Une Parole … Une Prière
TEMPS DE L’AVENT – 4ÈME SEMAINE
…NE CRAINS PAS…

« Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit :
« Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu 1, 18-24
Illustration : Arcabas, Le songe de Joseph, 1986, 65 x 121 cm, acétate de polyvinyle, sable de silice, or battu 22 carats, sur toile de lin

Méditation du Pape Léon XIV
PAPE LÉON XIV
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
IIIe dimanche de l'Avent, 14 décembre 2025

Chers frères et sœurs, bon dimanche !
L'Évangile d'aujourd'hui nous fait rendre visite à Jean-Baptiste en prison, incarcéré à cause de sa prédication (cf. Mt 14, 3-5). Mais il ne perd pas espérance et devient pour nous le signe que la prophétie, même enchaînée, reste une voix libre en quête de vérité et de justice. Depuis sa prison, Jean-Baptiste entend en effet « parler des œuvres du Christ » (Mt 11, 2), qui sont différentes de celles qu'il attendait. Il envoie alors quelqu'un Lui demander : « Es-Tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » (v. 3). Ceux qui recherchent la vérité et la justice, ceux qui attendent la liberté et la paix interrogent Jésus. Est-il vraiment le Messie, c'est-à-dire le Sauveur promis par Dieu par la bouche des prophètes ?
Dans sa réponse, Jésus porte le regard sur ceux qu'Il a aimés et servis. Ce sont eux, les derniers, les pauvres, les malades, qui parlent pour Lui. Le Christ annonce qui Il est à travers ce qu'Il fait. Et ce qu'Il fait est pour nous un signe de salut. En effet, lorsqu'elle rencontre Jésus, la vie dépourvue de lumière, de parole et de goût retrouve un sens : les aveugles voient, les muets parlent, les sourds entendent. L'image de Dieu, défigurée par la lèpre, retrouve son intégrité et sa santé. Même les morts, totalement insensibles, reviennent à la vie (cf. v. 5). Tel est l'Évangile de Jésus, la bonne nouvelle annoncée aux pauvres : quand Dieu vient dans le monde, ça se voit !

La parole de Jésus nous libère de la prison du découragement et de la souffrance : toute prophétie trouve en Lui l'accomplissement attendu. C'est le Christ, en effet, qui ouvre les yeux de l'homme à la gloire de Dieu. Il donne la parole aux opprimés, auxquels la violence et la haine ont ôté la voix ; Il vainc l'idéologie qui rend sourd à la vérité ; Il guérit des apparences qui déforment le corps.
Le Verbe de la vie nous rachète ainsi du mal qui conduit le cœur à la mort. C'est pourquoi, en tant que disciples du Seigneur, nous sommes appelés en cette période de l'Avent à unir l'attente du Sauveur à l'attention pour ce que Dieu fait dans le monde. Nous pourrons alors expérimenter la joie de la liberté de qui rencontre son Sauveur :
« Gaudete in Domino semper – Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil 4, 4). C'est précisément par cette invitation que s'ouvre la messe d'aujourd'hui, le troisième dimanche de l'Avent appelé pour cette raison dimanche de Gaudete. Réjouissons-nous donc, car Jésus est notre espérance, surtout dans les moments d'épreuve, lorsque la vie semble perdre son sens et que tout nous paraît plus sombre, que les mots nous manquent et que nous avons du mal à écouter notre prochain.
Que la Vierge Marie, modèle d'attente, d'attention et de joie, nous aide à imiter l'œuvre de son Fils, en partageant avec les pauvres le pain et l'Évangile.
Pape Léon XIV
Parole de Mgr Frédéric Rossignol


La prière nous permet de nous arrêter et de dire à Dieu : « Maintenant, ce temps est pour toi. Je te le donne ou plutôt, je te le rends. » Ce temps de prière peut être personnel ou communautaire et les deux se renvoient l’un à l’autre. La prière ne peut se réduire à un temps improvisé durant lequel je parle avec Dieu. Parler avec Dieu, c’est important. Je lui parle de ce que je vis, de mes joies, de mes peines, de mes attentes, de mes désillusions. Oui, mais lorsque je prie ainsi, c’est souvent le « Moi » qui est au centre. J’attends de Dieu qu’Il m’écoute. Cette prière est bien imparfaite, parce qu’elle risque d’être davantage un monologue qu’un dialogue. Or, le cœur de la prière authentique, c’est l’écoute de Celui qui me parle. Comment Dieu parle-t-il ? Par sa Parole, par les sacrements, par les frères et sœurs en prière avec moi. Écouter n’est jamais simple. Il nous faut faire silence, il nous faut aussi interroger et chercher à comprendre le langage dans lequel Dieu parle. Entrer dans la prière de l’Église, c’est apprendre un langage qui ne m’est pas d’emblée familier (les catéchumènes en savent quelque chose !). Un des aspects fondamentaux de la liturgie de l’Église, c’est le temps de la Parole. Est-ce que la Parole de Dieu m’est familière ? Comment l’est-elle ?
Personnellement, je prie tous les jours en méditant les lectures de la messe du jour. Je lis les lectures (sur l’application de mon téléphone ou sur un support écrit), je fais silence, je relis plusieurs fois les lectures, je cherche à comprendre le sens de la Parole de Dieu, et j’en fais une prière de dialogue avec Dieu. Je sais que la Parole de Dieu ne se révèle à moi que lorsque je prends le temps de la méditer. Comme séminariste et puis comme prêtre, j’ai d’ailleurs eu la chance d’étudier la Bible et les vérités de la foi pendant des années, et je prends encore le temps aujourd’hui de comprendre davantage la foi chrétienne par de bonnes lectures. Il y a d’ailleurs des tas de ressources sur internet pour avoir accès aux lectures de la messe ou trouver des commentaires sur la Parole de Dieu quand nous ne la comprenons pas bien. Mais combien de chrétiens vont-ils à la messe en n’ayant pas lu les lectures de la messe avant de venir ?
Et puis, il y a les sacrements : baptême, eucharistie, confirmation, mariage, confession, sacrement des malades, ordination. Ce sont des manières de célébrer la foi qu’il nous faut aussi approfondir, pour ne pas les vivre superficiellement. La qualité de notre vie de chrétien, de nos célébrations, de notre vie de prière personnelle sont de formidables outils qui nous encouragent à nous mettre à l’écoute de nos frères et sœurs et à reconnaître que Dieu est également présent dans leur vie. Alors, soyons des évêques les uns pour les autres, n’ayons pas peur d’être généreux pour le Seigneur, Il nous le rendra au centuple. Merci à vous d’être évêques avec moi !
Votre frère et pasteur,
+ Frédéric Rossignol

Un mot du Curé…

4ÈME DIMANCHE DE L’AVENT
LE DIMANCHE DE LA CONFIANCEE ?
Si
le 3ème Dimanche de l’Avent est traditionnellement celui de la joie
(Gaudete – voir la Chronique 352), j’aime à penser que le 4ème
qui nous arrive, est celui de la confiance… telle la confiance de Saint Joseph
: « Quand Joseph se réveilla, il fit ce
que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse… »
En
effet, « confiance » trouve sa racine étymologique en confidere, verbe latin qui lui-même est composé du préfixe cum (avec) et du verbe fidere (se fier à, croire). Ainsi, dans
« confiance », on trouve l’idée de croire (fidere)
ensemble (cum). La confiance est donc
un acte de foi (fidere), et exige que
l’on soit plusieurs, enfin au moins deux (cum
– avec). Bien sûr ! On pourra toujours parler de la confiance en soi, mais le «
soi » est alors regardé comme l’autre moi-même, sorte de mise en abyme de soi
de façon à pouvoir objectiver une relation à soi et éventuellement, travailler
sur elle si cela s’avère nécessaire.
Bien
plus souvent, on parle de la confiance vis-à-vis d’autrui ; dès lors, la
confiance implique une altérité et une réciprocité.
Si
la confiance en vient à être blessée, voire détruite, apparaît alors la gêne,
le doute, la défiance, tout cela pouvant dégénérer en autant d’appréhension,
d’angoisse, voire de désespérance… tous ces antonymes de la confiance, qui
finalement provoqueront les « crises de confiance »… 

Ne
touche-t-on pas là à l’une des caractéristiques de notre époque, d’être en
crise perpétuelle par manque de confiance ?... En effet, « force est de reconnaître que nos sociétés contemporaines sont
perturbées par des crises de confiance aux manifestations très diverses : mise
en cause des élites politiques, du savoir scientifique et de l’expertise,
succès des théories du complot, etc. » (4ème de couverture du
livre dirigé par Prof. Claudia Senik (professeur d’économie à
Sorbonne-Université et à l’École d’économie de Paris, directrice scientifique
de la Fondation pour les sciences sociales), Crises de confiance ?, Coll. Recherches,
Editions La Découverte, Paris, 2020).
Faire
confiance, c’est aussi accepter un risque… le risque de la déception, de la
blessure… Bien sûr ! On répondra qu’il manque peut-être la lucidité dans la
confiance et apprendre à ne pas faire confiance totalement et aveuglément… Mais
alors est-ce encore de la confiance ?...
L’Evangile
de ce dimanche indique au moins un chemin de confiance qui ne décevra jamais :
Joseph a mis sa confiance en la Parole de Dieu et « fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ». Heureux,
Joseph, qui a mis sa confiance en ce Dieu qui l’appelle… Je repense aussi au
Psaume 39/40 : « Heureux l’homme qui
place en Dieu sa confiance… »
Vous
me direz : « c’est déjà ça… » C’est vrai, mais Dieu que la vie est blessante
quand sans cesse la confiance est bafouée…
Bon dimanche … de la Confiance quand
même…
Chanoine Patrick Willocq

Intentions de prière pour la semaine

+ Pour l’Eglise… Qu’à l’image de Joseph, elle soit le signe humble et quotidien de l’Emmanuel : Dieu présent parmi les hommes…
+ Pour le monde englué dans la guerre et la haine… Qu’il prête l’oreille au message de paix et de salut que le Christ vient lui proposer et qu’il accepte d’en devenir l’artisan…
+ Pour les personnes qui sont dans l’incertitude, l’hésitation, l’angoisse… Que Dieu éclaire leur chemin et y place des témoins tout simples de l’espérance…
+ Pour nous tous… Que nous puissions accueillir l’humble signe de l’initiative divine : Dieu nous rejoint dans la fragilité d’un enfant…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Dans notre Unité pastorale…
Pour les familles… les jeunes… les enfants …




Pétronille de
Lahondès ETN Scouts et Guides d'Europe
« Les autres chorales ont été très touchées par notre
fraternité et notre fair-play. Ils applaudissaient les autres participants à
chaque passage. »
Le Chœur scout Tolosa, regroupant des
chefs et cheftaines des principaux mouvements scouts, basé à Toulouse, a
participé à l’émission "La meilleure chorale de France". Un moment
"incroyable" pour ces jeunes. L’émission est diffusée ce 19 décembre,
à 21h10 sur France 3.
Voir sur Instagram et YouTube
"C’est
le Chœur scout Tolosaaa !" Une bonne vingtaine de jeunes, coiffés de
bérets et vêtus d’uniformes scouts, envahissent la scène du Royal Palace,
Music-Hall emblématique de l’est de la France. Dans une danse joyeuse et
frénétique, en rond, ils entonnent leur "hymne" et donnent à ce lieu
toute la joie qu’ils ont en eux. Un caméraman de France 3 tente tant bien que
mal de suivre le rythme effréné de leur chanson, sous les applaudissements du
public. Ce qui se joue ce 26 octobre ? Le tournage de l’émission La meilleure
chorale de France, qui souffle cette année sa deuxième bougie. Le principe est
simple : 14 chorales amatrices, venues des 14 régions de l’Hexagone,
s’affrontent dans une belle ambiance, pour déterminer qui est la meilleure
chorale en France. Et la présence de ces chefs et cheftaines n’est pas passée
inaperçue.

Surprise
Comment
cette joyeuse bande s’est-elle retrouvée devant les caméras et les projecteurs
de cette chaîne de télévision nationale ? Avril 2025. Erwan et quelques membres
du "bureau" du Chœur scout Tolosa, basé à Toulouse, suspendus au
téléphone, contiennent leurs émotions. A l’autre bout du fil, l’émission La
meilleure chorale de France, leur propose de participer à l’émission 2025.
Stupéfaction. "Ça ne nous était évidemment jamais passé à l’esprit,
commente Erwan. On était tous surpris et très excités, mais il y avait un peu
d’appréhension. L’euphorie a vite pris le dessus." D’emblée, le Chœur
accepte de se prêter au jeu. "Ils nous ont repéré sur les réseaux
sociaux", suppose Erwan. Depuis quelques années, le Chœur scout Tolosa a
particulièrement gonflé sa communication, notamment sur Instagram. Répétitions,
concerts, messes à la bougie… et visages rayonnants à tout-va ont visiblement
conquis le jury. "On a envie de montrer que l’on peut mettre sa voix au
service du scoutisme et du Seigneur."
Commence
alors une préparation express, entamée dès septembre, pour un tournage de
l’émission fin octobre et une diffusion les 19 et 26 décembre. Le défi est
costaud : préparer trois chants, "qui parlent à tout le monde, surtout à
ceux qui n’ont pas fait de scoutisme", insiste Erwan. Sont alors
sélectionnés deux chansons d’Hugues Aufray, dont les chansons n’ont pas pris
une ride, Santiano et Debout les gars, et Vive le vent, un incontournable de
cette période de Noël. "C’était assez périlleux, se souvient Erwan. Il a
fallu harmoniser ces chants pour les chanter à quatre voix." Tous les
mercredi soir, pendant un mois et demi, les choristes se retrouvent à l’église
Saint-Exupère pour répéter ces chants, encore et encore. Autre défi de taille :
trouver un accompagnement musical et des petites chorégraphies, conditions
imposées par l’univers du tournage.
"Un beau
groupe de copains"
Une
cagnotte est lancée pour répondre aux frais du voyage vers la lointaine Alsace.
Le jour J, la chorale doit composer sans son chef de chœur, Erwan, pris d’un
petit pépin de santé. Son remplaçant est vite trouvé. Le tournage se passe à
merveille. "Je suis trop fière de nous, c’était trop bien. On a bien
chanté, c’était nickel !", s’exclame une choriste. "Mon moment
préféré ? C’est lorsque nous avons chanté Santiano devant toutes les autres
chorales dans le réfectoire", partage un autre. "La loge, c’était complètement
fou ! Les tables faisaient de la lumière, les effets spéciaux des tournages
étaient incroyables. On se demandait vraiment ce qu’on faisait là, loin de
l’univers scout avec le feu et la boue, c’était très drôle", se souvient
Odile, une soprane du chœur. Le petit groupe fait vite parler de lui. "On
est passé pour un beau groupe de copains, bien soudé, souri Erwan. Ça nous a
permis de tisser de beaux liens entre nous, avec les autres chorales et les
équipes de tournage." Mission
accomplie
Pour
lui, gagnant ou pas, le Chœur scout Tolosa aura rempli son contrat. "Ils
ont beaucoup marqué les chœurs, ils ont mis une ambiance de fou dans les
coulisses. Certains sont même devenus copains avec l’équipe de tournage."
Quitte même à ce qu’une choriste leur "emprunte" une caméra pour
filmer ses amis. "Les autres chorales ont été très touchées par notre
fraternité et notre fair-play. On applaudissait les autres participants à
chaque passage." "On était comme des fous, on n’arrivait pas à se
retenir de crier dans tous les sens. On faisait des ola après leur passage et
même des danses de jungle", s’amuse Odile. Les choristes improvisent même
un Paquito (une danse festive pratiquée dans le Sud-Ouest) géant, et y invitent
des membres de toutes les chorales. Cerise sur le gâteau : après un long moment
d’attente des résultats, la vingtaine de jeunes se glisse hors du Royal Palace
et entonne plusieurs chants pour le public regroupé à l’entrée du Music Hall.
En bref, "ils ont rempli leur mission scoute", soutient fièrement
Erwan : donner un visage joyeux à leurs contemporains. "S’il y a bien
quelque chose qui résume cette aventure, c’est la joie scoute. Caméras ou pas,
notre chorale reste fidèle à ellemême : simple et pleine d’enthousiasme",
conclut le chœur, digne représentant de l’Occitanie.
Louis de La Houplière


Dans notre Diocèse de Tournai…

Il est des rendez-vous que nous ne
voudrions manquer pour rien au monde. Pour l’Église en Hainaut, ce dimanche 14
décembre 2025 en faisait certainement partie! À Tournai, devant leur
télévision, sur un ordinateur ou les réseaux sociaux, nombreux étaient ceux qui
ont assisté en direct à la célébration tant attendue: l’ordination épiscopale
du 101e évêque de Tournai.
Les
fidèles étaient si nombreux à vouloir assister à la célébration à
Tournai
qu’un second lieu avait été prévu. C’est donc dans l’église Saint-Piat, à cinq
minutes à pieds de la cathédrale, que ceux qui n’ont pu y trouver de place se
sont installés pour suivre la célébration sur écrans. Au total, ce ne sont pas
moins de 1600 personnes, dont 1200 à la cathédrale et 400 à Saint-Piat, qui ont
assisté en direct à l’ordination.
Aux
côtés de l’archevêque Mgr Terlinden, consécrateur principal, se trouvaient deux
co-consécrateurs: Mgr Harpigny et Mgr Oscar Ngoy wa Mpanga, évêque du diocèse
de Kongolo en RDC. De nombreux évêques avaient fait également le déplacement,
qu’ils soient de Belgique ou du reste du monde.
Réjouissez-vous!
Le
troisième dimanche de l’Avent est celui de Gaudete
(Réjouissezvous), le dimanche de la joie. Quelle meilleure date pour une
ordination tant attendue? Mgr Frédéric Rossignol le sait mieux que chacun, lui
qui a choisi cette date par deux fois. En effet, c’était il y a 20 ans presque
jour pour jour, le 3e dimanche de l’Avent 2005, qu’il reçut l’ordination
presbytérale à l’Abbaye du Mémorial Kongolo de Gentinnes (Brabant wallon).
Si
ce dimanche certains visages reflétaient la solennité du moment, d’autres
irradiaient en effet la joie. Une joie communicative dans les sourires, dans
les applaudissements nourris, au travers des chants ou par les rires suscités
par le mot de remerciements de notre nouvel évêque. Et qui s’entendait même
au-dehors des murs de Notre-Dame de Tournai, lorsque les applaudissements et
les «youyous» ont retenti à plusieurs reprises sous les voûtes.
Comme
le rappelait Mgr Terlinden dans son homélie, «Joyeux dans l’Espérance est le titre du bulletin d’amitié des
Spiritains au Mémorial Kongolo à Gentinnes, en Brabant wallon. Joyeux dans
l’Espérance, c’est aussi la joie du missionnaire et la joie de ce dimanche de
Gaudete, troisième dimanche de l’Avent.
Oui, notre joie aujourd’hui est de voir
la réalisation, en Jésus, des promesses annoncées par le prophète Isaïe: ‘Les
aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés
et les sourds entendent, les morts ressuscitent et les pauvres reçoivent la
Bonne Nouvelle.’ Là se trouve bien notre espérance: en Jésus, Dieu vient
accomplir ses promesses, spécialement auprès des petits, des malades et des
pauvres.»
Un passage de témoin
Si
Mgr Rossignol a été acclamé, ce fut aussi le cas de son prédécesseur. Dans son
mot d’accueil, Mgr Terlinden l’a remercié pour «son épiscopat fructueux et son grand dévouement au service du diocèse
de
Tournai et de la Conférence épiscopale», sous les applaudissements nourris de
l’assemblée. Comme le disait lui-même notre évêque émérite, ce n’est qu’une
fois Mgr Rossignol ordonné qu’il cesserait d’être l’évêque de Tournai.
Fruit
du hasard? Cette transmission s’est traduite au travers de la chasuble portée
par Mgr Rossignol et qui appartenait au 100e évêque de Tournai. Plus
symbolique encore, la mitre remise par Mgr Terlinden comme l’un des insignes de
la charge d’évêque a elle aussi été héritée de Mgr Harpigny. Une belle marque
de continuité entre les deux évêques.
Autre
lien avec ses prédécesseurs: le bâton pastoral que tenait Mgr Rossignol
lorsqu’il a quitté la Cathédrale pour rejoindre les fidèles qui l’attendaient à
Saint-Piat. Il s’agissait en effet de la crosse de Mgr Huard, le prédécesseur
de Mgr Harpigny.
Une célébration
internationale et interculturelle

Ce
n’est désormais plus un secret: Mgr Rossignol a beaucoup voyagé durant sa vie.
Ce parcours particulier a marqué son ordination par sa dimension
interculturelle. Outre les invités venus des quatre coins du globe, la liturgie
a pris des couleurs internationales. Les fidèles ont ainsi pu entendre un chant
vietnamien lors de la procession des offrandes et un autre en lingala (langue
parlée notamment en République démocratique du Congo) au moment où notre
nouveau pasteur a salué les fidèles. Mgr Rossignol a même conclu son mot de
remerciement en récitant en vietnamien le «Je vous salue Marie».
L’œcuménisme
n’a pas non plus été oublié. Mgr Terlinden a notamment remercié l’Évêque
Joachim d’Apollonia, représentant de l’évêque Métropolite Athénagoras de
Belgique, et les autres représentants d’Églises-sœurs pour leur présence.
Lors
de la procession des offrandes, la diversité des différentes régions du Hainaut
a été soulignée par des dons venus de chacune d’entre elles. Les plus attentifs
auront reconnu le panier du Gille pour la région du Centre-Soignies, les
attributs du marcheur d’Entre Sambre-et Meuse pour la Botte du Hainaut ou encore
une bande dessinée pour le Pays de Charleroi.
Un évêque
missionnaire
La
vocation de missionnaire de Mgr Rossignol et les différents lieux qu’il a
visités étaient au cœur du portrait qu’ont fait de lui le père Emmanuel
Tomfiah, Provincial des Spiritains, et le père Joseph Burgraff, spiritain de
l’UP de Chastre (BW), où se trouve le Mémorial Kongolo.
La
Mission a toujours été une évidence pour notre nouvel évêque, lui qui a dès le
début frappé aux portes de Missio. Comme l’a rappelé le père Tomfiah: «Il a choisi clairement et librement de se
mettre au service de la mission et de donner sa vie pour l’annonce de
Jésus-Christ. Il choisit la vie missionnaire au sein d’une congrégation qui a
comme choix prioritaire l’évangélisation des pauvres, une attention
particulière à l’homme qui souffre, un combat pour la justice, la paix et la
réconciliation. Une ouverture totale au dialogue avec les autres croyants.»

«Chez les spiritains, en forme de boutade, on
dit parfois que le missionnaire n’est attaché qu’à une seule chose: sa valise,
symbole de la disponibilité et de la mobilité», a souligné le père
Burgraff. Désormais, c’est à Tournai que ce voyageur infatigable va poser sa
valise. «C’est en missionnaire que tu
arrives comme pasteur de l’Église de Tournai», lui a d’ailleurs dit Mgr
Terlinden.
Dans
son mot final, Mgr Rossignol a remercié les prêtres venus d’ailleurs,
particulièrement les nombreux prêtres africains: «Moi qui étais missionnaire, je voudrais vous remercier pour votre
générosité au service du Diocèse de Tournai (…) Étant missionnaire, je sais à
la fois la joie et le sacrifice que ça représente de quitter sa culture, son
Église.
Comme le dit notre fondateur, d’oublier
notre culture d’origine pour pouvoir au maximum essayer de nous [fondre] avec
les gens du lieu où nous sommes envoyés.»
Un appel à la
paix
Durant
la célébration, des appels à la paix, à la compréhension et au respect mutuel
ont été lancés. Dans son mot d’accueil, Mgr Terlinden a ainsi souhaité «au nom de tous les chefs de culte reconnus
de Belgique, rappeler notre souci, notre combat, pour que toute violence, et en
particulier au nom de la religion, soit combattue. En nous unissant aussi aux
victimes récentes encore de terribles tueries et spécialement celle visant la
communauté juive en Australie.»
Dans
son mot de remerciements, Mgr Rossignol a lancé un appel à la bienveillance: «Souvent, quand on ne connaît pas, on a
beaucoup de préjugés. Je pense que c’est vrai pour tout le monde. Les préjugés
existent quand je ne connais pas, et quand j’apprends à connaître. Quand je
suis bienveillant, je découvre des belles choses chez l’autre. C’est vrai pour
les chrétiens qui doivent être bienveillants et ne pas s’imaginer qu’ils ont
tout compris, mais c’est vrai aussi pour le monde dans lequel on vit. Apprenons
à nous respecter.»
Après
la célébration, notre nouvel évêque s’est rendu dans l’église Saint-Piat pour
saluer les fidèles. Il y a été accueilli par des applaudissements et des cris
de joie et y a pris la parole. Il a ensuite pris la direction du Séminaire de
Tournai où un verre de l’amitié et des sandwiches étaient proposés à celles et
ceux qui le souhaitaient. Le
temps
des premières rencontres et des premiers échanges… Bienvenue dans votre
diocèse, Mgr Rossignol!
Marie Lebailly

Ce dimanche 14 décembre 2025, l’église
Saint-Piat était le deuxième lieu accueillant les fidèles qui souhaitaient
participer à l’ordination de Mgr Rossignol. Lieu choisi –parce qu’il y faisait
plus chaud– ou de repli pour vivre en communauté la cérémonie.
Quatre
cent vingt, c’était le nombre de chaises prévues pour accueillir les personnes
du diocèse de Tournai qui n’auraient pas trouvé place à la Cathédrale
Notre-Dame ou qui auraient préféré un lieu chauffé et plus intimiste. Au début
de la célébration, il y avait encore quelques chaises vides, sûrement des
fidèles qui avaient voulu assister à la procession depuis la place de l’Évêché
avant de rejoindre la rediffusion à l’église. Mais très vite, le bâtiment fut
rempli, un bon moyen de partager ensemble ce beau moment car au fond, est-ce
qu’être rassemblé en communauté, ce n’est pas faire Église?
Dans
l’assemblée, tous les âges et toutes les cultures se mélangeaient. Animateurs
pastoraux, religieux, diacres ou laïcs, qu’ils soient proches ou non de
l’évêque, personne ne voulait manquer cet événement. Il y avait des sourires,
des éclats de rire en grande partie pendant le discours de l’évêque à la
Cathédrale, mais aussi des regards curieux, impatients de vivre pour la
première fois ou une nouvelle fois une ordination épiscopale.
Une église remplie de joie
Un
accueil chaleureux était réservé à chaque personne qui franchissait la porte de
l’église. On sentait les organisateurs de l’événement sincèrement à l’écoute
pour placer les participants dans les meilleures conditions, malgré le fait que
quelques centaines de mètres les séparaient de la Cathédrale où se déroulait
l’ordination. Le président de la Fabrique d’église, la sacristine et un
bénévole veillaient donc au bon déroulement de la célébration et amenaient les
personnes avec bienveillance à prendre place sur les chaises encore vides.
La
projection sur écran géant n’enlevait rien à la beauté de la cérémonie, bien au
contraire. Tous les participants, absorbés par la célébration, étaient en
parfaite communion, chantant et priant avec l’assemblée de la Cathédrale. Un
regard avisé sur ce qui se passait dans ce bâtiment donnait l’impression d’être
au cœur de Notre-Dame de Tournai, tellement les fidèles étaient recueillis et
attentifs aux moindres détails.
Fait
étonnant, la communion a été vécue simultanément à la
Cathédrale
et à l’église Saint-Piat. C’est en effet sous le regard étonné des passants
qu’un heureux cortège a parcouru les rues de Tournai pour passer de
l’église-mère du diocèse au deuxième lieu de célébration. Au pas de course et
directement après la consécration, les abbés Bierlaire et Sultana, accompagnés
des époux Liénardy, ont quitté la Cathédrale pour porter la communion aux
personnes présentes à Saint-Piat. «Ils
ont été très vite! On n’a même pas dû attendre pour communier», a-t-on pu entendre d’un membre de
l’assemblée, surpris par la rapidité des serviteurs de l’eucharistie.
Une arrivée très
attendue
L’annonce
avait été faite que le nouvel évêque de Tournai passerait par l’église de la
rue des Jésuites avant de se rendre au séminaire. Les fidèles se pressaient
donc en regardant vers le fond de l’église et ont patienté dans une ambiance
africaine. «C’est vraiment entraînant»,
s’est enthousiasmée une participante, voulant même chanter avec ls choristes
sans connaître leur langue. Heureusement, les paroles étaient affichées sur les
écrans géants.
Personne
ne voulait en tous cas laisser sa place et risquer de ne pas voir Mgr Rossignol
d’un peu plus près. «Ça me console un peu
de savoir que je vais aussi pouvoir le voir», dit une paroissienne qui
n’avait pas réussi à avoir une place à la Cathédrale. D’autres dans l’assemblée
avaient pourtant fait le choix en conscience, sachant que l’église SaintPiat
était chauffée. C’est d’ailleurs une des premières réflexions de l’évêque quand
il est rentré dans l’église: «Il fait
bien chaud ici! Ce n’est pas le cas de la Cathédrale.»
Mgr
Rossignol a été accueilli par des applaudissements et bien sûr les chants de la
chorale africaine, malgré des portes qui ne voulaient pas s’ouvrir. Tous les
regards étaient posés sur lui, joyeux de pouvoir enfin le voir «en vrai» après
l’avoir vu par écrans interposés. C’était un moment de partage simple et
pourtant tellement touchant. «Je n’ai pas
réussi à le voir à la Cathédrale mais maintenant, je veux juste une photo de
lui», confiait une dame en pleurs, émue par l’attention qu’a eue l’évêque
de rendre ainsi visite à ceux qui n’avaient pu accéder à Notre-Dame de Tournai.
L’ordination
a véritablement chamboulé le centre-ville de Tournai ce dimanche: entre les
cars garés non loin de l’église Saint-Piat, amenant prêtres et fidèles qui
s’étaient déplacés en grand nombre, et les files à l’entrée de la Cathédrale
pour avoir une place à l’intérieur, Tournai a certainement changé de visage
pour accueillir non pas le roi des Francs mais Mgr Rossignol, le nouvel évêque
de Tournai. Certes, c’est à Tournai qu’a eu lieu l’ordination mais ce ne sont
pas uniquement les Tournaisiens qui se sont unis à la célébration. C’est tout
le diocèse qui s’est uni à Mgr Frédéric Rossignol, que ce soit à la télévision,
sur YouTube, à l’église Saint-Piat ou à la Cathédrale.
Anaïs Marescaux

L’Avent approche à grands pas !
Le diocèse de Tournai vous propose cette année de mettre vos pas dans ceux de Lucie, partie à l’aventure sur les routes avec pour toute boussole… une étrange étoile dans le ciel.
Suivez ses aventures jusqu’à Noël et découvrez les surprises que nos services vous ont concoctées !









Dans l’Église de Belgique…

Ce lundi 15 décembre, la Fondation Dignity a présenté un nouveau plan stratégique pour lutter contre les abus sexuels dans l'Eglise de Belgique. Ce plan, fondé sur les recommandations parlementaires de 2024, comprend trois volets majeurs : des réformes structurelles, une prévention rigoureuse et une participation accrue des victimes.
Le nouveau plan stratégique élaboré par la Fondation Dignity pour lutter contre les abus au sein de l'Eglise a été élaboré avec la contribution des victimes. Il s’appuie sur les recommandations qui ont suivi les commissions parlementaires mises en place en 2024, à la suite de la diffusion de la série "Godvergeten". Cette nouvelle stratégie, approuvée par les évêques de Belgique et les coupoles de congrégations et ordres religieux, a pour objectifs principaux de mieux soutenir les victimes et de prévenir de nouveaux cas d’abus sexuels. Pour Jessika Soors, coordinatrice nationale pour Dignity, "les attentes vis-à-vis de l’Église sont légitimement élevées. Le passé ne peut être effacé, mais un changement structurel est possible et nécessaire pour offrir reconnaissance, rétablissement et sécurité. Le présent plan stratégique trace la voie."
Mgr Luc Terlinden, l'actuel évêque référendaire pour les abus au sein de la conférence épiscopale belge, confirme pour sa part la ferme volonté ferme de l’Église de mettre en œuvre le plan dans son intégralité : "Ce plan stratégique exprime l’engagement de l’Église à continuer de reconnaître la souffrance des victimes d’abus sexuels au sein de l’Église et à prendre des mesures structurelles. Cela requiert un effort durable : écouter les victimes, pratiquer l’introspection, collaborer et instaurer un changement de culture au sein de nos propres institutions."
Les victimes au centre des priorités
Le plan présenté ce lundi 15 décembre dit vouloir placer les victimes au centre des priorités. Ces dernières ont été impliquées dans son élaboration et doivent également à sa mise en œuvre. Une collaboration sera développée avec Moderator asbl, un forum pour la justice réparatrice et la médiation, afin de concrétiser cette participation. "L’écoute et la reconnaissance des victimes sont essentielles et extrêmement précieuses", insiste Jessika Soors. "En collaborant avec Moderator asbl, nous renforçons la participation et la concertation."
L’accueil des victimes d’abus sexuels au sein de l’Église sera notamment davantage professionnalisé pour mieux répondre aux besoins de celles-ci. La collaboration avec d’autres points de contact sera optimalisée, afin que les victimes puissent choisir le point de contact qui leur convient le mieux.
Autre point : les victimes devront être automatiquement informées de leurs droits et des possibilités d’assistance juridique. Les montants actuels d’indemnisation seront désormais annuellement indexés.
Comme annoncé précédemment, dans l’attente d’un cadre légal définitif pour toutes les victimes, un soutien supplémentaire de 3.000 € sera octroyé pour les soins psychothérapeutiques. Une offre accessible de groupes de soutien par des pairs sera également mise en place pour les victimes et leurs proches; ainsi qu'un accompagnement spirituel pour celles et ceux qui le souhaitent.
Une politique de prévention rigoureuse à tous les niveaux de l’Église La prévention des abus sexuels est une mission qui doit concerner tous les niveaux de l’Église, précise également. Chaque diocèse et les coupoles des congrégations et ordres religieux devront dès lors désigner chacun un coordinateur ou une coordinatrice qui veillera sur cet aspect essentiel. Par ailleurs, tous les collaborateurs et bénévoles dans l'Eglise devront suivre une formation obligatoire sur l’intégrité des personnes, la gestion trauma-sensitive et les signes de comportements transgressifs ou d’abus.
La politique d’intégrité sera renforcée par une obligation de signalement pour les collaborateurs faisant l’objet d’une enquête pénale ou d’une condamnation. La numérisation du celebret - le document qui accorde à un prêtre l’autorisation de célébrer l’eucharistie - doit constituer un outil de sécurité supplémentaire garantissant que seuls les prêtres sans plainte ni condamnation puissent exercer un ministère.
Tolérance zéro à l’égard des abus sexuels
Le plan stratégique veut encore renforcer la politique de tolérance zéro à l’égard des abus sexuels dans l'Eglise. Chaque plainte devra être traitée de manière cohérente et des enquêtes proactives effectuées pour vérifier si les abuseurs ont fait d’autres victimes.
Un Conseil de supervision, composé d’experts issus de la société civile dans différents domaines tels que la criminologie, la psychologie et le droit, formulera des recommandations concernant le suivi des abuseurs. Ce Conseil fonctionnera indépendamment de la hiérarchie ecclésiale et son avis sera désormais requis dans chaque dossier. Tout obstacle à la mise en œuvre de cet avis sera immédiatement signalé à l’instance compétente à Rome, en vue d’une approche efficace au sein de l’Église en Belgique. Par ailleurs, une offre spécialisée d’accompagnement sera mise en place pour les abuseurs et leurs proches, axée sur la supervision et la réduction du risque de récidive.
Une procédure de lancement d’alerte facilitera le signalement des soupçons d’abus par des témoins, sans crainte de représailles. Les nouveaux mouvements ecclésiaux devront suivre les mêmes protocoles, sous peine de perdre la reconnaissance qui leur permet d’exercer leurs activités au sein d'un diocèse. Une collaboration intensive avec la société civile
Enfin, le nouveau plan stratégique présenté par l'Eglise belge
mise sur une transparence maximale et une collaboration avec la société. Lors de la présentation du plan, Jessika Soors était accompagnée de l’ancienne ministre bruxelloise Céline Fremault, qui devient présidente d'un nouvel organe au sein de Dignity : une Commission nationale qui veillera à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de la politique de lutte contre les abus. Céline Fremault a souligné l’importance sociétale de l’initiative : "Les abus sexuels dans l’Église ne touchent pas seulement les victimes, mais l’ensemble de la société. Je souhaite impliquer activement des experts issus de la société civile dans cette mission essentielle."
Dignity mettra en place un point de communication central pour garantir la transparence sur la politique menée. Une procédure uniformisée sera instaurée pour archiver tous les documents et les dossiers relatifs aux abus. Un processus de dialogue sur les archives devra apporter des réponses aux questions des victimes et des chercheurs concernant l’accès aux archives.
Jessika Soors a conclu la présentation du plan en ces termes : "Ce plan stratégique marque une nouvelle étape et trace l’horizon des actions à venir. Les victimes ont été écoutées et le plan répond aux recommandations parlementaires. Mais le travail n’est pas terminé. Sa mise en œuvre se fera en collaboration avec les victimes, le Parlement et la société."
Christophe HERINCKX







