Une Parole … Une Prière
TEMPS ORDINAIRE –33ÈME SEMAINE DÉDICACE DE LA BASILIQUE DU LATRAN
…ILS CRURENT À L’ÉCRITURE ET À LA PAROLE QU’IL AVAIT DITE…

« « En ce temps-là, comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 21, 5-19
Illustration : À Rome, l’abside de l’église Sainte Pudentienne.
Elle a été achevée entre 401 et 417, donc au tout début du Vème siècle. C’est l’une des mosaïques romaines les plus connues et les plus commentées dans les livres d’art, sans doute parce qu’elle est la plus riche en images reflétant l’histoire du Christianisme aux IVème et Vème siècles. Et belle de surcroît.
Le Christ y occupe le centre de la composition. Le jeune berger des catacombes et des sarcophages est devenu un homme mûr. Il guérissait et il protégeait. Il est aujourd’hui un roi en majesté, assis sur un trône, entouré de ses apôtres. Il est doté d’une chevelure et d’une barbe abondantes. Son visage est grave, sa tête entourée d’un nimbe doré. Tout affirme sa puissance. Son trône est somptueux, d’une dimension monumentale, aux colonnes incrustées de pierreries, recouvert d’étoffes précieuses et d’un épais coussin pourpre. Sur le livre qu’il tient ouvert de la main gauche, on peut lire : Dominus conservator : Seigneur sauveur.
Au dessus du Christ, juste dans l’axe de l’abside, se dresse cette croix gemmée, nue, achevée en 420, évoquant celle construite sur le Golgotha sur ordre de l’empereur Théodose II… Elle est ici entourée des quatre Vivants de l’Apocalypse, le Tétramorphe… En dessous de la croix gemmée, le cadre n’est plus bucolique, il est urbain, celui des cités dont l’ensemble constitue l’Empire. Ce ne sont pas pour autant des monuments romains, mais ceux construits en Terre Sainte au IVème siècle. On y reconnaît à gauche, la rotonde de l’église de l’Anastasis sur le Golgotha (édifiée par Constantin vers 315), et peut-être celle de la Nativité construite par sainte Hélène à Bethléem (vers 315 également). A droite, l’église polygonale de l’Ascension, construite par Théodose vers 378 à Jérusalem, dont le toit, comme celui du Panthéon romain, laisse une ouverture circulaire pour que le Christ puisse s’élever au ciel… Une Jérusalem historique, celle des pèlerinages, symbole aussi de la Jérusalem céleste.

En contrebas, de chaque côté du Christ et le regardant,
les apôtres Pierre et Paul, les piliers de la foi. Deux femmes leur tendent des
couronnes, l’Église des circoncis à Pierre et l’Église des gentils à Paul.
D’autres apôtres, dont on ne voit que les bustes. Au fond, ornée de grandes
portes séparées par des pilastres, une cour intérieure, semi circulaire, celle
d’un palais impérial –
Méditation du Pape Léon XIV
MESSE EN LA SOLENNITÉ DE 
LA DÉDICACE DE LA BASIQUE DU LATRAN
HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV
Baslique Saint-Jean-de-Latran – Dimanche 9 novembre 2025

Chers frères et sœurs, aujourd’hui,
nous célébrons la Solennité de la Dédicace de la Basilique du Latran – de cette
Basilique, Cathédrale de Rome –, qui a eu lieu au IVe siècle par le
Pape Sylvestre Ier. La construction a été réalisée à la demande de
l’empereur Constantin, une fois accordée aux chrétiens, en 313, la liberté de
professer leur foi et d’exercer leur culte.
Nous commémorons cet événement encore
aujourd’hui : pourquoi ? Certainement pour rappeler à la mémoire, avec joie et
gratitude, un fait historique très important pour la vie de l’Église, mais pas
seulement. En effet, cette Basilique, « Mère de toutes les Églises », est bien
plus qu’un monument et un souvenir historique : elle est « le signe de l’Église
vivante, édifiée avec des pierres choisies et précieuses en Jésus-Christ,
pierre angulaire (cf. 1 P 2, 4-5) » (Rite de la Bénédiction des huiles et de la
Dédicace de l’église et de l’autel, Prémisses), et en tant que telle, elle nous
rappelle que nous aussi, en tant que « pierres vivantes, nous formons sur cette
terre un temple spirituel (cf. 1 P 2, 5) » (Conc. œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen
gentium, n. 6). C’est pourquoi,
comme le notait saint Paul VI, est apparu très tôt dans la communauté
chrétienne l’usage d’appliquer le « nom de l’Église, qui signifie assemblée des
fidèles, au temple qui les recueille » (Angélus, 9 novembre 1969). C’est la
communauté ecclésiale, « l’Église, société des croyants, [qui] atteste au
Latran sa structure extérieure la plus solide et la plus évidente » (ibid.).
C’est pourquoi, aidés par la Parole de Dieu, nous réfléchissons, en regardant
ce bâtiment, sur notre être Église.
Tout d’abord, nous pourrions penser à
ses fondations. Leur importance est évidente, voire inquiétante à certains
égards. En effet, si ceux qui l’ont construite n’avaient pas creusé
profondément jusqu’à trouver une base suffisamment solide pour y ériger tout le
reste, l’ensemble de la construction se serait effondré depuis longtemps, ou
risquerait de s’effondrer à tout moment, de sorte que nous aussi, en étant ici,
courrions un grave danger. Heureusement, ceux qui nous ont précédés ont donné à
notre cathédrale des fondations solides, en creusant profondément, avec
difficulté, avant de commencer à ériger les murs qui nous accueillent, et cela
nous fait nous sentir beaucoup plus tranquilles.
Mais cela nous aide
aussi à réfléchir. En effet, nous aussi, ouvriers de l’Église vivante, avant de
pouvoir ériger des structures imposantes, nous devons creuser en nous-mêmes et
autour de nous pour éliminer tout matériau instable qui pourrait nous empêcher
d’atteindre le roc nu du Christ (cf. Mt 7, 24-27). Saint Paul en parle
explicitement dans la deuxième Lecture, lorsqu’il dit que « personne ne peut en
poser d’autre que celle qui s’y trouve : Jésus Christ » (3, 11). Cela signifie
revenir constamment à Lui et à son Évangile, dociles à l’action de l’Esprit
Saint. Sinon, le risque serait de surcharger d’une structure lourde, un édifice
aux fondations fragiles.

C’est pourquoi, chers frères et sœurs,
en travaillant de toutes nos forces au service du Royaume de Dieu, ne soyons ni
pressés ni superficiels : creusons en profondeur, libérés des critères du monde
qui, trop souvent, exige des résultats immédiats, car il ne connaît pas la
sagesse de l’attente. L’histoire millénaire de l’Église nous enseigne que ce
n’est qu’avec humilité et patience que l’on peut construire, avec l’aide de
Dieu, une véritable communauté de foi, capable de répandre la charité, de
favoriser la mission, d’annoncer, de célébrer et de servir le Magistère
apostolique dont ce Temple est le premier siège (cf. St Paul VI, Angélus, 9
novembre 1969).
À ce propos, la scène présentée dans
l’Évangile qui a été proclamé (Lc 19, 1-10) est éclairante : Zachée, homme
riche et puissant, ressent le besoin de rencontrer Jésus. Il se rend compte,
cependant, qu’il est trop petit pour le voir, et il grimpe donc sur un arbre,
geste inhabituel et inapproprié pour une personne de son rang, habituée à
recevoir ce qu’elle veut sur un plateau, au comptoir des impôts, comme un
tribut dû. Ici, en revanche, le chemin est plus long et, pour Zachée, grimper
dans les branches signifie reconnaître ses limites et surmonter les freins
inhibiteurs de l’orgueil. De cette façon, il peut rencontrer Jésus, qui lui dit
: « aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison » (v. 5). À partir
de là, à partir de cette rencontre, une nouvelle vie commence pour lui (cf. v.
8).
Jésus nous transforme et nous appelle à
travailler dans le grand chantier de Dieu, en nous modelant savamment selon ses
desseins de salut. Ces dernières années, l’image du « chantier » a souvent été
utilisée pour décrire notre cheminement ecclésial. C’est une belle image, qui
évoque l’activité, la créativité, l’engagement, mais aussi les difficultés, les
problèmes à résoudre, parfois complexes. Elle exprime l’effort réel, palpable,
avec lequel nos communautés grandissent chaque jour, dans le partage des charismes
et sous la conduite des Pasteurs. L’Église de Rome, en particulier, en est
témoin dans cette phase de mise en œuvre du Synode, où ce qui a mûri au fil des
années de travail demande à passer par la confrontation et la vérification «
sur le terrain ». Cela implique un parcours difficile, mais il ne faut pas se
décourager. Il est bon, en revanche, de continuer à travailler avec confiance
pour grandir ensemble.
Dans l’histoire du majestueux édifice où
nous nous trouvons, il y a eu des moments critiques, des pauses, des
corrections de projets en cours de réalisation. Pourtant, grâce à la ténacité
de ceux qui nous ont précédés, nous pouvons nous rassembler dans ce lieu
merveilleux. À Rome, au prix de beaucoup d’efforts, il y a un grand bien qui
grandit. Ne laissons pas les difficultés nous empêcher de le reconnaître et de
le célébrer, pour alimenter et renouveler notre élan. Après tout, la charité
vécue façonne également notre visage d’Église, afin qu’elle apparaisse de plus
en plus clairement à tous qu’elle est « mère », « mère de toutes les Églises »,
ou même « maman », comme l’a dit Saint Jean-Paul II en s’adressant aux enfants
lors de cette même fête (cf. Discours pour la Dédicace de la Basilique
Saint-Jean-de-Latran, 9 novembre 1986).
Enfin, je voudrais
mentionner un aspect essentiel de la mission d’une Cathédrale : la liturgie.
Elle est le « sommet vers lequel tend l’action de l’Église et [...] la source
d’où découle toute sa vertu » (Conc. œcum. Vat.
II, Const. Sacrosanctum
Concilium, n 10). Nous y retrouvons
tous les thèmes que nous avons évoqués : nous sommes édifiés comme temple de
Dieu, comme sa demeure dans l’Esprit, et nous recevons la force de prêcher le
Christ dans le monde (cf. ibid., n. 2). Son soin, par
conséquent, en tant que siège de Pierre, doit être tel qu’elle puisse servir
d’exemple à tout le peuple de Dieu, dans le respect des normes, dans
l’attention aux différentes sensibilités de ceux qui y participent, selon le
principe d’une sage inculturation (cf. ibid. nn. 37-38) et en même
temps, dans la fidélité à ce style de sobriété solennelle typique de la
tradition romaine, qui peut faire tant de bien aux âmes de ceux qui y
participent activement (cf. ibid., n. 14). Que l’on veille à
ce que la beauté simple des rites puisse exprimer la valeur du culte pour la
croissance harmonieuse du Corps du Seigneur tout entier. Saint Augustin disait
que « la beauté n’est que l’amour, et l’amour est la vie » (Discours 365, 1).
La liturgie est un domaine où cette vérité se réalise de manière éminente ; et
je souhaite que ceux qui s’approchent de l’autel de la Cathédrale de Rome
puissent ensuite repartir remplis de cette grâce dont le Seigneur veut inonder
le monde (cf. Ez 47, 1-2.8-9.12).
Pape Léon XIV

Lettre apostolique
DESSINER DE NOUVELLES CARTES D’ESPÉRANCE du pape Léon XIV
à l’occasion du 60e anniversaire
de la Déclaration conciliaire Gravissimum educationis
- III -
8. Une constellation éducative
8.1. Je parle de « constellation » car le monde éducatif catholique est un réseau vivant et pluriel : écoles et collèges paroissiaux, universités et instituts supérieurs, centres de formation professionnelle, mouvements, plateformes numériques, initiatives d’apprentissage par le service, et pastorales scolaires, universitaires et culturelles. Chaque « étoile » a sa propre luminosité, mais ensemble, elles tracent un chemin. Là où autrefois régnait la rivalité, nous demandons aujourd’hui aux institutions de converger : l’unité est notre force la plus prophétique.
8.2. Les différences méthodologiques et structurelles ne sont pas des fardeaux, mais des ressources. La pluralité des charismes, bien coordonnée, crée un cadre cohérent et fécond. Dans un monde interconnecté, le jeu se joue à deux niveaux : local et mondial. Echanges d’enseignants et d’étudiants, projets communs entre continents, reconnaissance mutuelle des bonnes pratiques, coopération missionnaire et universitaire sont nécessaires. L’avenir nous demande d’apprendre à collaborer davantage, à grandir ensemble.
8.3. Les constellations reflètent leurs propres lumières dans un univers infini. Tel un kaléidoscope, leurs couleurs s’entremêlent, créant de nouvelles variations chromatiques. Cela est vrai au sein des institutions éducatives catholiques qui sont ouvertes à la rencontre et à l’écoute de la société civile, des autorités politiques et administratives, ainsi que des représentants des secteurs productifs et des catégories professionnelles. Elles sont appelées à collaborer encore plus activement ensemble pour partager et améliorer les programmes éducatifs, afin que la théorie soit étayée par l’expérience et la pratique. L’histoire nous enseigne également que nos institutions accueillent des élèves et des familles non croyants ou d’autres religions, mais désireux d’une éducation véritablement humaine. C’est pourquoi, comme c’est déjà le cas, nous devons continuer à promouvoir des communautés éducatives participatives, au sein desquelles laïcs, religieux, familles et élèves partagent la responsabilité de la mission éducative avec les institutions publiques et privées.
9. Naviguer dans de nouveaux espaces
9.1. Il y a soixante ans, Gravissimum Education inaugurait une nouvelle ère de confiance : elle encourageait la mise à jour des méthodes et des langages. Aujourd’hui, cette confiance se mesure à l’aune de l’environnement numérique. Les technologies doivent servir les personnes, et non les remplacer ; elles doivent enrichir le processus d’apprentissage, et non appauvrir les relations et les communautés. Une université et une école catholiques sans vision risquent une efficacité dénuée d’âme, une standardisation du savoir, qui mène ensuite à l’appauvrissement spirituel.
9.2. Pour habiter ces espaces, la créativité pastorale est nécessaire : renforcer la formation des enseignants, y compris la formation numérique ; valoriser l’enseignement actif ; promou-
voir l’apprentissage par le service et la citoyenneté responsable ; éviter toute technophobie. Notre attitude envers la technologie ne peut jamais être hostile, car « le progrès technologique fait partie du projet de Dieu sur la création » [22] . Mais cela exige du discernement dans la planification de l’enseignement, l’évaluation, les plateformes, la protection des données et l’égalité d’accès. En tout cas, aucun algorithme ne peut remplacer ce qui rend l’éducation humaine : la poésie, l’ironie, l’amour, l’art, l’imagination, la joie de la découverte, et même apprendre à se tromper comme une opportunité de croissance.
9.3. L’essentiel n’est pas la technologie, mais la manière dont nous l’utilisons. L’intelligence artificielle et les environnements numériques doivent viser à protéger la dignité, la justice et le travail ; ils doivent être régis par des critères d’éthique publique et de participation ; ils doivent être accompagnés d’une réflexion théologique et philosophique appropriée. Les universités catholiques ont une tâche cruciale : offrir une « diaconie de la culture », moins de chaires et davantage de tables rondes où nous pouvons nous asseoir ensemble, sans hiérarchies inutiles, pour toucher les blessures de l’histoire et chercher, dans l’Esprit, la sagesse qui naît de la vie des peuples.
10. L’étoile polaire du pacte éducatif
10.1. Parmi les étoiles qui guident notre chemin figure le Pacte mondial pour l’éducation. J’accueille avec gratitude cet héritage prophétique que le pape François nous a confié. C’est une invitation à nouer des alliances et des réseaux pour éduquer à la fraternité universelle. Ses sept parcours demeurent notre fondement : placer la personne au centre ; écouter les enfants et les jeunes ; promouvoir la dignité et la pleine participation des femmes ; reconnaître la famille comme première éducatrice ; s’ouvrir à l’acceptation et à l’inclusion ; renouveler l’économie et la politique au service de l’humanité ; protéger notre maison commune. Ces « étoiles » ont inspiré les écoles, les universités et les communautés éducatives du monde entier, générant des processus concrets d’humanisation.
10.2. Soixante ans après Gravissimum Educationis et cinq ans après le
Pacte, l’histoire nous interpelle avec une urgence nouvelle. Des changements rapides et profonds exposent les enfants, les adolescents et les jeunes à des fragilités sans précédent. Il ne suffit pas de conserver : il faut revitaliser. J’appelle toutes les institutions éducatives à inaugurer une ère nouvelle qui parle au cœur des nouvelles générations, en réconciliant savoir et sens, compétence et responsabilité, foi et vie. Le Pacte s’inscrit dans une Constellation Educative Mondiale plus vaste : charismes et institutions, bien que divers, forment un projet unifié et lumineux qui guide nos pas dans l’obscurité du temps présent.
10.3. Aux sept parcours, j’ajoute trois priorités. La première concerne la vie intérieure : les jeunes demandent de la profondeur ; ils ont besoin d’espaces de silence, de discernement et de dialogue avec leur conscience et avec Dieu. La deuxième concerne la numérisation humaine : nous éduquons à l’utilisation judicieuse des technologies et de l’IA, en plaçant la personne avant l’algorithme et en harmonisant les intelligences technique, émotionnelle, sociale, spirituelle et écologique. La troisième concerne la paix désarmée et désarmante : nous éduquons aux langages non violents, à la réconciliation, aux ponts, et non aux murs ; « Heureux les artisans de paix » (Mt 5,9) devient la méthode et le contenu de l’apprentissage.
10.4. Nous sommes conscients que le réseau éducatif catholique possède une capillarité unique. C’est une constellation qui atteint tous les continents, avec une présence particulière dans les zones à faibles revenus : une promesse concrète de mobilité éducative et de justice sociale [23] . Cette constellation exige qualité et courage : qualité dans la planification pédagogique, dans la formation des enseignants, dans la gouvernance ; courage pour garantir l’accès aux plus pauvres, pour soutenir les familles vulnérables, pour promouvoir les bourses et les politiques inclusives. La gratuité évangélique n’est pas rhétorique : c’est un style de relation, une méthode et un objectif. Là où l’accès à l’éducation reste un privilège, l’Église doit ouvrir les portes et inventer des voies, car « perdre les pauvres » équivaut à perdre l’école ellemême. Cela vaut également pour l’université : une perspective inclusive et le soin du cœur préservent de la standardisation ; l’esprit de service ravive l’imagination et rallume l’amour.
11. Nouvelles cartes de l’espérance
11.1. À l’occasion du soixantième anniversaire de Gravissimum Educationis , l’Église célèbre une histoire éducative féconde, mais elle est également confrontée à l’impératif d’actualiser ses propositions à la lumière des signes des temps. Les constellations éducatives catholiques sont une image inspirante de la manière dont tradition et avenir peuvent s’entremêler sans contradiction : une tradition vivante qui s’étend vers de nouvelles formes de présence et de service. Les constellations ne peuvent se réduire à des connexions neutres et figées d’expériences diverses. Au lieu de chaînes, osons penser à des constellations, à leur entrelacement plein d’émerveillement et d’éveil. En elles réside la capacité de relever les défis avec espérance, mais aussi avec une réforme courageuse, sans perdre la fidélité à l’Évangile. Nous sommes conscients des défis : l’hyper-numérisation peut briser l’attention ; la crise des relations peut blesser le psychisme ; l’insécurité et les inégalités sociales peuvent éteindre le désir. Pourtant, c’est précisément là que l’éducation catholique peut être un phare : non pas un refuge nostalgique, mais un laboratoire de discernement, d’innovation pédagogique et de témoignage prophétique. Dessiner de nouvelles cartes de l’espérance : telle est l’urgence du mandat.
11.2. Je demande aux communautés éducatives : désarmez vos paroles, levez le regard, gardez votre cœur. Désarmez vos paroles, car l’éducation ne progresse pas par la polémique, mais par la douceur de l’écoute. Levez le regard. Comme Dieu le dit à Abraham : « Regarde le ciel et compte les étoiles » (Gn 15, 5) : demandez-vous où vous allez et pourquoi. Gardez votre cœur : la relation passe avant l’opinion, la personne avant le programme. Ne perdez pas de temps et d’opportunités : « Pour reprendre une expression augustinienne : notre présent est une intuition, un temps que nous vivons et dont nous devons profiter avant qu’il ne nous échappe » [24] . En conclusion, chers frères et sœurs, je fais mienne l’exhortation de l’apôtre Paul : « Vous brillez comme les astres dans l’univers, en tenant ferme la parole de vie » (Ph 2, 15-16).
11.3. Je confie ce chemin à la Vierge Marie, Sedes Sapientiae , et à tous les saints éducateurs. Je demande aux pasteurs, aux personnes consacrées, aux laïcs, aux responsables institutionnels, aux enseignants et aux étudiants : soyez des serviteurs du monde éducatif, des chorégraphes de l’espérance, des chercheurs infatigables de sagesse, des créateurs crédibles d’expressions de beauté. Moins d’étiquettes, plus d’histoires ; moins d’oppositions stériles, plus de symphonie dans l’Esprit. Alors notre constellation non seulement brillera, mais guidera : vers la vérité qui rend libre (cf. Jn 8, 32), vers la fraternité qui affermit la justice (cf. Mt 23 8), vers l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5).
Basilique Saint-Pierre,
le 27 octobre 2025, veille du 60e anniversaire
Pape Léon XIV
(Traduction réalisée par Zénit)
[22] DICASTÈRE POUR LA DOCTRINE DE LA FOI ET DICASTÈRE POUR LA CULTURE ET L’ÉDUCATION, Nota Antiqua et nova (28 janvier 2025), n. 117.
[23] Voir Annuaire statistique de l’Église (mis à jour au 31 décembre 2022).
[24] S.E. Mons. ROBERT F. PREVOST, OSA, Message à l’Université Catholique de Santo Toribio de Mogrovejo à l’occasion du 18e anniversaire de sa fondation (2016).

[13] Ibid .
Parole Mgr Guy Harpigny…

C’est avec une grande joie que nous accueillons Mgr Frédéric Rossignol, prêtre de la Congrégation du Saint-Esprit, comme évêque de Tournai. Il est membre d’un institut de vie consacrée engagé dans la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol a exercé le ministère au Vietnam. La Congrégation du Saint-Esprit a été choisie pour animer le Collège missionnaire pontifical international Saint Paul Apôtre à Rome, où près de deux cents prêtres sont formés à la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol en est le directeur spirituel.
Le diocèse accueille un évêque missionnaire soucieux de la vie spirituelle. Il aura un regard « neuf » sur le témoignage de l’Évangile aussi bien dans la province de Hainaut qu’en Belgique tout entière. Comme tout évêque de Tournai, il s’inscrit dans une longue tradition. Tous, nous allons l’informer sur cette tradition. Comme tout évêque, il sera signe et acteur de la communion avec l’Église universelle. Nous serons attentifs à ce qu’il nous proposera dans ce sens.
Nous rendons grâce au Seigneur pour le don qu’il nous fait.
Une des premières paroles de Mgr Rossignol, lorsque je l’ai eu au téléphone, a été : « Priez pour moi ». Même parole que celle du pape François quand il s’est montré au balcon de la basilique Saint-Pierre après son élection. Je suis certain que, tous, nous allons prier pour notre nouvel évêque et que nous prierons souvent avec lui pour le diocèse de Tournai, pour le monde entier.
L’ordination épiscopale aura lieu à la Cathédrale de Tournai le dimanche 14 décembre 2025 à 15h.
Rendons grâce au Seigneur, car il est bon. Éternel est son amour. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres !
+ Guy Harpigny,
Administrateur apostolique de Tournai
Parole de Mgr Frédéric Rossignol

Le troisième dimanche de l’Avent, celui d’ailleurs au cours duquel nous fêterons ensemble mon ordination, le 14 décembre à 15h (vous êtes tous invités !), c’est le temps de l’étonnement et des questions. « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Le Christ surprend parce qu’Il n’est pas le Messie qu’on attendait. Il ne vient pas bouter les Romains dehors, il ne vient pas trancher les questions théologiques, il ne vient pas résoudre le problème de la faim sur terre, il ne vient pas forcer tout le monde à le reconnaître comme le Sauveur du monde. Dieu souvent nous déroute parce que nous venons avec nos attentes et qu’Il a des réponses qui nous éloignent tellement de nos plans prédéfinis. Ce qui déroute en fait, c’est que pour Lui chaque rencontre personnelle prend le pas sur le reste. Jésus n’a pas d’autre plan que de vivre la volonté de Dieu au jour le jour et d’être attentif à la personne qu’Il a devant Lui. Sommes-nous aussi détachés que Lui et aussi attentifs à notre prochain ? Allons-nous de surprise en surprise au gré des rencontres de chaque jour, en chaque personne dans laquelle nous pouvons reconnaître la présence de Dieu ? (A suivre)
Votre frère et pasteur,
+ Frédéric Rossignol
Un mot du Curé…

BIENTÔT L’AVENT !
ET ON Y SERA VITE :
LE 30 NOVEMBRE !
À noter dans l’agenda… 
Le 30 novembre, ce sera le début d’une nouvelle année liturgique, nouvelle année des Chrétiens : le premier Dimanche de l’Avent. Traditionnellement, ce jour-là, dans les églises, est dressée une « couronne d’Avent », marquée par ses 4 bougies qu’on allumera l’une après l’autre au fur et à mesure des 4 dimanches. Pourquoi ne pas réaliser une couronne d’Avent pour la maison ? En famille ? Temps de catéchèse familiale simple et beau… Comme cela demande quand même quelques préparatifs, voici dès maintenant quelques idées et informations à propos de cette coutume qui nous fait avancer pas après pas vers la Lumière de Noël. Et pourquoi pas venir à la Messe d’ouverture de ce Temps de l’Avent avec votre couronne domestique ? Elles seront toutes bénies ce dimanche 30 novembre à 10h00 en l’église de Leuze.

Pour ouvrir la nouvelle Année liturgique et le temps de l’Avent, Mgr Frédéric Rossignol, évêque de Tournai, viendra présider la célébration dominicale en la Collégiale St-Pierre, le dimanche 30 novembre à 10h00. Au cours de cette célébration, Mgr Rossignol bénira les couronnes d’Avent (voir plus loin), remettra le livre de la Parole de Dieu aux enfants en catéchèse et accueillera les jeunes adolescents qui vont se préparer au baptême. À l’issue de la célébration, il sera possible à chacun de rencontrer Mgr Rossignol lors d’un « verre de l’amitié » conclusif.
Catéchèse d’Avent à l’église…
La nouvelle année liturgique qui s’ouvrira le 30 novembre avec le 1er dimanche de l’Avent sera une année A (les lectures des messes sont
réparties sur trois années notées A, B et C ; nous terminons une année C). Lors des années A, les pages d’Évangile qui sont lues le dimanche sont essentiellement extraites de l’Évangile selon saint Matthieu (lors des années B, c’est l’Évangile selon saint Marc qui est en vedette, et lors de l’année C, l’Évangile de saint Luc ; l’Évangile de saint Jean est lu, quant à lui, un peu chaque année).
réparties sur trois années notées A, B et C ; nous terminons une année C). Lors des années A, les pages d’Évangile qui sont lues le dimanche sont essentiellement extraites de l’Évangile selon saint Matthieu (lors des années B, c’est l’Évangile selon saint Marc qui est en vedette, et lors de l’année C, l’Évangile de saint Luc ; l’Évangile de saint Jean est lu, quant à lui, un peu chaque année).À cette occasion, nous vous proposons le vendredi 05 décembre à 19h00 en la Collégiale de Leuze, une catéchèse cinématographique ; lors de cette rencontre, il nous sera offert d’admirer le chef-d’œuvre (1964) du cinéaste Pier Paolo Pasolini, « L’Évangile selon St Matthieu », dédié au Pape Jean XXIII ; à la suite de quoi, nous pourrons partager entre nous dans un temps de catéchèse pour adultes.
Ce film sera acclamé à sa sortie, il recevra le Grand Prix de l’Office catholique international du cinéma, en même temps que la Mostra de Venise le couronnait de son Prix spécial du Jury. Un critique écrit : « Pasolini a su donner du Christ l’une des visions les plus sincères qui soient, emplie de désespérance, de violence psychologique, d’idéalisme, et surtout rayonnante d’humanisme. Un très grand film où se rejoignent miraculeusement la poésie de l’Évangile et celle d’un des créateurs les plus inspirés du septième art. » (Site A Voir A lire).
Et si on pensait déjà à une couronne d’Avent pour la maison ?
Le 30 novembre, ce sera le début d’une nouvelle année liturgique, nouvelle année des Chrétiens : le premier Dimanche de l’Avent. Traditionnellement, ce jour-là, dans les églises, est dressée une « couronne d’Avent », marquée par ses 4 bougies qu’on allumera l’une après l’autre au fur et à mesure des 4 dimanches. Pourquoi ne pas réaliser une couronne d’Avent pour la maison ? En famille ? Temps de catéchèse familiale simple et beau… Comme cela demande quand même quelques préparatifs, voici dès maintenant quelques idées et informations à propos de cette coutume qui nous fait avancer pas après pas vers la Lumière de Noël. Et pourquoi pas venir à la Messe d’ouverture de ce Temps de l’Avent avec votre couronne domestique ? Elles seront toutes bénies ce dimanche 30 novembre à 10h00 en l’église de Leuze.Bienvenue à tous ! Bon dimanche !
Chanoine Patrick Willocq
Intentions de prière pour la semaine

+ Pour que l’Église triomphe de ses peurs et de ses
hésitations, et qu’elle soit porteuse de joie et d’espérance, prions ensemble…
+ Pour que les hommes et les femmes éprouvés par la maladie, la
misère ou la guerre puissent trouver réconfort et paix, prions ensemble…
+ Pour qu’autour du temple de Jérusalem, les religions
cessent de se déchirer, et que soient ouverts les chemins de la justice, prions
ensemble…
+ Pour toutes celles et ceux qui n’ont pas de toit, pas de
travail, de perspective pour demain, et qui luttent contre la pauvreté ou
l’exclusion. Accorde-leur le courage de continuer à avancer et la certitude
qu’ils sont eux aussi les enfants bien-aimés de Dieu. Que l’Esprit Saint les
accompagne et les garde dans l’Espérance. Prions ensemble…
+ Pour les personnes du diocèse qui se rendent à Banneux
pour le pèlerinage des Pauvres. Qu’ils portent dans leurs prières les
tristesses et les espoirs de leurs frères et sœurs en humanité. Qu’ils y
trouvent réconfort, paix et joie. Prions ensemble…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
- Le samedi 22 novembre, à 14h30, en l’église de Leuze, Charly Delcourt-Chavalle, enfant de Delphine Chavalle et Gilles Delcourt.
- Le samedi 29 novembre, à 14h30, en l’église de Willaupuis, Maëlle Delpierre, enfant de Fanny Detemmerman et Romain Delpierre
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime comme ses propres enfants.
Mariages
- Le samedi 15 novembre, à 14h00, en l’église de Pipaix : Virginie Joppart et Maxime Degouys
Que tous nos vœux de bonheur et notre prière accompagnent les nouveaux époux !
Funérailles
Mme Ginette Connart demeurait
à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Leuze le
samedi 15 novembre 2025 à 11h00.
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Évangile.
Dans notre Unité pastorale…




Pour les familles… les jeunes… les enfants …





Dans notre Diocèse de Tournai…
PRIÈRE POUR NOTRE NOUVEL ÉVÊQUE
Mgr Frédéric Rossignol sera ordonné le 14 décembre 2025 à 15h à Notre-Dame de Tournai. Accompagnons-le par la prière vers son installation et dans la mission qui lui a été confiée.
Cette prière nous a été proposée par un ami de Mgr Rossignol, le Frère John Paul Esplana (Philippines).



Dans l’Église de Belgique…











