.
16/04/2025
- Service de presse et d’information de
la Conférence des Évêques de Belgique


C’est une nouvelle qui ravira les passionnés d’histoire,
de religion et de patrimoine : l’UNESCO a officiellement inscrit les archives
des Bollandistes au registre Mémoire du Monde. Ce programme, créé en 1992, vise
à protéger et valoriser les documents qui témoignent de la mémoire collective
de l’humanité. Il s’agit là de la huitième contribution belge à cette liste
prestigieuse.
L’UNESCO a inscrit les archives, gravures
et manuscrits exploités par la Société des Bollandistes au registre Mémoire du
monde.
Les archives bollandistes rejoignent ainsi des
institutions comme les Archives de l’Université de Louvain, ou celles de
l’Officina Plantiniana. Cette reconnaissance met en lumière l’importance
historique, intellectuelle et scientifique de cette collection exceptionnelle
conservée en partie à la Bibliothèque royale de Belgique et à celle des
Bollandistes à Bruxelles.
Un projet savant unique au monde
Fondée au XVIIe siècle par des Jésuites belges, la Société des Bollandistes s’est spécialisée dans l’étude
critique des vies de saints. Cette entreprise monumentale a donné naissance aux Acta
Sanctorum, une encyclopédie en 67 volumes consacrée aux saints d’Orient et
d’Occident, fruit d’un patient travail de collecte, de correspondance, de
comparaison et d’analyse de manuscrits médiévaux.
Le directeur actuel de la Société, le père Robert
Godding, S. J., souligne l'envergure de cette aventure éditoriale, commencée
par le Jésuite belge Jean Bolland en 1643 : « 60 000 pages réparties
en 67 grands volumes publiés au long de trois siècles : ces quelques chiffres
suggèrent bien l’ampleur des Acta Sanctorum, la plus grande entreprise éditoriale
de l’Ancien Régime, gigantesque encyclopédie de tous les saints d’Orient et
d’Occident, fournissant pour chacun d’eux, selon une méthodologie rigoureuse,
l’édition critique des sources qui nous les font connaître. »
Grâce à l’action de Jean Bolland et de Godfried Henschen,
les Bollandistes ont établi une méthode critique pour l’analyse des textes
hagiographiques, basée sur l’authenticité des sources, leur contextualisation
et leur comparaison. Cette approche marque une avancée conséquente dans
l’histoire des sciences humaines.
Au-delà de leur seule valeur religieuse, ces textes
offrent encore aujourd'hui une source importante pour l’étude des mentalités,
des pratiques religieuses populaires, des contextes socio-économiques et
politiques à travers les siècles. En effet, les récits de miracles, les pèlerinages,
les famines, les épidémies, ou encore l’organisation territoriale y sont
documentés.
À ce travail monumental s’ajoute un impressionnant corpus
de près de 300 recueils d’archives, des centaines de manuscrits, quelque 700
plaques de cuivre gravées (ayant servi à l’impression des illustrations dans
les Acta Sanctorum), et de nombreuses correspondances savantes échangées
à travers l’Europe.
Une reconnaissance mondiale saluée en
Belgique
L’inscription des archives bollandistes au registre Mémoire
du Monde est perçue comme un couronnement pour cette tradition érudite toujours
vivante. Le père Robert Godding s’en réjouit : « C’est cet ensemble unique
que l’Unesco vient d’inscrire au registre “Mémoire du Monde”, ce qui en
souligne l’exceptionnelle importance. [...] La Société des Bollandistes [...]
est fière de cet honneur et s’engage à tout mettre en œuvre pour une
conservation, une mise en valeur et une diffusion optimales de cet
extraordinaire patrimoine. »
De son côté, la ministre-Présidente de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse, a également salué cette reconnaissance :
« Je suis particulièrement fière et heureuse de saluer la reconnaissance que
vient d’accorder l’UNESCO, au titre de Mémoire du Monde, au travail mené par
les Bollandistes. Depuis le début du XVIIe siècle, ils accomplissent une œuvre
pionnière d’une haute valeur historique et scientifique. Le patrimoine
documentaire qu’ils ont contribué, de manière déterminante, à préserver
constitue une contribution majeure au patrimoine de l’humanité. C’est une juste
reconnaissance pour l’une de nos plus brillantes sociétés savantes. »
Une visibilité accrue pour un patrimoine
vivant
Cette inscription à un registre mondial
donne un coup de projecteur international sur les Collectanea Bollandiana,
renforçant les efforts de numérisation et de conservation de ces documents
uniques. Elle confirme également que ce patrimoine, tout en étant ancré dans le
passé, continue d’être une ressource essentielle pour la recherche
contemporaine en histoire, théologie, philologie et sciences humaines. La
reconnaissance papale
Déjà en septembre dernier, la Société des Bollandistes
avait bénéficié d’une reconnaissance d’exception: celle du pape François ! Lors
de son passage à Bruxelles, un samedi soir, le souverain pontife s’était
entretenu avec des Jésuites, avant de se rendre, dans la foulée de cet échange,
pour une visite impromptue mais symboliquement forte, à la fascinante bibliothèque
des Bollandistes. "Il est entré par la grande porte, qu’on n’ouvre
qu’une fois tous les vingt ans", confiait alors un témoin de la scène.
Clément
LALOYAUX avec
communiqués
L’Art qui conduit à la Transcendance