Paroisse de Leuze-en-Hainaut

UNITE PASTORALE DE LEUZE-EN-HAINAUT
Unité pastorale refondée
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Une Parole … Une Prière
4ÈME DIMANCHE DU TEMPS DU CARÊME
« CROIS-TU AU FILS  DE L’HOMME ?… JE CROIS, SEIGNEUR !... »


« En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler. Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.  
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. » Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? » Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : ‘Va à Siloé et lave-toi.’ J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »
On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. » Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »  
Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? »
Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. » Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ. Voilà pourquoi les parents avaient dit :« Il est assez grand, interrogez-le ! »
Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. » Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent :  « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui. Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement :
que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’, votre péché demeure. »

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 9, 1-41
(Illustration  : Pierre I Legros, La guérison de l’aveulgle-né, 1683,  restaurée en 2019, Clôture du Chœur, Cathédrale de Chartres, France)




Hymne pour le Carême

Seigneur, avec toi nous irons au désert
Poussés comme toi par l'Esprit
Seigneur, avec toi nous irons au désert
Poussés comme toi par l'Esprit
Et nous mangerons la Parole de Dieu
Et nous choisirons notre Dieu
Et nous fêterons notre Pâque au désert
Nous vivrons le désert avec toi

Seigneur, nous irons au désert pour guérir
Poussés comme toi par l'Esprit
Seigneur, nous irons au désert pour guérir
Poussés comme toi par l'Esprit
Et tu ôteras de nos cœurs le péché
Et tu guériras notre mal
Et nous fêterons notre Pâque au désert
Ô vivant qui engendre la vie

Seigneur, nous irons au désert pour prier
Poussés comme toi par l'Esprit
Seigneur, nous irons au désert pour prier
Poussés comme toi par l'Esprit
Et nous goûterons le silence de Dieu
Et nous renaîtrons dans la joie
Et nous fêterons notre Pâque au désert
Nous irons dans la force de Dieu

(J. Gelineau – J. Servel –   ou )
Méditation du Pape François…

PRIÈRE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA PAIX EN UKRAINE





PAPE FRANCOIS
Angélus – Bibliothèque du Palais apostolique – 22 mars 2020


 Chers frères et sœurs, bonjour!
Au centre de la liturgie de ce quatrième dimanche de carême, il y a le thème de la lumière. L’Évangile (cf. Jn 9, 1-41) raconte l’épisode de l’homme aveugle de naissance, auquel Jésus donne la vue. Ce signe miraculeux est la confirmation de l’affirmation de Jésus, qui dit de lui-même: «Je suis la lumière du monde» (v. 5), la lumière qui éclaire nos ténèbres. Jésus est ainsi. Il éclaire à deux niveaux: l’un physique et l’autre spirituel: l’aveugle reçoit d’abord la vue des yeux, puis il est conduit à la foi dans le «Fils de l’homme» (v. 35), c’est-à-dire en Jésus. C’est tout un parcours. Il serait beau aujourd’hui que vous preniez tous l’Évangile de Jean, chapitre 9, et que vous lisiez ce passage: il est tellement beau et cela nous fera beaucoup de bien de le lire une nouvelle fois, ou une deuxième fois. Les prodiges que Jésus accomplit ne sont pas des gestes spectaculaires, mais ils ont pour but de conduire à la foi à travers un chemin de transformation intérieure.
Les docteurs de la loi — qui étaient là, un groupe — s’obstinent à ne pas admettre le miracle, et ils posent des questions insidieuses à l’homme guéri. Mais celui-ci les déconcerte par la force de la réalité : «Il y a une chose que je sais: j’étais aveugle, et à présent je vois» (v. 25). Au milieu de la défiance et de l’hostilité de ceux qui l’entourent et l’interrogent incrédules, il accomplit un itinéraire qui le conduit petit à petit à découvrir l’identité de Celui qui lui a ouvert les yeux et à confesser la foi en Lui. Il le considère d’abord comme un prophète (cf. v. 17); puis il le reconnaît comme quelqu’un qui vient de Dieu (cf. v. 33); enfin, il l’accueille comme le Messie et il se prosterne devant Lui (cf. vv. 36-38). Il a compris qu’en lui donnant la vue, Jésus a «manifesté les œuvres de Dieu» (cf. v. 3).  
Puissions-nous aussi faire cette expérience! Grâce à la lumière de la foi, celui qui était aveugle découvre sa nouvelle identité. Il est désormais une «nouvelle créature», en mesure de voir sa vie et le monde qui l’entoure sous une nouvelle lumière, parce qu’il est entré en communion avec le Christ, il est entré dans une autre dimension. Il n’est plus un mendiant marginalisé par la communauté; il n’est plus esclave de la cécité et du préjudice. Son chemin d’illumination est une métaphore du parcours de libération du péché auquel nous sommes appelés. Le péché est comme un voile sombre qui couvre notre visage et nous empêche de nous voir clairement nous-mêmes et le monde; le pardon du Seigneur ôte cette couche d’ombre et de ténèbres et nous redonne une nouvelle lumière. Que le Carême que nous sommes en train de vivre soit un temps opportun et précieux pour nous rapprocher du Seigneur, en demandant sa miséricorde, sous les diverses formes que notre Mère l’Église nous propose.
L’aveugle guéri, qui voit désormais aussi bien avec les yeux du corps qu’avec ceux de l’âme, est l’image de tout baptisé, qui plongé dans la Grâce, a été arraché aux ténèbres et placé dans la lumière de la foi. Mais il ne suffit pas de recevoir la lumière, il faut devenir lumière. Chacun de nous est appelé à accueillir la lumière divine pour la manifester à travers toute sa vie. Les premiers chrétiens, les théologiens des premiers siècles, disaient que la communauté des chrétiens, c’est-à-dire l’Église, était le «mystère de la lune», parce qu’elle donnait la lumière, mais ce n’était pas sa propre lumière, c'était la lumière qu’elle recevait du Christ. Nous aussi nous devons être «mystère de la lune»: donner la lumière reçue du soleil, qui est le Christ, le Seigneur. Saint Paul nous le rappelle aujourd’hui: «Conduisez-vous comme des enfants de lumière — or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité » (Ep 5, 8-9). La semence de vie nouvelle placée en nous dans le Baptême est comme l’étincelle d’un feu, qui purifie tout d'abord nous-mêmes, brûlant le mal que nous avons dans notre cœur, et qui nous permet de briller et d’éclairer. Avec la lumière de Jésus.
Que la Très Sainte Vierge Marie nous aide à imiter l’homme aveugle de l’Évangile, afin que nous puissions être inondés par la lumière du Christ et nous mettre en chemin avec Lui sur la voie du salut.

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Chers frères et sœurs !
Les Évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc concordent pour raconter l’épisode de la Transfiguration de Jésus. Dans cet événement, nous voyons la réponse du Seigneur à l’incompréhension manifestée par les disciples à son égard. Peu avant, en effet, un accrochage sérieux s’était produit entre le Maître et Simon-Pierre qui, après avoir professé sa foi dans le fait que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, avait repoussé son annonce de la passion et de la croix. Jésus l’avait repris avec force : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mt 16, 23). Et voici que « six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne » (Mt 17, 1).
 L’Évangile de la Transfiguration est proclamé chaque année, le deuxième dimanche du Carême. Durant ce temps liturgique, en effet, le Seigneur nous prend avec lui et nous emmène à l’écart. Même si nos activités ordinaires requièrent que nous restions aux lieux habituels, en vivant un quotidien souvent répétitif et parfois ennuyant, pendant le Carême nous sommes invités à monter “sur une haute montagne” avec Jésus, pour vivre avec le Peuple saint de Dieu une expérience d’ascèse particulière.
L’ascèse de Carême est un effort, toujours animé par la Grâce, pour surmonter nos manques de foi et nos résistances à suivre Jésus sur le chemin de la croix. Précisément ce dont avaient besoin Pierre et les autres disciples. Pour approfondir notre connaissance du Maître, pour comprendre et accueillir à fond le mystère du salut divin, réalisé dans le don total de soi par amour, il faut se laisser conduire par lui à l’écart et en hauteur, en se détachant des médiocrités et des vanités. Il faut se mettre en chemin, un chemin qui monte, qui exige effort, sacrifice, concentration, comme une excursion en montagne. Ces conditions sont également importantes pour le chemin synodal dans lequel nous nous sommes engagés, en tant qu’Église. Il nous sera bon de réfléchir sur cette relation qui existe entre l’ascèse de Carême et l’expérience synodale.
Pour cette “retraite” sur le mont Thabor, Jésus emmène avec lui trois disciples, choisis pour être témoins d’un événement unique. Il veut que cette expérience de grâce ne soit pas solitaire, mais partagée, comme l’est, du reste, toute notre vie de foi. Jésus, on doit le suivre ensemble. Et c’est ensemble, comme Église pérégrinant dans le temps, que l’on vit l’année liturgique et, à l’intérieur de celle-ci, le Carême, en marchant avec ceux que le Seigneur a placés à nos côtés comme compagnons de voyage. Par analogie avec la montée de Jésus et des disciples au Thabor, nous pouvons dire que notre chemin de Carême est “synodal”, car nous l’accomplissons ensemble sur le même chemin, disciples de l’unique Maître. Bien plus, nous savons qu’il est lui-même la Voie, et donc, que ce soit dans l’itinéraire liturgique ou dans celui du Synode, l’Église ne fait rien d’autre que d’entrer toujours plus profondément et pleinement dans le mystère du Christ Sauveur.
Et nous arrivons au moment culminant. L’Évangile raconte que Jésus « fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière » (Mt 17, 2). Voilà le “sommet”, le but du chemin. Au terme de la montée, lorsqu’ils sont sur la montagne avec Jésus, la grâce est donnée aux trois disciples de le voir dans sa gloire, resplendissant de lumière surnaturelle, qui ne venait pas du dehors, mais qui irradiait de Lui-même. La divine beauté de cette vision fut incomparablement supérieure à toute la fatigue que les disciples avaient pu accumuler pour monter au Thabor. Comme pour toute excursion exigeante en montagne, il faut en montant tenir le regard bien fixé sur le sentier ; mais le panorama qui se déploie à la fin surprend et récompense par son émerveillement. Le processus synodal apparaît lui aussi souvent ardu et nous pourrions parfois nous décourager. Mais ce qui nous attend à la fin est sans aucun doute quelque chose de merveilleux et de surprenant, qui nous aidera à mieux comprendre la volonté de Dieu et notre mission au service de son Royaume.
L’expérience des disciples sur le Thabor s’enrichit encore quand, lorsqu’à côté de Jésus transfiguré apparaissent Moïse et Élie qui personnifient la Loi et les Prophètes (cf. Mt 17, 3). La nouveauté du Christ est l’accomplissement de l’Ancienne Alliance et des promesses ; elle est inséparable de l’histoire de Dieu avec son peuple et en révèle le sens profond. De même, le parcours synodal est enraciné dans la tradition de l’Église et, en même temps, ouvert à la nouveauté. La tradition est source d’inspiration pour chercher des voies nouvelles, en évitant les tentations opposées de l’immobilisme et de l’expérimentation improvisée.
Le chemin ascétique du Carême, ainsi que le chemin synodal ont tous deux comme objectif une transfiguration, personnelle et ecclésiale. Une transformation qui, dans les deux cas, trouve son modèle dans celle de Jésus et se réalise par la grâce de son mystère pascal. Pour que cette transfiguration puisse s’accomplir en nous cette année, je voudrais proposer deux “sentiers” à suivre pour monter avec Jésus et parvenir avec Lui à destination.
Le premier fait référence à l’impératif que Dieu le Père adresse aux disciples sur le Thabor, alors qu’ils contemplent Jésus transfiguré. La voix venant de la nuée dit : « Écoutez-le » (Mt 17, 5). La première indication est donc très claire : écouter Jésus. Le Carême est un temps de grâce dans la mesure où nous nous mettons à l’écoute de Celui qui parle. Et comment nous parle-t-il ? Avant tout dans la Parole de Dieu que l’Église nous offre dans la Liturgie : ne la laissons pas tomber dans le vide. Si nous ne pouvons pas toujours participer à la messe, lisons les Lectures bibliques jour après jour, y compris avec l’aide d’internet. En plus des Écritures, le Seigneur nous parle à travers les frères, surtout par les visages et par les histoires de ceux qui ont besoin d’aide. Mais je voudrais ajouter aussi un autre aspect, très important dans le processus synodal : l’écoute du Christ passe aussi à travers l’écoute des frères et des sœurs dans l’Église, cette écoute réciproque qui est l’objectif principal durant certaines phases, mais qui, de toute façon, demeure toujours indispensable dans la méthode et dans le style d’une Église synodale.
En entendant la voix du Père, « les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : “Relevez-vous et soyez sans crainte”. Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul » (Mt 17, 6-8). Voilà la seconde indication pour ce Carême : ne pas se réfugier dans une religiosité faite d’événements extraordinaires, d’expériences suggestives, par peur d’affronter la réalité avec ses efforts quotidiens, ses duretés et ses contradictions. La lumière que Jésus montre aux disciples est une anticipation de la gloire pascale, vers laquelle il faut aller, en le suivant “Lui seul”. Le Carême est orienté vers Pâques : la “retraite” n’est pas une fin en soi, mais elle nous prépare à vivre avec foi, espérance et amour, la passion et la croix, pour parvenir à la résurrection. De même, le parcours synodal ne doit pas non plus nous faire croire que nous sommes arrivés quand Dieu nous donne la grâce de certaines expériences fortes de communion. Là encore, le Seigneur nous répète : « Relevez-vous et soyez sans crainte ». Redescendons dans la plaine et que la grâce dont nous saurons fait l’expérience nous soutienne pour être des artisans de synodalité dans la vie ordinaire de nos communautés.
Chers frères et sœurs, Que l’Esprit Saint nous fasse vivre ce Carême dans l’ascèse avec Jésus, pour faire l’expérience de sa splendeur divine et, ainsi fortifiés dans la foi, poursuivre ensemble le chemin avec Lui, gloire de son peuple et lumière des nations.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2023,
fête de la Conversion de Saint Paul.
 
FRANÇOIS
 


La vidéo du Pape…

Prions pour tous ceux qui souffrent à cause du mal commis par des membres de la communauté ecclésiale : afin qu’ils puissent trouver dans l’Église elle-même une réponse concrète à leur douleur et à leur souffrance.
Pape François – Mars 2023

Face aux abus, et surtout à ceux qui sont commis par des membres de l’Église, il ne suffit pas de demander pardon.

Demander pardon est nécessaire, mais cela n’est pas suffisant. Demander pardon est important pour les victimes, mais il faut qu’elles soient vraiment « au centre » de tout.
La douleur et les blessures psychologiques des victimes ne peuvent commencer à guérir que si elles trouvent des réponses et des actions concrètes en mesure de réparer les horreurs subies et empêcher leur répétition.
L’Église ne doit pas cacher la tragédie des abus, quels qu’ils soient. Ni lorsque les abus se produisent au sein des familles, ni même dans des associations ou dans tout autre genre d’institutions.
L’Église doit être un exemple. Elle doit aider à résoudre ces abus, elle doit les faire apparaître au grand jour aussi bien dans la société qu’au sein des familles.
L’Église doit également offrir des espaces sûrs pour écouter les victimes, les accompagner psychologiquement et les protéger.
Prions pour tous ceux qui souffrent à cause du mal reçu par les membres de la communauté ecclésiale : qu’ils puissent trouver dans l’Église elle-même une réponse concrète à leur douleur et à leur souffrance.




Méditation de notre Evêque, Mgr Guy Harpigny…

WIENER BLUT OU SANG VIENNOIS ET LE DESTIN DE L’EUROPE (VI-3)
 
Culture publique révolutionnaire, rituel et transparence
La fin de la censure marque l’arrivée de nouveaux journaux. Les débats publics se multiplient. Les cafés et les auberges, qui ont les journaux en consultation, accueillent beaucoup de personnes qui manifestent leur opinion en public.
Les nouvelles unités de gardes, engendrées par la révolution, finissent par symboliser une forme active de citoyenneté ou d’autonomie masculine réservée aux hommes indépendants économiquement.  
On en arrive à considérer les citoyens et le peuple comme formant un seul et même groupe. Toutefois, à l’époque, le peuple ne compte pas les ouvriers et les apprentis, qui ne sont pas propriétaires et qui ne sont pas instruits.
Des questions nouvelles sont posées : les Juifs et les femmes font-ils partie du peuple ?
Les Juifs propriétaires terriens font-ils partie du peuple ? En effet, on compte des Juifs dans beaucoup de villes de l’empire. À Brody, près de Lviv en Ukraine (Galicie), existe une Garde civique entièrement juive. À Vienne, beaucoup de Juifs servent dans la Garde nationale. Un Juif, Adolf Fischhof, est à la tête de la Légion académique. À Prague, les Juifs jugent indispensable de former leurs propres unités de gardes, car, en 1845, des épisodes de violence contre les Juifs avaient encore eu lieu. À Pest, des émeutes antisémites en 1848 provoquent l’organisation d’une garde nationale entièrement juive.
Autour des compagnies de garde civique, des femmes des classes moyennes se ménagent une place importante en créant des drapeaux pour chaque compagnie, en organisant des associations d’auxiliaires pour lever des fonds, pour les uniformes et les armes, et en participant à l’organisation de cérémonies de remise ou de consécration de leurs drapeaux. Pour la « première fois », des femmes participent à des rituels officiels. Les gardes, en retour, promettent de protéger l’honneur des femmes. On en trouve des traces dans les chants, poèmes et odes de ces rituels.
Suite à la révolution, des codes vestimentaires neufs voient le jour, selon les « couleurs nationales ».
Nous sommes les citoyens libres d’un État constitutionnel
Dès 1848 apparaissent de nouvelles assemblées législatives avec de nouveaux représentants : des citadins roturiers et, afin de pouvoir plus légitimement prétendre s’exprimer au nom de tous les peuples des terres de la Couronne, des paysans. Les diètes provinciales reconnaissent de nouvelles catégories, comme les propriétaires terriens nobles et les prélats de l’Église.
En Hongrie, les lois d’Avril (1848) transforment les institutions en un royaume constitutionnel indépendant gouverné par un roi de la dynastie des Habsbourg conjointement à un cabinet hongrois responsable devant le Parlement hongrois (nouvelle appellation de la diète). Reçoivent le droit de vote, au-delà des classes nobiliaires, tous les hommes âgés de vingt ans ou plus nés en Hongrie mais qui possèdent un certain nombre de propriétés. Les nobles sans propriétés foncières conservent le droit de vote ; les diplômés, même sans avoir le nombre requis de propriétés, reçoivent aussi le droit de vote : professions indépendantes, enseignants, ecclésiastiques. Peuvent voter ceux qui appartiennent à une confession religieuse reconnue. Les Juifs sont donc exclus. Au total, la loi accorde le droit de vote à environ un quart des adultes de sexe masculin, soit 6 % de l’ensemble de la population. À l’époque, la Hongrie est plus large que l’Angleterre (1832), la France (1830), la Belgique (1831), mais moins large que la France (1848) et l’Autriche (1848).  
À Vienne, le lendemain de Pâques, l’empereur promulgue une Constitution temporaire pour le reste de l’empire (en dehors de la Hongrie). Le ministre président Franz Xaver von Pillersdorf (Brno 1786 – Vienne 1862) avait rédigé un projet après avoir étudié les exemples de la Belgique (Jean-Baptiste Nothomb, Messancy 1805 – Berlin 1881, et Paul Devaux, Bruges 1801 – Bruxelles 1880) et de l’Allemagne du Sud. Cette Constitution impose l’indivisibilité des terres autrichiennes, avant de concéder un statut séparé à la Hongrie et à la Lombardie-Vénétie. Elle prévoit un Parlement central, des diètes régionales qui gèrent les intérêts provinciaux et des libertés civiles incluant l’inviolabilité de la nationalité et de la langue. Beaucoup de questions restent irrésolues, comme l’émancipation des Juifs d’Autriche.
Durant les mêmes mois de 1848, les Autrichiens de Basse et de Haute-Autriche, de Styrie, de Carniole, de Carinthie, du Tyrol, du littoral, de Trieste, de Bohême, de Moravie et de Silésie – les régions de la Confédération germanique – ont élu des députés à une autre chambre législative : le Parlement de Francfort. Ce Parlement est chargé de déterminer la forme juridique d’une Allemagne unifiée. Il nomme « régent impérial » ou Reichsverweser l’archiduc Johann, Jean-Baptiste d’Autriche, prince de Habsbourg-Lorraine (Florence 1782 – Graz 1859), qui démissionnera le 20 décembre 1849. L’Allemagne unie doit-elle inclure l’empire d’Autriche et des territoires comme la Hongrie, la Croatie et la Galicie ?
À Vienne, les conditions pour élire un Parlement de l’empire sont telles que peu de monde se présente aux élections de juin 1848. Durant l’été, l’essentiel des délibérations cherche à abolir les structures féodales et à dédommager les propriétaires terriens, qui n’ont plus de paysans comme main-d’œuvre, puisque le travail obligatoire (Robot) est supprimé. Le Parlement prépare aussi une déclaration des droits garantissant à tous les citoyens l’égalité devant la loi et abolissant explicitement toutes les formes de privilège social.
(à suivre)Guy Harpigny,
 
Evêque de Tournai
 
(Source : Eglise de Tournai – Mars 2023)



Un mot du Curé…
PÂQUES 2023
LE 22 FÉVRIER, CE SERA LE
MERCREDI DES CENDRES,
DÉBUT DE NOTRE CHEMIN PASCAL




V-4ÈME DIMANCHE DE CARÊME : QUAND JÉSUS PASSE DANS NOS VIES…
 
« Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance »… Notre Dieu n’a pas élu résidence dans les nuages ; son domicile, c’est la terre des hommes. Et là, nul visage ne lui est étranger ! Même « l’homme aux yeux fermés » rejeté par ceux qui ont les yeux ouverts… Jésus n’a pas abandonné et n’abandonnera pas ses préférés, les petits, les frappés de la vie, les blessés du corps, du cœur ou de l’esprit…  
Oh ! Cela dérange ! Pensez ! S’il est aveugle, c’est de sa faute, ou celle de ses parents au moins ? Et les autres le regardent : disciples, voisins, pharisiens, ses parents même… Ils ont tous leur avis sur la question… Bien sûr !… Tout le monde a toujours un avis sur tout le monde… sauf sur soi bien souvent…
Jésus, lui, n’a pas d’avis ; il ne fait presque rien, d’ailleurs : un peu de boue… un peu de glaise… comme à l’origine… pour recréer l’Homme au milieu du monde… Et puis cette parole : « Va te laver à la piscine de Siloé… »  Et il y va, l’homme, alors qu’il ne voit pas encore… Et puis, il revient… Il est guéri… C’est que, quand Jésus passe, l’inattendu se produit toujours… Mais il devait aller et revenir… c’est-à-dire commencer à découvrir qui est le Christ… apprendre où il demeure… C’est vrai : on ne voit rien si on ne va pas voir !... On peut entendre parler de Jésus, on peut recevoir tous les témoignages possibles et imaginables… Si on ne vient pas voir soi-même, si on n’a pas le désir de venir voir soi-même qui il est, si on ne répond pas soi-même à sa question « Crois-tu au Fils de l’Hom-me ? »… rien ne viendra nous convaincre… aucune parole humaine ne pourra nous convaincre… Il faut venir voir soi-même Jésus et lui répondre « Je crois, Seigneur »…
Finalement, dans cette page d’Évangile, St Jean nous aide à comprendre la dynamique de la vie de Jésus : mettre au centre ce qui est, pour le monde, à la périphérie… Jésus n’est pas venu pour les bien-portants, mais pour ceux qui sont loin… pour ceux qui sont à la périphérie… un mot qui marque le pontificat du Pape François… L’Eglise n’est pas là d’abord pour ceux qui estiment leur vie de foi tellement élevée par rapport aux autres « pauvres mortels »… Ceux-là, ils « savent », ils n’ont pas besoin de nous… Quand vous connaissez la route à prendre, vous n’avez pas besoin de GPS, mais si vous êtes perdus, c’est là que vous avez besoin du GPS !… L’Église doit être le GPS des perdus dans la vie… de ceux qui cherchent un chemin… de ceux qui acceptent de dire un jour : « Je ne sais plus où j’en suis… montre-moi la route… Je suis l’aveugle sur le chemin… » Ceux-là, c’est notre devoir, nous devons les conduire au Christ Jésus… Avec la boue du chemin, Lui, il ouvrira leurs yeux à la lumière de notre Père…
Bon dimanche… Pâques est proche… Confiance…
Bon dimanche !
 
Chanoine Patrick Willocq
 
 

 

 
À





Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur Tu auras les yeux levés
Alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu.
Si la colère t’a fait crier justice pour tous
Tu auras le coeur blessé
Alors tu pourras lutter avec les opprimés.
Si la misère t’a fait chercher aux nuits de la faim Tu auras le coeur ouvert
Alors tu pourras donner le pain de pauvreté.
Si la souffrance t’a fait pleurer des larmes de sang Tu auras les yeux lavés
Alors tu pourras prier avec ton frère en croix.
Si l’abondance t’a fait mendier un peu d’amitié
Tu auras les mains tendues
Alors tu pourras brûler l’argent de tes prisons.
Si la faiblesse t’a fait tomber au bord du chemin Tu sauras ouvrir les bras
Alors tu pourras danser au rythme du pardon.
Si la tristesse t’a fait douter au soir d’abandon
Tu sauras porter ta croix
Alors tu pourras mourir au pas de l’homme-Dieu.
Si l’Espérance t’a fait marcher plus loin que ta peur
Tu auras les yeux levés
Alors tu pourras tenir jusqu’au soleil de Dieu.
 M. SCOUARNEC J. AKEPSIMAS


Intentions de prière pour la semaine
+ Nous te bénissons, Dieu notre Père, pour ton Esprit que tu nous donnes et qui fait de nous le peuple de tes enfants… Nous te prions pour les parents et les éducateurs, pour les autorités de nos sociétés… Qu’ils oeuvrent à la lumière de l’Évangile de ton Fils…

+ Nous te rendons grâce, Dieu notre Père, pour Jésus le Christ, lumière du monde, lui qui nous illumine depuis notre baptême… Nous te prions pour que ton Esprit nous fasse vivre en fils et filles de la lumière…

+ Nous te louons, Dieu notre Père, car tu ne juges pas selon les apparences, mais tu regardes le cœur de l’homme…  Nous te bénissons pour la nouvelle création accomplie par ton Fils, qui a remodelé notre humanité, et pour la guérison de nos yeux, quand ils sont fermés au  
 
CONTACTS

M. le Chanoine Patrick Willocq, curé
Responsable de l’Unité pastorale
Curé de tous les clochers de l’entité de Leuze
Tour Saint-Pierre 15
7900 Leuze-en-Hainaut
069/77.79.03
0479/62.66.20

M. le Diacre Jean-Marie Bourgeois
Pastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaire
Grand-Rue 56
7900 Leuze-en-Hainaut
0470/100 340

M. le Diacre Michel Hublet
Mise à jour du site internet
Avenue de la Croix-Rouge 44
7900 Leuze-en-Hainaut

Règlement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018


Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,
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Secrétaire général de la Conférence  épiscopale belge -
Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1,  1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -
Autorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -

Secrétariat décanal
Tour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut
069/77.79.03
Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00
En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen

Nous porterons dans notre prière ...

 Baptêmes

- Le samedi 18 mars, à 11h00, en l’église de Tourpes, Olivia Ars, fille de Léa Dupire et Antoine Ars

- Le samedi 18 mars, à 14h30, en l’église de Leuze, Mathias Maheu, fils de Justine Maheu et Andrew Decot

- Le dimanche 19 mars, à 14h30, en l’église de Leuze, Lily-Rose Vandevondele-Dutilleul, fille de Laura Dutilleul et Benoît Vandevondele

Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime comme ses propres enfants.

Funérailles

M. Jean-Noël Van De Ginste demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Vieux-Leuze le 14 mars 2023.

Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Évangile.

Dans notre Unité pastorale…






Une question posée par le conseiller communal Idées Dominique Jadot a permis de faire le point sur l'état d'avancement du chantier de restauration de la Collégiale Saint-Pierre.
 
 
L'échevin du groupe Idées Nicolas Dumont, en charge des cultes, a donné des précisions. Le chantier aurait dû se terminer pour fin 2022 mais quelques problèmes liés à la météo ont retardé quelque peu les travaux de finition. L'ensemble de la restauration devrait être finalisée pour la fin du mois d'avril 2023.
 
Laurence Journé
Pour les familles… les jeunes... les enfants








Dans notre Diocèse de Tournai…




 
La messe chrismale est un événement qui rassemble les prêtres, les diacres, la vie consacrée, les animateurs en pastorale, tout le peuple de Dieu de la Province de Hainaut. La messe chrismale est toujours présidée par un évêque. L’évêque, les prêtres et les diacres y renouvellent leurs engagements.
 
 
La bénédiction de l’huile des malades concerne surtout les membres du personnel des soins de santé, les prêtres qui président la liturgie de l’onction et, évidemment, les aumôneries hospitalières et les visiteurs de malades.
 
La bénédiction de l’huile des catéchumènes concerne surtout ceux qui ont vécu l’appel décisif à Marchienne-au-Pont le dimanche 26 février 2023 : les « élus », les accompagnateurs, les communautés qui accueillent ces nouveaux chrétiens.
 
La consécration du Saint-Chrême concerne les nouveaux baptisés, confirmés, ainsi que les nouveaux prêtres et évêques.
 
L’onction du Saint-Chrême fait partie de la liturgie de la dédicace d’une église : l’autel et les croix sur les murs.
 
 
Sont invités cette année, comme groupe particulier, tous ceux qui veillent au patrimoine des lieux de cultes : églises, chapelles, maisons religieuses, potales, trésors des basiliques, collégiales et cathédrale, séminaire, etc.
 
De qui s’agit-il ? D’abord de tous ceux qui oeuvrent dans le cadre du service diocésain Art, culture et foi (commission des orgues, section archives et recherche historique, section création contemporaine, section églises, lieux de vie). Ensuite des personnes et associations prêtant leur concours au Centre d’Histoire et d’Art Sacré en Hainaut (CHASHa), à l’abbaye de Bonne-Espérance. Sont aussi invités les bénévoles et associations qui se dévouent pour la conservation et la valorisation de ce patrimoine, comme les Anges gardiens de la Cathédrale, les Amis de la Cathédrale, les Compagnons à Bonne-Espérance, et bien d’autres à travers le diocèse.
 
Un groupe très important chargé du patrimoine est constitué par les 530 Fabriques d’église du diocèse.
 
Enfin, quand on sait que l’initiation chrétienne des enfants, des adolescents et des adultes a, comme « témoins de la tradition chrétienne », des lieux de culte, des objets du culte, des oeuvres patrimoniales, des représentations de scènes bibliques, de célébrations liturgiques, de personnages éminents du peuple de Dieu, des reliquaires et tant d’autres « objets », il est normal que tous ceux qui y sont impliqués soient invités à la messe chrismale.
 
L’an dernier, à Mouscron, nous avions des invités membres de l’Ukraine, envahie par la Russie le 24 février 2022. Nous restons en communion avec eux.  
 
 
 





 
La campagne de Carême de partage 2023 d’Entraide et Fraternité démarre ce Mercredi des Cendres (22 février). Son objectif cette année : mettre en avant les luttes des communautés rurales du Brésil.
L’agrobusiness provoque dans ce pays une déforestation partiellement irréversible de l’Amazonie et du Cerrado pour y produire viande et céréales destinées à l’exportation. Au mépris des droits des populations locales. Les partenaires brésiliens d’Entraide et Fraternité, la Commission pastorale de la terre de l’État de Goiás et Agro é fogo, soutiennent ces communautés dans cette lutte pour la vie, cette résistance pour leur existence !
La population brésilienne vit à 70% de la production de la petite agriculture familiale. Pourtant, ces petits paysans et petites paysannes n’exploitent que 23 % des terres cultivables ! Le reste fait l’objet d’une énorme concentration entre les mains des grands propriétaires fonciers. Ceux-ci ont soutenu le président sortant d’extrême droite, Bolsonaro, qui a encouragé l’accroissement du développement intensif de l’agrobusiness, au détriment des enjeux climatiques, environnementaux, sanitaires, sociaux et humains et même économiques.
* Environnement et climat. La forêt amazonienne et le biome de transition vers l’Amazonie que représente la savane du Cerrado ont vu la déforestation s’accroître ces dernières années et atteindre des seuils irréversibles de destruction de la forêt et d’épuisement des sols. Les exploitations de prédilection de l’agrobusiness brésilien (élevage de bovins, culture du soja, du maïs, extraction de minerais) sont parmi les plus gros responsables d’émissions de gaz à effet de serre. Enfin, pour accroître la déforestation, les tenants de l’agrobusiness créent de gigantesques incendies comme ceux de l’été 2019.
* Santé. Sous Bolsonaro et tout récemment encore sous Lula, le Brésil a libéralisé la vente de plus de 2.000 pesticides dangereux, le plus souvent interdits dans l’Union européenne et très souvent produits par des entreprises européennes. La majorité de la production agricole brésilienne étant destinée à l’Europe, à la Chine et au Moyen-Orient, ces produits toxiques reviennent donc en Europe via nos assiettes.
* Droits humains et sociaux. Le Brésil est un des trois pays du monde où l’on recense le plus d’assassinats de militants et militantes des droits humains et de l’environnement, le plus de victimes des conflits fonciers aussi : 44 morts en 2022. Bolsonaro avait été élu sur la promesse de ne pas céder un mètre de terre aux bénéficiaires de la réforme agraire : les indigènes, les quilombolas (descendants et descendantes d’esclaves), les communautés composées de paysans et paysannes sans terre en attente de reconnaissance de leur droit à exploiter une terre qui sont les principales victimes de la déforestation et de l’accaparement des terres. Pour les indigènes, les feux volontaires équivalent à la disparition de leur cadre de vie et de leur culture.
* Économie européenne. La population brésilienne n’est pas la seule à être affectée par ces évolutions. Dans le cadre de l’accord entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), les producteurs belges – et européens – verront arriver sur leur marché la concurrence d’une production agricole inutile (la production belge est déjà excédentaire) mais meilleure marché car soumise à des règles moins strictes (hormones, pesticides, …). Les Belges peuvent donc agir – comme pour le TTIP ou le CETA qui n’ont toujours pas été ratifiés par la Belgique, pas plus que par la Wallonie et Bruxelles – en marquant leur désapprobation à l’accord entre l’UE et le Mercosur.
Nous vous invitons à lire notre étude de campagne, « L’agro-industrie met le feu au Brésil. Quand l’agroécologie devient une arme de résistance », qui résume tous les enjeux liés à cette problématique : https://entraide.be/publication/lagro-industrie-met-le-feu-au-bresil/
Sur le terrain, Entraide et Fraternité soutient, d’une part, la Commission pastorale de la terre de l’État de Goiás (CPT-Goiás), émanation de la Conférence des évêques, qui travaille avec ces communautés rurales en danger : accompagnement du processus de résistance, du processus d’émancipation des femmes, soutien aux initiatives en faveur de la création du travail familial et de la commercialisation des produits, soutien à la production agroécologique… Et, d’autre part, Agro é fogo, coalition de 40 associations, qui documente et dénonce les incendies criminels commis à des fins de déforestation ou d’expulsion de communautés locales (92.000 familles ont été touchées par de tels conflits entre 2019 et 2021).
Trois des partenaires brésiliens d’Entraide et Fraternité seront en visite pour trois semaines en Belgique à partir du 13 mars : Saulo Reis, coordinateur de la Commission pastorale de la terre (CPT) de l’État de Goiás, Maria Pereira, responsable de la production du Mouvement des travailleurs sans-terre (MST) pour l’État de Goiás, et Barbara Dias, coordinatrice de la coalition Agro é fogo. Il et elles se tiennent à votre disposition pour une rencontre. Il et elles interviendront devant des communautés chrétiennes (écoles, paroisses…) partout en Wallonie et à Bruxelles pour témoigner de leur réalité. Nous tenons un agenda par région à votre disposition.
Dans le diocèse de Tournai
* Botte du Hainaut : journée de partage
Le 19 mars, bienvenue à la Journée du Partage organisée par les 4 UP de la Botte du Hainaut, avec Entraide & Fraternité.
* Mesvin : Querida Amazonia
 Le jeudi 16 mars 2023, de 10h à 15h30, Entraide & Fraternité vous invite à une journée de réflexion et de rencontre conviviale autour de Querida Amazonia.
 


 


En cette période de « post covid », les « journées de prière » organisées par la « maison diocésaine de la prière » ont bien repris depuis le mois d’octobre 2022, et nous sommes heureux de pouvoir vous communiquer les prochaines dates relatives au premier semestre 2023.
 
• Le samedi 28 janvier
• Le samedi 18 février
• Le samedi 11 mars
• Le samedi 22 avril
• Le samedi 27 mai au soir : Vigile de Pentecôte à la Cathédrale de Tournai
• Le samedi 17 juin
Lieu : chez les Pauvres Soeurs à la rue de Bertaimont, 22 à Mons (de 9h30 à 16h).
Pour la bonne organisation, vous êtes invité autant que possible à signaler votre participation (à tout, ou seulement à une partie de la journée) à Jennifer Delhaye,
par mail : maisondiocesainedelapriere@gmail.com  ou par téléphone : +32 69 45 26 60
Emportez votre pique-nique (potage sur place) et une Bible.
 


Le SéOS, Service d’Écoute et d’Orientation Spécialisé, permet à quiconque s’interrogeant sur des comportements potentiellement inadéquats de ne pas rester seul avec ses questions. En s’adressant aussi bien aux personnes directement concernées qu’à leur entourage ou encore aux professionnels, le SéOS offre un espace de liberté à la parole, sans jugement. Une bouée de sauvetage qui parfois évite les passages à l’acte…
 
 
Il y a encore 20 ou 30 ans, les abus sexuels commis au sein de l’Église catholique restaient tabous et pouvaient être minimisés, voire dissimulés, pour éviter d’éclabousser l’institution. L’heure n’est plus aujourd’hui au silence ni au déni. Les victimes ont été remises au centre du débat, pour être écoutées, crues, et autant que faire se peut indemnisées. Le pape François évoque la tolérance zéro, tant en termes de prévention que de réaction sans équivoque lors de la découverte de comportements inappropriés.
 
L’Église met donc des moyens en place pour les prévenir et accompagner au mieux les personnes impliquées. Comme dans les autres diocèses belges, tous les acteurs pastoraux du diocèse de Tournai (prêtres, diacres, animateurs en pastorale) ont été conviés à une séance de formation obligatoire autour de cette thématique. Des intervenants de l’Église diocésaine, Mgr Harpigny en tête, mais aussi des professionnels extérieurs à l’institution sont venus sensibiliser les participants et insister une nouvelle fois sur l’absolue nécessité de ne jamais se taire (voir notre article: «Les acteurs pastoraux formés à la prévention d’abus sexuels» – octobre 2022).
 
«Je n’ai pas osé lui dire»
 
L’Unité de Psychopathologie Légale (UPPL) est le centre de référence wallon en matière de prise en charge des délinquants sexuels. Elle propose de nombreux services: l’aide aux personnes (professionnels ou bénévoles) amenées à accompagner des adolescents ou des adultes via des formations ou des études de cas, la prise en charge d’auteurs condamnés, l’accueil – thérapeutique et éducatif – de groupes d’adolescents ayant commis des actes délictueux à
 
caractère sexuel, ou encore des évaluations psychologiques destinées aux tribunaux.
 
Plus récemment, l’UPPL a ajouté un service pour mener au mieux sa mission: «Il s’agit d’un service téléphonique, complètement anonyme, qui fonctionne selon quatre plages horaires», explique Marie-Hélène Plaëte, psychologue au sein de l’unité. «L’expérience qu’on avait mettait en évidence qu’il manquait un service de prévention. Un certain nombre de personnes nous disaient ‘moi j’ai essayé d’en parler avant, j’étais en difficulté’, ‘je sentais mon interlocuteur mal à l’aise’ ou ‘je n’ai pas osé lui dire’… Donc on s’est dit qu’il fallait absolument qu’on crée un service qui interviendrait avant le passage à l’acte.»   
 
Un entourage parfois démuni
 
Même avec un tel service d’écoute, parler de ses difficultés dans une matière aussi personnelle reste très compliqué. «On a volontairement voulu ce service strictement anonyme – nous n’avons même pas le numéro de téléphone qui s’affiche – pour faciliter cette première demande», précise Marie-Hélène. «Ce service est complètement gratuit, c’est un numéro vert – 0800 200 99 – et il s’adresse à toute personne qui s’interroge. Sur la notion de consentement, par exemple. Qui s’interroge aussi sur une sexualité potentiellement inadéquate, pas forcément abusive mais inadéquate. Et puis il s’adresse aussi aux personnes qui souffrent de fantasmes sexuels déviants au sens large, pas spécifiquement à l’égard des enfants mais évidemment aussi à l’égard des enfants.»
 
Le SéOS (Service d’Écoute et d’Orientation Spécialisé) a été voulu comme un lieu d’écoute pour les personnes directement concernées mais aussi pour leur entourage, qui peut se trouver en difficulté face à une situation délicate: «Je pense par exemple à un père, qui apprend qu’un de ses enfants a commis un abus…
 
Parfois même ce père est à la fois le père de l’adolescent victime et de l’adolescent auteur… Émotionnellement c’est extrêmement difficile», souligne la psychologue Marie-Hélène Plaëte.
 
L’entourage, cela peut être aussi des amis ou des collègues qui s’inquiètent. Des professionnels qui se trouvent confrontés à l’accompagnement d’un auteur ou qui se demandent si quelqu’un n’est pas en train de «glisser» ou n’a pas une attitude problématique.     
 
Une écoute bienveillante par des professionnels formés
 
Si le SéOS n’est pas au départ destiné à l’aide aux victimes, le service dispose néanmoins de nombreuses ressources pour réorienter les personnes victimes d’abus qui s’adresseraient à lui. «Ce qu’on sait aussi, c’est qu’un certain nombre des auteurs ont eux-mêmes été victimes. Pas forcément victimes d’abus sexuels mais victimes plus largement de maltraitance, de négligence dans l’enfance ou l’adolescence. Donc ce clivage auteur-victime n’a finalement pas beaucoup de sens… Mais si une victime appelle ou si des faits de victimisation sont évoqués, on va bien évidemment aussi prendre la situation en charge et le cas échéant la réorienter vers un service spécial victimes», insiste Marie-Hélène.
 
Quelle que soit la personne qui appelle et son motif d’appel, c’est un professionnel formé et expérimenté qui sera à l’écoute: «Quand on décroche, on ne sait pas qui on a au bout du fil. Il faut à la fois être en capacité de répondre à quelqu’un qui est en proie à des fantasmes et qui ne sait pas quoi faire, mais aussi à une mère qui vient de découvrir que son fils adolescent consulte de la pédopornographie ou un professionnel qui se demande si son collègue n’est pas en train de ‘glisser’, donc c’est une vraie gymnastique d’esprit. Et puis cela nécessite aussi de ne pas ramener des réponses toutes faites. Chaque cas est pris individuellement, on fait le point sur la situation de la personne, avec son système de référence, là où elle en est au moment où elle appelle. Cela se fait de manière bienveillante, pour cheminer avec elle.»
 
Agnès MICHEL
 
Quelques liens et numéros utiles
 
+ Service d’écoute et d’Orientation Spécialisé (SéOS) 0800 200 99 – seos.be/tchat (accessible lundi de 9h30 à 12h30, mardi de 13h à 16h, mercredi de 18h à 21h et jeudi de 20h à 23h, hors jours fériés) – contact@seos.be
 
+ Point d’information central pour l’Église catholique en Belgique francophone +32 2 507 05 93 – info.abus@catho.be
 
+ Point de contact diocésain en cas d’abus sexuels dans le cadre d’une relation pastorale. Responsable du point de contact : Pierre Bernard  
   
 
Retrouvez l’interview de la psychologue Marie-Hélène Plaëte dans son intégralité, ainsi que des interventions du psychiatre Jean-Marc Verdebout, de l’abbé Philippe Vermeersch et du diacre Pierre Bernard dans le podcast de l’émission «Près de chez vous – Hainaut» diffusée sur 1RCF (première diffusion le 20 février 2023) et consacrée à la prévention des abus sexuels :



Chers Pèlerins,
Nous avons le plaisir de vous présenter le nouveau catalogue des pèlerinages diocésains de Tournai
En 2022, à une exception près, tous les pèlerinages ont eu lieu, parfois de manière un peu différente mais tous ont amenés les pèlerins à bon port.
C’était le grand retour des pèlerinages avec personnes fragilisées et nous tenons à remercier chaleureusement l’Hospitalité de Tournai d’avoir osé le défi dans des conditions parfois un peu plus compliquées. Nombreux étaient nos frères et sœurs fragilisés qui ont ainsi pu se rendre à Banneux et Lourdes.
2022 a également été marqué par la présence de plusieurs Unités Pastorales à Lourdes.
Nous savons déjà qu’en 2023 elles seront encore plus nombreuses. Merci pour votre confiance.
2023 verra aussi le grand retour du pèlerinage à Lourdes en mai avec les écoles d’aides-soignants.
Un plus petit groupe avait en 2022 pu se rendre à Lourdes grâce à la présence des professeurs et élèves de l’institut de la Sainte Union de Dour. En 2023 ils reviennent et les Instituts Saint-François d’Ath et Saint-Charles de Peruwelz seront à nouveau de la partie. Merci aux directions et professeurs de toutes ces écoles de nous faire confiance. A présent nous n’attendons plus que vous pour ce redémarrage du mois de mai. Alors vous personnes ayant besoin d’assistance, hospitaliers et pèlerins, il est urgent de vous manifester.
Vous découvrirez dans la brochure non seulement les destinations préparées par les équipes de Tournai mais également certaines organisées par nos amis de Namur avec qui nous collaborons depuis de très nombreuses années.
Toutes les destinations 2023, se trouvent également sur le site Internet des pèlerinages : https://www.pelerinages-tournai.be/
Merci à toute l’équipe des pèlerinages pour la réalisation de ce catalogue et spécialement merci à Christine pour cette belle mise en page.
Au plaisir de pèleriner avec vous bientôt.
Au nom de toute l’équipe du secrétariat mais aussi des bénévoles Fraternellement
Peter Merckaert, Directeur des pèlerinages (Source : Diocèse de Tournai)
Si vous n’avez pas reçu votre exemplaire vous pouvez nous contacter au 069 22 54 04 ; vous pouvez aussi le .



Les équipes des Pastorales des Jeunes des diocèses francophones de Belgique (Church4You) organisent une route vers les JMJ de Lisbonne. Deux formules sont proposées.
Nous avons en tête les nombreux souvenirs, rencontres et temps forts vécus au festival JMJ Belgium au mois d’octobre. Nous espérons désormais      que     les       jeunes ont     été touchés profondément, et sont plus que jamaismo tivés à partir aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) au Portugal en 2023 !
 
Pile à temps pour Noël, les inscriptions pour la route “Church4You” sont désormais ouvertes !
 
Cette route est le fruit d’une collaboration entre les diocèses francophones de Belgique et plusieurs mouvements et communautés. Nous avons le désir de témoigner d’une Église unie dans la diversité, et au service des jeunes.  
Cette route est destinée principalement aux jeunes entre 18 et 30 ans, pour tous les groupes de paroisse, d’unité pastorale, aumônerie étudiante, Pôles Jeunes… Les jeunes qui ont entre 16 et 17 ans peuvent également se joindre à cette route mais devront obligatoirement être accompagnés d’une personne majeure. Par ailleurs, une route adaptée à leur âge est proposée par la Communauté de l’Emmanuel.
Les pèlerins peuvent désormais s’inscrire via ce formulaire. Les détails sont à retrouver sur le site de Church4You.
Pour toutes questions, vous pouvez écrire soit par mail : jeunes@evechetournai.be soit via nos réseaux sociaux Rise up
Tournai.                                                                  
  Diocèse de Tournai











Dans l'Eglise de Belgique…



« Ils sont venus me chercher au bout du monde« . C’est ainsi que le nouveau pape argentin s’adresse à la foule le 13 mars 2013. C’était il y a dix ans. CathoBel vous propose de revivre dix faits marquants du pontificat de François.
13 mars 2013 : fraichement élu, François demande aux fidèles place Saint-Pierre de prier pour lui – la vidéo

L’élection du pape François fait suite à la renonciation de Benoit XVI. Un fait, déjà en soi, historique. Lorsqu’il se présente à la foule, au balcon, celle-ci, avec le monde, découvre un visage et un nom: François. Tout un programme! Les visages sont radieux, déjà conquis. François demande de prier pour son prédécesseur. Avant de donner sa bénédiction, il exprime également une demande inattendue : « avant que l’évêque ne bénisse le peuple, je vous demande que vous priiez le Seigneur pour qu’il me bénisse. […] Faisons silence, afin que vous fassiez cette prière sur moi. » Et de s’incliner devant la foule.

8 juillet 2013 : François choisit l’île de Lampedusa comme premier déplacement de son pontificat
Quelques jours auparavant, un terrible naufrage – 200 victimes – avait eu lieu au large de cette île italienne, frontière entre l’Europe et l’Afrique. Ce voyage, le pape l’a décidé seul, dans l’urgence. Sur place, François va à la rencontre de migrants rescapés, surpris et émus, célèbre une messe et monte sur un bateau des gardes côtes italiens pour aller jeter une couronne de fleurs à l’endroit du naufrage.

24 mai 2015 : François signe son encyclique socio-écologique Laudato Si

Cette première encyclique entièrement écrite par François porte sur la gestion écologique et sociale de notre « Maison commune ». De hautes personnalités comme Jean-Pascal Van Ypersele, du GIEC, autant que des figures politiques y sont associés en plus des représentants de l’Église catholique. Ce texte fut salué de manière unanime, avec un retentissement particulier en dehors de l’Eglise.
29 novembre 2015 : François inaugure l’Année Jubilaire de la Miséricorde à Bangui (Centrafrique)


Dans une capitale meurtrie par les violences interreligieuses, le pape veut encourager les Centrafricains à être des témoins de miséricorde et de réconciliation. Le pape pose un geste hautement symbolique sur une terre « qui souffre depuis plusieurs années de la guerre, de l’incompréhension et du manque de paix ».
12 février 2016 : le pape François rencontre le patriarche Kyrill à Cuba

« Enfin, nous nous voyons ! » lance le pape François au patriarche orthodoxe russe Cyrille. Réunis le vendredi 12 février 2016 dans le petit salon de l’aéroport de la Havane, à Cuba, les deux primats scellent la réconciliation tant attendue entre chrétiens d’Orient et d’Occident. De cette rencontre, jaillira une déclaration conjointe portant sur de grands enjeux contemporains.

29 juillet 2016 : François se recueille en prière et en silence à Auschwitz-Birkenau


Après avoir franchi le tristement célèbre portail Arbeit macht Frei, le pape François s’est assis sur un banc pour prier de longues minutes puis a salué onze survivants du camp de concentration, les écoutant et les embrassant, un par un. Il s’est également recueilli dans « la cellule de la faim », où fut emprisonné saint Maximilien Kolbe, franciscain polonais qui offrit sa vie pour sauver celle d’un père de famille.

4 février 2019 : François et le Grand Imam d’Al-Azhar présentent le sur la fraternité humaine

Le chef de l’Église catholique et le Grand Imam avaient déjà eu l’occasion de se rencontrer à plusieurs reprises. Par ce document inédit, ils invitent « toutes les personnes qui portent dans leur cœur la foi en Dieu et la foi en la fraternité humaine, à s’unir et travailler ensemble ». Ce document représente donc un grand pas dans les relations entre le christianisme et l’islam.

12 avril 2019 : François embrasse les pieds des dirigeants rivaux sud-soudanais
En conclusion de la rencontre organisée au Vatican, François implore ses invités, le président Salva Kiir Mayardit et quatre vice-présidents de rester dans la paix et de résoudre le conflit. Le pape s’est alors tourné vers son interprète, lui demandant de l’accompagner jusqu’aux leaders. A la surprise générale, il s’est agenouillé devant eux pour leur baiser leurs pieds, malgré leurs protestations.
27 mars 2020 : François prie seul sur la place Saint Pierre pendant la pandémie

« Le pape François affronte la tempête de coronavirus seul sur la place Saint-Pierre » titrait le magazine Le Point. En ce temps de confinement, le pape se veut malgré tout proche des gens. « Depuis des semaines, la nuit semble tomber« , déclare-t-il. « Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, descende sur vous, comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu« , prie-t-il avant de brandir le Saint-Sacrement

6-7-8 mars 2021 : François se rend en Irak et prie sur les champs de ruines

Lors de ce premier voyage post-covid (mars 2021) dans un Irak très fragmenté, le pape a voulu diffuser le vaccin de « l’espérance » contre le « virus du découragement ». Dans la plaine de l’Ur, les responsables sunnites, chiites, yézidis, chrétiens, sabéens, kakaïs réciteront avec lui une émouvante « prière des fils d’Abraham ». A Mossoul, au milieu des décombres, il priera pour les victimes de la guerre avant de lâcher une colombe.




En ce lundi 13 mars, exactement 10 ans après le début du pontificat de François, une célébration priante a rassemblé plusieurs centaines de personnes en l’église Notre-Dame de la Cambre (Ixelles). Dans son homélie, le cardinal De Kesel a rendu hommage au Pape. Et a salué son engagement social.
©Église catholique à Bruxelles
Ce sont les deux nonces apostoliques actifs à Bruxelles qui étaient à l’initiative de la célébration: Mgr Franco Coppola, qui représente le pape auprès du gouvernement belge, et Mgr Noël Treanor, nonce auprès de l’Union européenne. L’assemblée était nombreuse à 17h30, heure du début de la célébration. La plupart des évêques de Belgique étaient présents, de même que de nombreux prêtres, diacres, religieux, laïcs, ainsi que plusieurs représentants d’autres religions. Des ambassadeurs ont également participé à l’eucharistie, de même qu’Elio Di Rupo, ministre-président wallon. Suivant le cortège des prêtres en début d’eucharistie, le roi Albert II et la reine Paola participèrent aussi à la célébration.
La signification sociale de la foi

©Eglise catholique à Bruxelles
« En vérité je vous le dis, aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays », indique Jésus dans l’Évangile de ce lundi 13 mars. « Quand on connaît bien quelqu’un, quand on lui est familier, on pourrait croire que cela aide à mieux le comprendre et à l’accepter », commenta le cardinal De Kesel dans son homélie. « Mais ce n’est pas toujours le cas. On peut aussi être trop familier. On peut l’être tellement et avoir des conceptions bien établies à propos de quelque chose ou de quelqu’un,
qu’on ne soit plus ouvert à ce qui peut arriver de neuf ou d’étonnant. » Le cardinal évoqua ensuite cette « Eglise en sortie », pour laquelle le pape plaide depuis novembre 2013 et la publication de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium. Il rappella que les « périphéries » chères à François étaient celles de l’humanité – « ceux qui vivent en marge de la société, ceux qu’on n’écoute pas, ceux qui ne comptent pas parce qu’ils sont pauvres ou âgés, à tous ceux qui en raison de la couleur de leur peau, de leur orientation naturelle ou de leurs convictions ». Le cardinal prit ensuite, de manière particulièrement résolue, la défense du pape :

©Eglise catholique à Bruxelles
« [François] soulignerait trop peu la dimension religieuse. Certains l’accusent même d’un manque de profondeur théologique. C’est triste, inexact et injuste. C’est précisément  parce qu’aujourd’hui la religion est privatisée qu’il est capital de mettre l’accent sur la signification sociale et la pertinence de la foi et de l’Evangile pour les questions de société. Tout comme le Concile Vatican II a plaidé de façon si marquante en faveur d’une Eglise qui partage « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps ». Une Eglise qui, avec d’autres, cherche des réponses aux grands défis qui sont les nôtres aujourd’hui, ainsi que le pape François le fait dans ses dernières encycliques Laudato si et Fratelli tutti. C’est un discours ecclésial, adressé à ses frères chrétiens, par lequel cependant toute l’humanité se sent concernée.
L’Evangile acquiert ainsi une crédibilité pour le monde entier.«  
Ce que Dieu attend aujourd’hui
Après avoir rappelé l’importance de la synodalité, le cardinal invita l’Eglise à ne pas passer à côté des défis de l’heure: « Plus d’une fois le pape a déclaré : nous vivons pas une époque de changements mais un changement d’époque. Il serait regrettable pour l’Eglise si, maintenant que nous nous trouvons à un tournant, elle ne comprenait pas les signes de ce temps. Attachée et habituée au passé, comme les concitoyens de Jésus à Nazareth, elle ne verrait plus et ne discernerait plus ce que Dieu attend de son Église aujourd’hui. »
En fin de célébration, à la demande du nonce Coppola, et conformément à la demande que la pape répète inlassablement, l’assemblée a prononcé une prière pour lui. Dans la foulée, une réception se tint dans le cloître de l’abbaye.

Vincent Delcorps


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