Une Parole … Une Prière
TEMPS ORDINAIRE – 28ÈME DIMANCHE LA CROIX GLORIEUSE
«…LES NEUF AUTRES, OÙ SONT-ILS … »

« « En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » »
Évangile de Jésus Christ selon Luc 17, 11-19
Illustration : La guérison des 10 lépreux, Codex Aureus d’Echternach, Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum
Dans le grand duché du Luxembourg actuel, à Echternach, l’abbaye bénédictine fondée par saint Willibord, abritait une école de peinture parmi les plus importantes et les plus influentes d’Europe au Xe et au XIe siècle.
Le codex Aureus d’Echternach est un évangéliaire enluminé du Xe siècle et comprend 13 planches en couleur et 96 en noir et blanc. L’ouvrage est d’une incroyable richesse.
Les représentations sont narratives, claires, illustrant avec précision les scènes évangéliques. C’est bien le cas de cette planche illustrant la guérison des dix lépreux. Les deux phases sont bien représentées. A gauche, les dix lépreux s’approchent, couverts de pustules. Ils implorent, les genoux pliés, le dos courbé, les mains tendues vers Jésus. Jésus leur fait d’une main, un geste d’accueil, de bénédiction . Il est reconnaissable à son auréole imposante. Il est suivi d’un apôtre. Ce groupe est représenté à l’intérieur de la ville, suggérée par un mur d’enceinte avec au fond le temple. À droite, tous sont sortis de la ville. Tous les lépreux sont représentés, guéris, ils s’éloignent sans doute pour aller retrouver le prêtre et faire constater leur guérison. L’un d’eux est revenu vers le Seigneur, se prosterne à ses pieds. Jésus tend les deux mains vers lui, l’accueille les bras ouverts.
On admire la richesse des coloris, la clarté des formes, l’évocation des contextes, ville, campagne.
Le calme et la noblesse caractérisent l’expression de chaque personnage, avec des couleurs douces, tout raconte simplement le récit évangélique.

Méditation du Pape Léon XIV
ANGELUS
Rome - Dimanche 05 octobre 2025

Chers frères et sœurs !
avant de prier ensemble l'Angélus, je tiens à saluer et à remercier tous ceux qui ont participé à cette célébration jubilaire dédiée aux missionnaires et aux migrants. Vous êtes de bons missionnaires car vous êtes venus même sous la pluie. Merci ! Toute l'Église est missionnaire et forme un grand peuple en marche vers le Royaume de Dieu. Aujourd'hui, nos frères et sœurs missionnaires et migrants nous le rappellent. Mais personne ne doit être contraint de partir, ni exploité ou maltraité en raison de sa condition de nécessiteux ou d'étranger ! La dignité humaine doit toujours passer en premier !
avant de prier ensemble l'Angélus, je tiens à saluer et à remercier tous ceux qui ont participé à cette célébration jubilaire dédiée aux missionnaires et aux migrants. Vous êtes de bons missionnaires car vous êtes venus même sous la pluie. Merci ! Toute l'Église est missionnaire et forme un grand peuple en marche vers le Royaume de Dieu. Aujourd'hui, nos frères et sœurs missionnaires et migrants nous le rappellent. Mais personne ne doit être contraint de partir, ni exploité ou maltraité en raison de sa condition de nécessiteux ou d'étranger ! La dignité humaine doit toujours passer en premier !
Je salue tous les pèlerins présents, en particulier ceux du diocèse de Pavie, conduits par leur évêque, ainsi que les fidèles, parmi lesquels se trouvent des jeunes de Bethléem qui portent la statue de la Vierge de la Révélation.
Dans la soirée du mardi 30 septembre, un violent séisme a frappé la région centrale des Philippines, en particulier la province de Cebu et les provinces voisines. J'exprime ma proximité avec le cher peuple philippin, et je prie en particulier pour ceux qui sont le plus durement touchés par les conséquences du tremblement de terre. Restons unis et solidaires dans la confiance en Dieu et dans l'intercession de sa Mère en tout danger.
J'exprime ma préoccupation face à la montée de la haine antisémite dans le monde, comme on l'a malheureusement vu avec l'attentat terroriste à Manchester, il y a quelques jours. Je continue d'être attristé par les immenses souffrances endurées par le peuple palestinien à Gaza.
Au cours de ces dernières heures, dans la situation dramatique du Moyen-Orient, des progrès significatifs ont été réalisés dans les négociations de paix, qui, je l'espère, aboutiront dès que possible aux résultats escomptés. Je demande à tous les responsables de s'engager dans cette voie, de cesser le feu et de libérer les otages, tout en exhortant à rester unis dans la prière afin que les efforts en cours puissent mettre fin à la guerre et nous conduire vers une paix juste et durable.
Nous nous unissons spirituellement à ceux qui sont rassemblés au sanctuaire de Pompéi pour la Supplique à la Vierge du Saint Rosaire. En ce mois d'octobre, en contemplant avec Marie les mystères du Christ Sauveur, intensifions notre prière pour la paix : une prière qui se fait solidarité concrète avec les populations meurtries par la guerre. Merci aux nombreux enfants qui, dans le monde entier, se sont engagés à prier le Rosaire à cette intention. Merci de tout cœur!
Parole de notre Évêque, Mgr Guy Harpigny…

C’est avec une grande joie que nous accueillons Mgr Frédéric
Rossignol, prêtre de la Congrégation du Saint-Esprit, comme évêque de Tournai.
Il est membre d’un institut de vie consacrée engagé dans la mission universelle
de l’Église. Mgr Rossignol a exercé le ministère au Vietnam. La Congrégation du
Saint-Esprit a été choisie pour animer le Collège missionnaire pontifical
international Saint Paul Apôtre à Rome, où près de deux cents prêtres sont formés
à la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol en est le directeur
spirituel.
Le diocèse accueille un évêque missionnaire soucieux de
la vie spirituelle. Il aura un regard « neuf » sur le témoignage de l’Évangile
aussi bien dans la province de Hainaut qu’en Belgique tout entière. Comme tout évêque
de Tournai, il s’inscrit dans une longue tradition. Tous, nous allons
l’informer sur cette tradition. Comme tout évêque, il sera signe et acteur de
la communion avec l’Église universelle. Nous serons attentifs à ce qu’il nous
proposera dans ce sens.
Nous rendons grâce au Seigneur pour le don
qu’il nous fait.
Une des premières paroles de Mgr Rossignol, lorsque je
l’ai eu au téléphone, a été : « Priez pour moi ». Même parole que celle du pape
François quand il s’est montré au balcon de la basilique Saint-Pierre après son
élection. Je suis certain que, tous, nous allons prier pour notre nouvel évêque
et que nous prierons souvent avec lui pour le diocèse de Tournai, pour le monde
entier.
L’ordination épiscopale aura lieu à la Cathédrale
de Tournai le dimanche 14 décembre 2025 à 15h.
Rendons grâce au Seigneur, car il est bon. Éternel
est son amour. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres !
+ Guy
Harpigny,
Administrateur
apostolique de Tournai


Anniversaire du Concile

œcuménique de Nicée
(325) (VIIIb) Œuvres théologiques, spirituelles et
pastorales
Grégoire, comme les autres évêques de son temps qui
s’adressent aux catéchumènes, tente d’élaborer une vision chrétienne du monde (l’Hexaéméron,
six jours) et une anthropologie inspirée fondamentalement par la Bible, le
livre de la Genèse en particulier : la création en six jours et celle de
l’être humain à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Dans une période où l’ascétisme et le monachisme se développent
à très grande allure, Grégoire enrichit les œuvres d’autres évêques sur le
sujet : la Vie de Moïse, De la perfection chrétienne, 15 Homélies sur
le Cantique des Cantiques.
L’année liturgique se met en place en Asie Mineure. Grégoire
prêche à l’occasion des grandes fêtes. À la suite de Basile le Grand, il se
fait un promoteur actif du culte des martyrs, dont les « 40 martyrs de Sébaste »
(320). Il compose également un « catéchisme pour les catéchistes », appelé Discours
catéchétique.
Lorsqu’un évêque meurt, les candidats ambitieux ne
manquent pas. Dans les années 380, Grégoire écrit une lettre aux prêtres et au
peuple de l’Église de Nicomédie qui doivent élire un successeur à leur pasteur
défunt (Lettre 17). Poursuivant le portrait du bon évêque, Grégoire rédige
L’éloge ou panégyrique de Basile en le comparant aux grandes figures de
guides et de pasteurs de l’Ancien et du Nouveau Testament.
En avril 379, il participe à un synode d’évêques nicéens à
Antioche. Il y fait la connaissance du rhéteur païen Libanios (314-393), dont
il admire le style littéraire et la vaste culture. De retour à Nysse début
juillet 379, il apprend la grave maladie de sa sœur Macrine et il part aussitôt
à Anisa, le domaine familial en Cappadoce. Avant de mourir, Macrine expose à
son frère l’espérance chrétienne de l’immortalité de l’âme et de la résurrection
de la chair. Grégoire en fera le traité Sur l’âme et la résurrection.
Les années 379 à 386/387 sont les plus
intenses. Grégoire est appelé à l’aide par des Églises qui doivent élire un
nouvel évêque. Il est présent au concile de 381 à Constantinople. Avec Grégoire
le Théologien (de Nazianze) il en devient une figure de proue. Reprenant
l’enseignement de Basile le Grand et d’Athanase d’Alexandrie, qui avait présidé
le synode d’Alexandrie de 362, les Pères du Concile reprennent la même
confession de foi avec les mêmes termes employés pour la consubstantialité du
Fils avec le Père, ainsi que pour la consubstantialité de l’Esprit Saint avec
le Père. Grégoire est même invité à prononcer l’éloge funèbre lors de la mort
inopinée de l’évêque Mélèce d’Antioche (310 ? – 381) qui présidait l’assemblée
conciliaire. Grégoire est choisi par l’empereur Théodose comme un référent avec
qui il convient d’être en communion pour être considéré comme un évêque de la
foi orthodoxe. Le décret impérial est du 30 juillet 381. Le Concile confie à Grégoire
la mission de rétablir le bon ordre ecclésial en Arabie. L’Église de Jérusalem
lui demande de venir clarifier ce qui est dit à propos de la personne du
Christ, vrai Dieu, vrai homme. Grégoire ne semble pas avoir réussi à apaiser
les esprits. Suite à sa visite à Jérusalem, il se dit scandalisé par certains
comportements dans les lieux de pèlerinage.
En mai 383, l’empereur Théodose convoque une réunion des
chefs des Églises chrétiennes rivales, afin de mettre fin aux querelles
doctrinales et à l’agitation sociale qu’elles provoquent. La concertation échoue.
L’empereur invite alors les responsables à lui soumettre par écrit leur
confession de foi. Eunome le fait. Grégoire en écrit une Réfutation. Cet
écrit clôt la polémique écrite.
Grégoire a résidé régulièrement à Constantinople. Il y
prononce les Éloges funèbres de l’impératrice Flacilla (385/386) et de
la fille du couple impérial, Pulchérie, morte à l’âge de six ou sept ans
(385/386), peu de temps avant sa mère. On retrouve Grégoire à Constantinople au
synode de l’automne 394. Il meurt peu de temps après. Grégoire a eu de nombreux
contacts avec une communauté de veuves et de vierges, dirigée par Olympias
(368-408), qui sera ordonnée diaconesse en 397 par Nectaire, patriarche de
Constantinople de 381 à 397. C’est sans doute grâce à cette communauté que Grégoire
a été sollicité pour rédiger le Commentaire du Cantique des Cantiques.
Le Nom ineffable
De l’œuvre immense de Grégoire, je retiens
uniquement ce qui concerne le Nom ineffable, Père et Fils et Esprit Saint.
L’homme approche de la connaissance de Dieu par deux
voies : celle du Dieu un et unique et celle de la révélation trinitaire du Dieu
un, Père et Fils et Esprit Saint. Les deux voies sont présentes dans la Bible.
Moïse et les saints de l’Ancien Testament font l’expérience de la transcendance
absolue du Dieu unique révélé à Israël. Saint Paul fait le lien : « Au Roi des
siècles, au Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire » (1 Tm 1,17
et Rm 1). D’autre part, le chrétien, par grâce, s’approche du Dieu un et Père,
par le Fils dans l’Esprit Saint. Grégoire emprunte les deux voies, sans
s’expliquer sur leur lien intrinsèque.
Dans la Réfutation à la profession de foi
d’Eunome, en 383, il expose la formule classique de la Trinité : Nous disons
que le mystère de la piété a été transmis aux saints disciples à la fois dans
son unité et dans sa distinction, et qu’il faut croire au Nom du Père et du
Fils et du Saint-Esprit. Car la propriété spécifique de chaque hypostase fait
que la distinction entre les Personnes est claire et sans confusion, tandis que
le Nom unique posé devant la profession conforme à la foi nous signifie
clairement l’unité de substance des Personnes que la foi confesse, je veux dire
le Père et le Fils et le Saint-Esprit.
(A suivre)
+ Guy Harpigny,
Evêque de Tournai
Source : Église de Tournai, octobre 2025)

Un mot du Curé…

POUR LES CŒURS MENACÉS
PAR TANT DE CHAOS QUI NOUS ENTOURENT
« NADA TE TURBE »
« QUE RIEN NE TE TROUBLE »
Si Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte
Face (mieux connue sous le nom de Ste Thérèse de Lisieux ou parfois de «
Petite Thérèse ») est célébrée le 01 octobre, l’Eglise célèbre la mémoire de
l’autre Thérèse, la « Grande Thérèse », Sainte Thérèse de Jésus, aussi
appelée Sainte Thérèse d’Avila, le 15 octobre.

Quelques éléments biographiques Teresa Sánchez de Cepeda Dávila
y Ahumada est née le 28 mars 1515 à Gotarrendura en Vieille-Castille. Elle entre à 20
ans au Carmel et prend le nom de « Thérèse de Jésus ». Elle se rend compte que
les pratiques religieu-ses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer
pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle
fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très
fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a
laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier «Le château intérieur
de l'âme» qui est une extraordinaire méthode de prière et d'oraison qui la
range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Thérèse d'Avila
meurt en 1582 ; elle sera béatifiée par Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par
Grégoire XV. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.
Le
Pape Benoît XVI dira d’elle :
« Sainte Thérèse d'Avila est un maître de vie chrétienne
pour les fidèles de tout temps. Dans une société souvent pauvre de spiritualité,
elle nous apprend à être des témoins constants de Dieu, de sa présence et de
son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser à consacrer
chaque jour du temps pour la prière. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un
moment d'ouverture sur le chemin qui conduit à la vie, un moment pour apprendre
de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu'est la charité
réelle à offrir à nos frères. » (Benoît XVI, Catéchèse, 2 février
2011).

L’un de ses plus beaux poèmes est sans doute « Nada te
turbe » (« Que rien ne te trouble »).
Vous pouvez en écouter ICI la belle mise en musique par la Communauté
de Taizé. En voici le texte complet : « Que rien ne te trouble, que rien ne
t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui
qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte
au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus-Christ d’un
grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante. Tu vois la gloire du
monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste,
qui dure toujours ; Fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-Le
comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans
la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et
espère obtient tout. Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses
faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix,
malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc,
biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout
perdre, Dieu seul suffit. Ainsi soit-il. »
Le Jésuite Luc Ruedin commente ce très beau
texte :
« Dans le quotidien, nous nous efforçons le plus souvent
de neutraliser l’angoisse soit en essayant de surmonter notre mortalité, soit
en la fuyant, soit enfin en l’affrontant… On peut tenter de surmonter la mort.
Pensons au Trans humanisme qui fait miroiter la prolongation indéterminée de la
vie humaine. On peut tenter de la neutraliser. Le philosophe Martin Heidegger a
analysé les ruses que déploient les humains pour se dissimuler à eux-mêmes leur
propre mortalité, et Blaise Pascal a décrit les divertissements qu’ils
inventent pour l’oublier. On peut aussi tenter de l’assumer et d’y consentir,
sans que ce soit là l’aveu d’une défaite, mais au contraire d’une totale
conversion de notre regard sur la mort. Elle nous apparaît alors moins comme
une limite que comme la ressource secrète dont se nourrit l’existence.
Le mourir apparaît alors comme la condition du naître et
la mortalité comme une chance pour l’être humain: non plus obstacle, mais
tremplin à partir duquel il peut bondir dans l’existence. Plus encore passage
qui le conduit dans la remise totale de soi au Mystère qui le fonde et
l’accueille dans l’Amour.
Des voies spirituelles ont été tracées qui peuvent nous
aider à adopter cette posture et ouvrir à l’Espérance par-delà le tourbillon de
l’angoisse. À partir de là, il peut alors nous être révélé que la peur de la
mort n’est nullement incompatible avec la joie d’exister dans la foi en Celui
qui Maître de la vie et de la mort.
Il ne s’agit pas de faire taire l’angoisse, ou de dédramatiser
la mort, ni de s'attendre à l’absence totale de trouble. Car ce serait alors
travailler à s’amputer de cette part sensible de notre être qui s’émeut à la
pensée de la mort et nous rend si humains. Ce qui est plutôt requis, c’est de
cesser d’opposer de vaines résistances à l’angoisse et de se laisser porter par
la confiance pour parvenir à atteindre ce moment où, dans la foi et par grâce,
la peur se changera en paix et en joie.
Une telle transmutation, si elle est possible, advient à
la fois en nous et sans nous, elle se fait sans que nous la fassions! Le
meilleur mot pour décrire un tel changement d’état est celui de Maître Eckhart,
qui parlait à ce propos de Gelassenheit, ce laisser-être qui rend toutes choses
à elles-mêmes, du moment que l’on cesse de les asservir à nos projets et que
l’on parvient à se dépouiller de l’attachement à son moi. Ainsi le détachement
n’est pas l’absence d’émotions, car il ne provient pas du rejet de notre
finitude, mais aspire au contraire à s’ouvrir à sa vérité dans la confiance.

Ce calme devant la mort est moins l’œuvre de l’ascèse que
du détachement qui nous relie justement à Dieu. On parvient peut-être à l’atteindre
non pas en se situant par-delà l’angoisse, mais plutôt en l’acceptant, pour tenter
de rejoindre cette zone immobile qui constitue le centre des tourbillons.
L’angoisse de celui qui se risque jusque-là ne souffre pas qu’on l’oppose à la
joie. Elle se tient, en deçà de telles oppositions -un temps pour vivre, un
temps pour mourir- (Quohelet 3,2) dans une alliance secrète avec la sérénité
que donne la foi.
«Nada te Turbe» («Que rien ne te trouble») nous intime Thérèse
d’Avila. Suivons là sur ce chemin de confiance… »
Pour nous aujourd’hui…
Dans une époque, la nôtre…
dans un Pays, le nôtre…
dans un Monde, le nôtre…
dans une Eglise, la nôtre…
dans tous ces lieux où tant de bouleversements se
produisent et menacent parfois chacun d’un véritable chaos intérieur,
laissons retentir ces mots doux et
confiants de Ste Thérèse d’Avila :
« Nada te turbe… Que rien ne te trouble…
Suis Jésus-Christ
d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive,
que rien ne t’épouvante.»
C’est l’invitation et le conseil que je vous laisse en
vous souhaitant
un… Bon dimanche !
Chanoine Patrick Willocq
Intentions de prière pour la semaine

+ L’Église a reçu un ministère de guérison. Pour tous les
baptisés afin qu’ils soient de vrais témoins de la compassion de Dieu auprès de
tous les blessés de la vie, prions le Seigneur…
+ L’accueil et le respect des étrangers fondent une société
vraiment humaine. Pour que les responsables politiques y soient vraiment
attentifs et œuvrent en ce sens, prions le Seigneur…
+ Jésus guérit et sauve les exclus. Pour ceux qui se
sentent rejetés de notre société, de notre Église, de notre communauté, prions
le Seigneur…
+ Chaque Eucharistie chante notre action de grâce. Pour
qu’elle demeure le cœur de notre vie de foi et que nous la vivions sans
habitude mais dans la joie de rendre gloire à Dieu, prions le Seigneur…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
- Le samedi 18 octobre, à 14h30, en l’église de Thieulain, Lévi Vandermeersch, enfant de Manouchka Lefebvre et Dylan Vandermeersch
- Le dimanche 26 octobre, à 10h00, en l’église de Leuze, Armand Renard, enfant de Aude Scohiez et Albert Renard
- Le dimanche 26 octobre, à 14h30, en l’église de Leuze, Mila Fievez, enfant de Camille Delestrait et Rémy Fiévez
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime comme ses propres enfants.
Mariages
- Le samedi 18 octobre, à 14h00, en l’église de Leuze : Lori Van Daele et Thibaud Degand
- Le samedi 15 novembre, à 14h00, en l’église de Pipaix : Virginie Joppart et Maxime Degouys
Que tous nos vœux de bonheur et notre prière accompagnent les nouveaux époux !
Funérailles
-
Mme Suzanne Van Trappen demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles
a eu lieu en l’église de Leuze le samedi 04 octobre 2025
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Évangile.
Dans notre Unité pastorale…



Le missel des dimanches 2026 est disponible
Comme chaque année, vous pouvez vous procurer le missel des dimanches publié aux éditions du Cerf. Le prix de vente public est de 9,90 €. Si vous le souhaitez, vous pouvez me les commander (au plus tard pour le 30 septembre), je ferai une commande groupée. Vous pouvez aussi commander directement à siloe@evechetournai.be ou téléphoner au +32 69 64 62 51.
Abbé Patrick Willocq
Pour les familles… les jeunes... les enfants …





Dans notre Diocèse de Tournai…

Ce lundi 6 octobre, Mgr Frédéric Rossignol a rejoint pour
la première fois l’Évêché de Tournai à l’occasion de sa première conférence de
presse devant la presse locale et quelques membres du personnel.
Introduit par le père Tommy Scholtes sj et par son prédécesseur
Mgr Harpigny, le nouvel évêque de Tournai s’est présenté d’emblée comme « un
petit et humble missionnaire ». Il a rappelé sa surprise quand il a été
invité au Dicastère pour les évêques afin de « parler de l’Église en Belgique »
et a été informé de sa nomination.
Sa devise épiscopale, « Mirabilia fecit » (Il a fait
des merveilles), est tirée du psaume 97 mais est également liée à sa dévotion
à la Vierge Marie. En effet, dans son Magnificat, celle-ci s’exclame « Le
Puissant fit pour moi des merveille » (Luc 1, 49).
Un
regard neuf
Mgr Harpigny s’est dit « bien content d’accueillir
» son successeur. « C’est quelqu’un qui va apporter pour la province de
Hainaut et la Belgique un regard neuf. Il va poser des questions ». Cela est d’autant plus vrai qu’il n’est pas
originaire de la région et qu’il a passé près de 26 ans en dehors de la
Belgique.
« Je compte sur vous pour me guider, avec gentillesse,
avec patience et qu’on puisse s’écouter mutuellement pour voir ensemble ce qui
vous fait vivre comme diocèse », a d’ailleurs annoncé le nouvel évêque.

À l’issue de la conférence de presse, accompagné de
quelques journalistes, il a franchi les portes de la Cathédrale de Tournai.
Devant l’autel, il s’est adressé à Dieu en silence pour lui confier tous les
habitants du diocèse de Tournai. Il a ensuite déambulé dans l’édifice pour découvrir
les différentes statues installées dans la nef et les bas-côtés. Se tournant
vers les journalistes, il les a remerciés d’avoir insisté pour qu’il s’y rende
et découvre les lieux.
Jamais
de vide
Dans quelques jours, Mgr Rossignol repartira à Rome pour
organiser la fin de sa mission comme directeur spirituel du Collège pontifical
Saint-Paul. Il reviendra ensuite résider dans la province de Hainaut durant les
trois mois qui mèneront à son ordination. Durant cette période, il rencontrera
plusieurs personnes afin de voir comment les choses se passent. Les deux évêques
auront également des contacts, « moi pour informer de ce qu’il se passe dans
le diocèse de mon point de vue et lui pour poser des questions », précise
Mgr Harpigny.
En attendant l’ordination épiscopale de son successeur,
le 14 décembre à 15h à la Cathédrale de Tournai, Mgr Harpigny sera
l’administrateur du diocèse de Tournai. C’est juste après la liturgie de
l’ordination que se fera officiellement la passation, lorsque l’ancien évêque cèdera
son siège (sa cathèdre) à son successeur.
Cette date a une signification toute particulière pour
Mgr Rossignol. Il s’agira en effet du troisième dimanche de l’Avent. C’est
justement lors du troisième dimanche de l’Avent de l’année 2005, il y aura donc
20 ans cette année, qu’il a été ordonné prêtre au Mémorial de Gentinnes
(Brabant wallon).
Marie
Lebailly







Dans l’Église de Belgique…

06/10/2025 – Le pape Léon XIV a nommé aujourd'hui le P.
Fabien Lejeusne évêque de Namur. Il est membre de la Congrégation des Augustins
de l’Assomption. Il succède à Mgr Pierre Warin, qui accède à l’éméritat. Mgr
Warin avait remis sa démission au Pape François à l’âge de 75 ans. Il est désormais
Administrateur du diocèse jusqu'à l'entrée en fonction de son successeur.
L’ordination épiscopale et la prise de possession du siège épiscopal se dérouleront
le dimanche 7 décembre.
Le P. Fabien Lejeusne est né le 28 octobre 1973 à
Tournai. Élevé dans un home belge tenu par les Oblates de l'Assomption, Fabien
Lejeusne choisit d'être baptisé la veille de ses 18 ans.
Après des études professionnelles en menuiserie à Don
Bosco Tournai et une expérience professionnelle dans une entreprise dans ce
secteur, il entre au noviciat des Augustins de l’Assomption à Paris en 1997 où
il fait ses vœ ux perpétuels le 24 novembre 2001.
Il a été ordonné prêtre le 25 mai 2003 à
Paris.
Après avoir été vicaire de paroisse et aumônier de jeunes
entre 2003 et 2011, il devient aumônier national des Scouts et Guides de France
pour la branche Compagnons de 2011 à 2014. De 2011 à 2017, le P. Lejeusne est
directeur du Pèlerinage National de l’Assomption à Lourdes. Il devient
provincial d’Europe des Augustins de l’Assomption en 2023, après des charges
comme assistant et vicaire provincial d’Europe (premier conseiller).
Pour sa détente, il aime parfois mettre la main à la pâte
pour les restaurations de bâtiment mais aime aussi les sports pratiqués d’expérience
avec les camps de jeunes. Comme représentant des pères de l’Assomption au
directoire de Bayard Presse, l’édition et la presse le passionnent.
Devise épiscopale et ordination
Le nouvel évêque a choisi comme devise épiscopale
: « Regnum tuum adveniat » (Que ton règne vienne), de la prière
du Notre Père. L’ordination épiscopale de Mgr Fabien Lejeusne et sa prise de
possession du siège épiscopal de Namur auront lieu le dimanche 7 décembre à 15
heures dans la cathédrale Saint-Aubain de Namur. L'archevêque Luc Terlinden présidera
la cérémonie. Les évêques de Belgique et d’autres évêques invités seront présents.
06/10/2025 – Le pape Léon XIV a nommé
aujourd'hui le P. Frédéric Rossignol évêque de Tournai. Il est membre de la
Congrégation des Pères Spiritains. Il succède à Mgr Guy Harpigny, qui accède à
l’éméritat. Mgr Harpigny avait remis sa démission au Pape François à l’âge de
75 ans. Il est désormais Administrateur du diocèse jusqu'à l'entrée en fonction
de son successeur. L’ordination épiscopale et la prise de possession du siège épiscopal
se dérouleront le dimanche 14 décembre.
Le P. Frédéric Rossignol est né le 5
janvier 1974 à Berchem-Sainte-Agathe.
Après trois ans au grand séminaire de Limelette,
comprenant l'année propédeutique et le baccalauréat en philosophie à
l'UCLouvain, il a fait un master en criminologie à l'UCLouvain. Après son entrée
dans la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains), il a obtenu un baccalauréat
en théologie à l'Université catholique de Porto (Portugal).
Il a été ordonné prêtre au Mémorial de
Gentinnes (Brabant wallon) le 11 décembre 2005.
En septembre 2007, il a été envoyé au Vietnam où il a
rempli diverses missions au sein de sa Congrégation, notamment celle de supérieur
régional, de mai 2021 à mai 2023. Entre-temps, il a également séjourné pendant
de longues périodes en Bolivie, aux Philippines et en Italie. Depuis juillet
2024, il était père spirituel du Collège pontifical Saint-Paul à Rome.
Mgr Rossignol est un connaisseur de la culture asiatique
et un amoureux de la nature. Il a une grande affinité avec le Mouvement des
Focolari.
Devise épiscopale et ordination
Le nouvel évêque a choisi comme devise épiscopale
: « Mirabilia fecit » (Il a fait des merveilles), psaume 97.
L’ordination épiscopale de Mgr Frédéric Rossignol et sa
prise de possession du siège épiscopal de Tournai auront lieu le dimanche 14 décembre
à 15 heures dans la cathédrale Notre-Dame de Tournai. L'archevêque Luc
Terlinden présidera la cérémonie. Les évêques de Belgique et d’autres évêques
invités seront présents.
