Une Parole … Une Prière
TEMPS ORDINAIRE –34ÈME SEMAINE
NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, ROI DE L’UNIVERS - SOLENNITÉ
…JÉSUS, SOUVIENS-TOI DE MOI…

« En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 23, 35-43
Illustration : : Titien, 1488-1576,
Le Christ et le bon larron, vers 1563,
Pinacothèque nationale de Bologne
Cette peinture a été authentifiée comme étant de de Titien en 1983. C’est vraisemblablement un fragment d’un retable commandé par Giovanni et Daniele d’Anna pour la chapelle de leur famille dans l’Église San Salvador à Venise. En 1566 l’œuvre est décrite par Vasari qui la voit dans l’atelier du maître, comme « une grande toile avec le Christ en croix, les deux larrons et, en bas, les bourreaux ». Le fragment conservé à la pinacothèque nationale de Bologne étonne donc par sa perspective oblique alors inédite dans la Venise du 16e siècle. C’est une œuvre tardive, 10 ans avant la mort du peintre. La toile est monochrome ; le camaïeu de bruns où les corps, le bois des croix, le cadre se fondent et se confondent, est inhabituel chez Titien, le maître des couleurs vénitiennes. Il ne s’agit pas d’une obscurité dense, mais une ombre dorée qui domine l’arrière plan. Nous voyons les deux croix dressées. Le larron et Jésus ne se regardent pas et pourtant dialoguent. Mais tout les oppose : le mouvement des têtes, celle du Christ, lumineuse, penchée en avant et celle du larron tendue vers le ciel, l’attitude des corps, celui du Christ immobile, cloué sur la croix, celui du larron en torsion, sans doute attaché avec des cordes.
Est-ce que Titien a voulu souligner dans l’attitude de Jésus combien Jésus a ressenti l’abandon de tous, ses amis, tout son peuple ? Il vit la solitude humaine à son plus haut degré. Pourtant Titien peint une image de Jésus claire, lumineuse à l’exception de sa tête inclinée baignée de sang mais entourée d’un halo. Le larron, lui, discute, espère. Il assume ses actes. Il se repent avec ces mots « souviens toi de moi », prière biblique. Il exprime sa confiance dans le Christ. Il semble détaché de la croix, une main levée vers le ciel, et semble même danser ! Il s’élance comme pour être pris dans les bras de Jésus. Oui « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » : la miséricorde divine l'accueille.
Mème à la fin de sa vie, la main tremblante, Titien a conservé ce sens très sûr de la narration et ce luminisme dont les effets poudrés font vibrer ses œuvres et permettent de passer du drame à la poésie, de la violence à la douceur.
Méditation du Pape Léon XIV
IXe JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES 
JUBILÉ DES PAUVRES
MESSE
HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV
Basilique Saint-Pierre – Dimanche 16 novembre 2025

Chers frères et sœurs, les derniers
dimanches de l’année liturgique nous invitent à considérer l’histoire dans ses
ultimes aboutissements. Dans la première lecture, le prophète Malachie
entrevoit l’entrée dans une ère nouvelle avec l’arrivée du “jour du Seigneur”.
Celui-ci est décrit comme le temps de Dieu, où l’espérance des pauvres et des
humbles recevra une réponse ultime et définitive du Seigneur, comme une aube
faisant lever un soleil de justice, et où l’œuvre des méchants avec leur
injustice, surtout au détriment des sans-défense et des pauvres, seront
éradiquées et brûlées comme de la paille.
Ce soleil de justice qui se lève, comme
nous le savons, c’est Jésus Luimême. Le jour du Seigneur, en effet, n’est pas
seulement le dernier jour de l’histoire, mais aussi le Royaume qui s’approche
de chaque homme dans le Fils de Dieu qui vient. Dans l’Évangile, utilisant le
langage apocalyptique typique de son époque, Jésus annonce et inaugure ce
Royaume : Il est Lui-même, en effet, la seigneurie de Dieu qui se rend présente
et se fait une place dans les événements dramatiques de l’histoire. Ceux-ci ne
doivent donc pas effrayer le disciple, mais le rendre davantage persévérant
dans son témoignage et conscient que la promesse de Jésus est toujours vivante
et fidèle : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 18).
Telle est, frères et sœurs, l’espérance
à laquelle nous nous accrochons, même dans les événements pas toujours heureux
de la vie. Aujourd'hui encore, « l’Église avance dans son pèlerinage à travers
les persécutions du monde et les consolations de Dieu, annonçant la croix et la
mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne » (Lumen
gentium, n. 8). Et là où tous les
espoirs humains semblent s’épuiser, la seule certitude - plus stable que le
ciel et la terre - que le Seigneur ne laissera pas se perdre un seul cheveu de
notre tête, devient encore plus forte.
Dans les persécutions, les souffrances,
les fatigues et les oppressions de la vie et de la société, Dieu ne nous laisse
pas seuls. Il se manifeste comme Celui qui prend position pour nous. Toute
l’Écriture est traversée par ce fil rouge qui raconte un Dieu toujours du côté
des plus petits, des orphelins, des étrangers et des veuves (cf. Dt 10, 17-19).
Et en Jésus, son Fils, la proximité de Dieu atteint le sommet de l’amour :
c’est pourquoi la présence et la parole du Christ deviennent joie et jubilé pour
les plus pauvres, car il est venu annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres et
prêcher l’année de grâce du Seigneur (cf. Lc 4, 18-19).
Nous vivons, encore aujourd’hui de
manière particulière, cet an de grâce, alors que nous célébrons, en cette
Journée Mondiale, le Jubilé des pauvres. Toute l’Église exulte et se réjouit,
et c’est d’abord à vous, chers frères et sœurs, que je souhaite transmettre
avec force les paroles irrévocables du Seigneur Jésus Lui-même : «Dilexi te -
Je t’ai aimé» (Ap 3, 9). Oui, face à notre petitesse et à notre pauvreté, Dieu
nous regarde comme nul autre, et Il nous aime d’un amour éternel. Et son
Église, encore aujourd’hui, peut-être surtout en cette époque encore marquée
par des pauvretés anciennes et nouvelles, veut être « mère des pauvres, un lieu
d’accueil et de justice » (Exhort. ap. Dilexi
te, n. 39).
Combien de pauvretés oppriment notre
monde ! Il s’agit avant tout de pauvretés matérielles, mais il existe également
de nombreuses situations morales et spirituelles, qui souvent touchent surtout
les plus jeunes. Et le drame qui les traverse toutes de manière transversale
est la solitude. Celle-ci nous met au défi de considérer la pauvreté de manière
globale, car il est certes parfois nécessaire de répondre à des besoins urgents
mais, plus généralement, nous devons développer une culture de l’attention, précisément
pour briser le mur de la solitude. C’est pourquoi nous voulons être attentifs à
l’autre, à chacun, là où nous sommes, là où nous vivons, en transmettant cette
attitude déjà de la famille, pour la vivre concrètement sur les lieux de
travail et d’étude, dans les différentes communautés, dans le monde numérique,
partout, jusqu’aux périphéries, en devenant témoins de la tendresse de Dieu.
Aujourd’hui, les théâtres de guerre,
malheureusement présents dans différentes régions du monde, semblent nous
conforter dans un sentiment d’impuissance. Mais cette mondialisation de
l’impuissance est fondée sur un mensonge : la croyance que l’histoire a
toujours été ainsi et ne peut changer. L’Évangile, en revanche, nous dit que le
Seigneur vient nous sauver précisément dans les bouleversements de l’histoire.
Et nous, communauté chrétienne, nous devons être aujourd’hui, un signe vivant
de ce salut au milieu des pauvres.
La pauvreté interpelle les chrétiens,
mais elle interpelle aussi tous ceux qui ont des responsabilités dans la
société. J’exhorte donc les chefs d’État et les Responsables des nations à
écouter le cri des plus pauvres. Il ne peut y avoir de paix sans justice, et
les pauvres nous le rappellent de multiples façons, par leurs migrations comme
par leur cri, souvent étouffé par le mythe d'un bien-être et d'un progrès qui
ne tiennent pas compte de chacun et oublient même nombre de créatures en les
abandonnant à leur sort.
J’exprime ma gratitude aux opérateurs de
la charité, aux nombreux bénévoles, à tous ceux qui œuvrent pour soulager les
conditions de vie des plus démunis, et j’exprime en même temps mon
encouragement à être davantage une conscience critique dans la société. Vous
savez bien que la question des pauvres renvoie à l’essentiel de notre foi,
qu’ils sont pour nous la chair même du Christ et pas seulement une catégorie
sociologique (cf. Dilexi
te, n. 110). C'est pourquoi «
l’Église, comme une mère, marche avec ceux qui marchent. Là où le monde voit
des menaces, elle voit des fils; là où l’on construit des murs, elle construit
des ponts » (ibid., n. 75).
Engageons-nous tous. Comme l’écrit
l’Apôtre Paul aux chrétiens de Thessalonique (cf. 2 Th 3, 6-13), dans l’attente
du retour glorieux du Seigneur, nous ne devons pas mener une vie repliée sur
nous-mêmes ni dans un intimisme religieux se traduisant par un désengagement
des autres et de l’histoire. Au contraire, rechercher le Royaume de Dieu
implique le désir de transformer la coexistence humaine en un espace de
fraternité et de dignité pour tous, sans exception. Le danger de vivre comme
des voyageurs distraits, indifférents à la destination finale, et se
désintéressant de ceux qui partagent notre chemin, est toujours présent.
En ce Jubilé des pauvres, laissons-nous
inspirer par le témoignage des saints et des saintes qui ont servi le Christ
dans les plus démunis et l'ont suivi sur le chemin de la petitesse et du
dépouillement. Je voudrais notamment rappeler la figure de saint Benoît Joseph
Labre qui, par sa vie de « vagabond de Dieu », a les caractéristiques pour être
le patron de tous les pauvres sans abri. La Vierge Marie, à travers son
Magnificat, continue de nous rappeler les choix de Dieu et de se faire la voix
de ceux qui n'ont pas de voix. Qu’elle nous aide à entrer dans la nouvelle
logique du Royaume, afin que l’amour de Dieu qui accueille, panse les
blessures, pardonne, console et guérit se manifeste dans notre vie de
chrétiens.
Pape Léon XIV
Parole Mgr Guy Harpigny…

C’est avec une grande joie que nous accueillons Mgr Frédéric Rossignol, prêtre de la Congrégation du Saint-Esprit, comme évêque de Tournai. Il est membre d’un institut de vie consacrée engagé dans la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol a exercé le ministère au Vietnam. La Congrégation du Saint-Esprit a été choisie pour animer le Collège missionnaire pontifical international Saint Paul Apôtre à Rome, où près de deux cents prêtres sont formés à la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol en est le directeur spirituel.
Le diocèse accueille un évêque missionnaire soucieux de la vie spirituelle. Il aura un regard « neuf » sur le témoignage de l’Évangile aussi bien dans la province de Hainaut qu’en Belgique tout entière. Comme tout évêque de Tournai, il s’inscrit dans une longue tradition. Tous, nous allons l’informer sur cette tradition. Comme tout évêque, il sera signe et acteur de la communion avec l’Église universelle. Nous serons attentifs à ce qu’il nous proposera dans ce sens.
Nous rendons grâce au Seigneur pour le don qu’il nous fait.
Une des premières paroles de Mgr Rossignol, lorsque je l’ai eu au téléphone, a été : « Priez pour moi ». Même parole que celle du pape François quand il s’est montré au balcon de la basilique Saint-Pierre après son élection. Je suis certain que, tous, nous allons prier pour notre nouvel évêque et que nous prierons souvent avec lui pour le diocèse de Tournai, pour le monde entier.
L’ordination épiscopale aura lieu à la Cathédrale de Tournai le dimanche 14 décembre 2025 à 15h.
Rendons grâce au Seigneur, car il est bon. Éternel est son amour. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres !
+ Guy Harpigny,
Administrateur apostolique de Tournai
Parole de Mgr Frédéric Rossignol

Le dernier Évangile de l’Avent est le plus beau,
me semble-t-il. Nous entendons ces paroles : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton
épouse. Elle enfantera un fils. » L’attente prend forme dans la
communion des personnes. Jésus, le Fils, a déjà dit oui au projet de son Père.
Marie a déjà dit oui à la demande de l’ange. C’est maintenant à Joseph
d’accepter lui aussi la mission qui lui incombe. La réponse à un appel
personnel devient un chemin à vivre ensemble, en famille.
La
communion entre les personnes, l’esprit de famille est essentiel dans une
communauté chrétienne. Et mon oui personnel n’a de sens et ne peut tenir dans
le temps que si je vois qu’autour de moi d’autres ont dit ou vont dire oui. Les
autres m’encouragent à répondre à l’appel du Seigneur et moi-même, je ne peux
me soustraire à mon appel sans risquer de décevoir mes compagnons de route.
Frères et soeurs, le Christ a déjà dit son « Oui », Il le redit tous les jours
devant nous, Il s’engage à nous faire cheminer. Croyons qu’Il trace le chemin
et mettons-nous joyeusement à sa suite. « Il
a fait des merveilles » (Ps 97), Il en fera encore bien d’autres dans nos
vies.
Votre frère et pasteur,
+ Frédéric Rossignol
Un mot du Curé…

BIENTÔT L’AVENT !
ENVOYONS DÉJÀ NOS VŒUX DE…
NOUVELLE ANNÉE LITURGIQUE !
Dimanche du Christ roi de l’Univers, dernier dimanche de l’année liturgique…

Dimanche prochain, ce sera le premier Dimanche de l’Avent
et s’ouvrira la NOUVELLE ANNEE des chrétiens !... Et souvent, on fête le
dernier jour de l’année qui s’achève : cotillons, pâtisseries, vœux…
Pour cette dernière semaine de l’année liturgique, je vous
souhaite donc à chacun, chacune de fermer la porte,… autant que faire se peut
et on ne le peut pas toujours… sur les lourdeurs, les blessures, les embûches
de l’année qui se termine, pour, la semaine prochaine, ouvrir celle de cette
Nouvelle Année et laisser entrer la lumière du Seigneur, que chante le
psalmiste :
« Dieu, fais-nous revenir…
que ton visage s’éclaire,
et nous serons sauvés ! »

Cette lumière du Seigneur viendra illuminer vos jours et
vos nuits, même les plus sombres, car, on le sait bien, les souhaits les
meilleurs n’ont pas le pouvoir de faire reculer les ténèbres et les soucis de
nos vies mais, si nous sommes croyants, nous savons que nous ne sommes pas
seuls… Pour cela, la Liturgie du premier dimanche d’Avent nous invitera à
veiller le retour de notre
Seigneur.
Je vous souhaite donc de Le découvrir déjà présent à vos côtés…

« Le
Seigneur vient ! »
Tel est chaque année le grand cri de l’Avent ! Le Seigneur
vient à notre rencontre… Il n’oublie personne… Il vient nous rejoindre chacun,
chacune dans ce qui fait notre vie : joies, peines, soucis, espérances… Il
vient et nous propose son chemin de Vie… Prenons-le, même avec le peu d’espoir
qui nous reste !... Prenons-le… N’ayons pas peur… Parfois ses chemins sont
surprenants, mais jamais il ne nous trahit, jamais il ne nous ment, jamais il
ne nous agresse, jamais il ne nous blesse… Suivons alors sans peur cette petite
lumière du Seigneur… et il nous conduira à cette « terre promise » qu’il
prépare pour chacun de nous, là où il nous attend pour nous offrir la béatitude
selon son cœur dès aujourd’hui… si nous le voulons bien…
Nos
couronnes d’Avent et nos vœux de nouvelle année…

Comme la semaine dernière je vous invitais à fabriquer la
Couronne d’Avent pour votre maison (voir le petit rappel page suivante), cette
semaine, je vous invite à envoyer vos vœux de Nouvelle Année aux couleurs de
l’Evangile… Cela surprendra peut-être… mais une surprise est toujours agréable
quand elle est bonne !
Bon dimanche !
Chanoine Patrick Willocq
Intentions de prière pour la semaine

+ Prions pour l’Église… Qu’elle sache entendre les appels de
notre monde et traduire dans tous les langages des hommes le message de l’Évangile…
+ Pour tous ceux qui exercent une autorité…
Qu’ils ne se cherchent pas eux-mêmes, mais permettent à chacun
de grandir dans son humanité…
+ Pour
tous ceux qui souffrent de la solitude, pour tous ceux qui redoutent l’avenir…
Que la certitude de la présence du Seigneur « Tête du Corps » soit la source de
leur paix…
+ Pour tous ceux qui cherchent un sens à leur vie, pour tous
ceux qui veulent défendre des valeurs d’humanité… Que le mystère du Verbe
éternel devenu l’un de nous jusqu’à prendre notre mort, mais entré dans la
gloire, soit la source de notre force et de notre joie…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
- Le samedi 22 novembre, à 14h30, en l’église de Leuze, Charly Delcourt-Chavalle, enfant de Delphine Chavalle et Gilles Delcourt.
- Le samedi 29 novembre, à 14h30, en l’église de Willaupuis, Maëlle Delpierre, enfant de Fanny Detemmerman et Romain Delpierre
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime comme ses propres enfants.
Mariages
- Le samedi 15 novembre, à 14h00, en l’église de Pipaix : Virginie Joppart et Maxime Degouys
Que tous nos vœux de bonheur et notre prière accompagnent les nouveaux époux !
Funérailles
M. Gustave Maes demeurait à
Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Willaupuis le
mercredi 19 novembre 2025.
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Évangile.
Dans notre Unité pastorale…
Pour les familles… les jeunes… les enfants …





Dans notre Diocèse de Tournai…
PRIÈRE POUR NOTRE NOUVEL ÉVÊQUE
Mgr Frédéric Rossignol sera ordonné le 14 décembre 2025 à 15h à Notre-Dame de Tournai. Accompagnons-le par la prière vers son installation et dans la mission qui lui a été confiée.
Cette prière nous a été proposée par un ami de Mgr Rossignol, le Frère John Paul Esplana (Philippines).


Ce dimanche 16 novembre 2025, notre
diocèse a vécu un nouvel événement rempli de joie. Antoine Poivre a en effet
gravi la dernière marche vers son ordination presbytérale en recevant
l’ordination diaconale.
Ces
premiers mois de l’année pastorale 2025-2026 sont décidément fastes pour le
diocèse de Tournai. Après l’ordination diaconale d’Emmanuel Cornet en octobre
et avant l’ordination épiscopale tant attendue en décembre, c’est un autre
grand événement qui a fait vibrer le diocèse en ce mois de novembre. Antoine
Poivre, séminariste de notre diocèse, a en effet reçu l’ordination diaconale en
vue du presbytérat dans l’église Saint-Quentin de Péruwelz. Celle-ci avait une
saveur toute particulière, car il l’a reçue des mains de Mgr Harpigny,
administrateur de notre diocèse, en présence de son successeur, Mgr Rossignol.
Pour cette occasion
particulière, de nombreuses personnes s’étaient réunies : famille, amis mais
aussi des prêtres venus de tout le Hainaut et même de plus loin. Du covoiturage
avait même été organisé dans certaines UP pour permettre au plus grand nombre
d’assister à la célébration.
Une
étape importante
Le
parcours d’un séminariste est jalonné d’étapes incontournables. L’ordination
diaconale en est une. C’est à ce moment que le futur prêtre s’engage
complètement, fait officiellement vœu de célibat et reçoit les signes de son
service : l’étole diaconale, la dalmatique et l’Évangéliaire. Il sera en effet
désormais chargé de proclamer l’Évangile lors des célébrations.
Pour
Antoine, le moment était donc solennel. Entré au Séminaire en 2020, il a suivi
un parcours qui l’a mené de la région de Mons, d’où il est originaire, à
Gerpinnes, Enghien et finalement Péruwelz où il est actuellement en stage. Sans
oublier Louvain-la-Neuve et Namur, lieux de ses études. « Les stages pastoraux de janvier lui ont aussi permis de découvrir
beaucoup de réalités différentes : le Foyer St-Augustin à Mons, la maison
d’accueil Le Chêne de Mambré à Kain, l’aumônerie de l’Hôpital de Jolimont et
les Marronniers à Tournai. Durant ce long parcours, sa vocation a eu l’occasion
de se fortifier et de mûrir à travers tous les aspects de la formation. Son
cœur de futur pasteur a eu l’occasion de s’éveiller aux multiples dimensions de
la vie du diocèse de Tournai. Il aime la terre du Hainaut », a précisé M.
l’abbé Daniel Procureur, Président du Séminaire de Tournai, lors de sa
présentation.
La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu
nombreux
« À un certain moment, tu as perçu
l’appel à devenir prêtre diocésain », a souligné Mgr Harpigny dans son homélie.
« Le discernement s’est fait entre autres à Ghlin, où tu as grandi, ainsi qu’en
de multiples endroits où tu as été envoyé en stage. Sans te laisser abattre, tu
as vu le réel dans lequel les chrétiens sont plongés. D’un certain côté, tu
peux reprendre le texte évangélique : La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers (Matthieu 9,37-38) D’un autre côté, tu peux reprendre la parole de
Malachie : Pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il
apportera la guérison dans son rayonnement (3,20).»
Mgr
Harpigny a également noté une qualité de l’ordinand : « La fin de l’évangile qui vient d’être proclamé dit : C’est par
votre persévérance que vous garderez votre vie. Tous, nous pouvons dire que tu es quelqu’un de persévérant. Cette
qualité, tu la dois à toi-même, mais aussi à tous ceux qui, depuis ta
naissance, t’ont aimé, éduqué et accompagné tout au long de tes études, en
particulier à Louvain-la-
Neuve et à Namur. » Des
moments pour sourire l’instant était solennel et émouvant pour beaucoup,
des sourires sont à plusieurs reprises apparus sur les visages de l’assemblée.
Notons par exemple la curiosité d’un enfant qui s’est approché de l’ordinand
alors qu’il était prosterné au sol, se demandant ce qu’il faisait là… Ou encore
les plaisanteries d’Antoine lors de sa “litanie des remerciements”, qui ont
bien fait rire l’assemblée. La joie s’est également lue sur les visages au
moment des applaudissements nourris qui ont retenti à la fin de la liturgie de
l’ordination puis à la fin de la célébration.
Les
sourires n’ont pas quitté les participants lors du verre de l’amitié qui a été
partagé au fond de l’église paroissiale. Un beau moment de communion et de
convivialité, qui ne demande qu’à se renouveler lors de son ordination
presbytérale, en juin prochain !
Marie Lebailly

Dans l’Église de Belgique…

Des commémorations ont rendu hommage aux victimes d'abus dans l'Eglise. Cette année, elle se sont déroulées dans un contexte tendu en raison des revendications exprimées par certaines victimes.
A Bruxelles et à Liège, deux commémorations annuelles ont eu lieu le dimanche 16 novembre, tandis qu'une autre se tiendra à Anvers le 23 novembre. Ces célébrations sont directement liées à la Journée pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels qui sera célébrée ce 18 novembre.
Par ailleurs, une nouvelle rencontre est prévue entre l'archevêque Luc Terlinden et les victimes ce lundi 17 novembre en fin de journée.
"Trop de temps"
A la basilique de Koekelberg, dès son mot d'ouverture, Mgr Luc Terlinden n'a pas hésité à admettre qu'"Il a fallu trop de temps avant de reconnaître pleinement la souffrance et le traumatisme des victimes."
Pour l'archevêque, la question du prochain reste cruciale et actuelle. Car "Nous ne devons pas limiter notre prochain à une seule catégorie de personnes, à un groupe ou à une culture particuliers. Tout le monde – et surtout les personnes dans le besoin – peut devenir mon prochain." Et de poursuivre : "nous ne pouvons plus limiter notre solidarité et notre charité à quelques-uns".
De même, l'archevêque souligne la nécessité d'une implication individuelle : "Allons-nous prendre, et vais-je prendre, le temps de l’écoute, de la compassion ? Vais-je m’engager, ensemble avec les victimes et survivants, à chercher des chemins de reconnaissance et de réparation ? Vous et moi, allons-nous avoir le courage de regarder vers le futur pour prévenir et sensibiliser à la lutte contre les abus sexuels ?" Et de réaffirmer : "Avec les victimes et les survivants, nous devons continuer à nous engager pour rechercher et trouver des voies de reconnaissance et de réparation. En agissant avec force, mais aussi avec ouverture et empathie. De votre part et de la mienne. Plus que jamais."
"Mon combat"
Deux jours plus tôt, mis sous pression par une demande de révocation exprimée dans un courrier par les deux tiers des victimes de retour du Vatican, Mgr Luc Terlinden a fait part, dans un communiqué de presse, de sa volonté à poursuivre le travail entrepris depuis son ordination en septembre 2023. "Le travail n'est pas terminé, je reste donc en fonction pour assumer mes responsabilités. C'est seulement dans ce rôle que j'ai la possibilité de travailler à ce qui peut et doit être amélioré." Et de lancer un nouvel appel au gouvernement fédéral pour une mise en œuvre des mesures suggérées à la suite des différentes commissions parlementaires. Avant de conclure son message en soulignant : "La lutte contre les abus sexuels dans l'Eglise est aussi mon combat. Plus que jamais."
Les laïcs aussi concernés
Venu livrer un témoignage personnel lors de la célébration à la basilique Koekelberg, François Braem, lui-même victime d'abus, est revenu brièvement sur sa propre histoire, avant de se tourner vers l'avenir : "on peut aujourd’hui considérer que les abuseurs de demain au sein des structures institutionnelles de l’Eglise ne seront plus des prêtres, mais bien – et à titre tout à fait majoritaire – des laïcs. (...) C’est donc dès à présent qu’il importe de former des cadres pastoraux laïcs destinés à servir l’Eglise et qui puissent sensibiliser les fidèles à la prévention et à la lutte contre les abus sexuels dans l’ensemble des paroisses et autres lieux où se tiennent des activités d’Eglise."
Angélique TASIAUX

Dans un monde secoué par la crise écologique, les inégalités croissantes et les tensions entre les peuples, le cours de religion pourrait sembler dépassé. Son rôle est pourtant essentiel ! Olivier Vincent en est convaincu. Après avoir travaillé dans la finance d’entreprise, il est devenu… prof de religion !
Les jeunes d’aujourd’hui vivent dans un climat d’incertitude. Le changement climatique, les conflits, la précarité sociale et les crises politiques suscitent chez eux à la fois une peur de l’avenir et une quête de sens. Pourtant, si ces mêmes jeunes disent se sentir "anxieux", une large majorité affirme aussi vouloir "s’engager pour un monde meilleur".
C’est dans cette tension entre inquiétude et espérance que le cours de religion peut jouer un rôle décisif. En lui redonnant toute sa dimension spirituelle et humaniste, il devient un espace où les élèves peuvent réfléchir à ce que signifie "croire" dans un monde blessé. Et comment la foi peut inspirer des choix de vie concrets au service de la création et des autres. Le GIEC et la Bible
Dans son encyclique Laudato si’ (2015), le pape François a profondément renouvelé la vision chrétienne de la relation à la Création. En invitant à une "conversion écologique intégrale", il explique que la crise écologique n’est pas seulement environnementale, mais aussi humaine et spirituelle (§ 66). "Tout est lié", écrit-il, car la dégradation de la nature, la pauvreté, la violence et la perte du sens du sacré participent à une même rupture intérieure.
Dans le cadre scolaire, cette constatation pourra prendre corps au travers du cours de religion. Par exemple, confronter les élèves aux données scientifiques du GIEC sur le climat, puis les relier aux récits bibliques de la Création, permettra d’ouvrir un dialogue fécond entre foi et science. Cela montrera que le regard croyant complète la connaissance rationnelle par une éthique du respect et de la responsabilité. Ajoutons que si le cours doit être factuel, il doit aussi être adapté à son public. Là où des statistiques ne seront que des chiffres pour des jeunes de 12-15 ans, des témoignages seront probablement plus percutants.
Une mission actuelle
Le jeune découvrira ainsi que "garder et cultiver le jardin" (Gn 2,15) ne relève pas d’un mythe ancien, mais d’une mission actuelle: celle de devenir cocréateur avec Dieu d’une Terre habitée avec justice et gratitude. Profondément sensibles à la question de la justice sociale, beaucoup de jeunes, même éloignés de la foi, aspirent aussi à un monde plus équitable. Le cours de religion a alors une autre mission: celle de relier cette soif de justice à la Parole de Dieu.
La tradition biblique est traversée par cet appel: des prophètes d’Israël aux Evangiles, la foi se manifeste toujours dans le souci des pauvres, des exclus et des opprimés. Le pape François le rappelle dans l’encyclique Fratelli Tutti (2020): "Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé […] nous déclarons adopter la culture du dialogue comme chemin; la collaboration commune comme conduite; la connaissance réciproque comme méthode et critère."
En classe, cela peut se traduire par des projets solidaires, des discussions sur la consommation responsable ou l’étude de grandes figures chrétiennes engagées (saint François d’Assise, Dorothy Day, Marie-Louise Rochebillard ou Martin Luther King). Ces exemples concrets montrent que la foi n’est pas un repli, mais un moteur de transformation sociale.
Les recherches en sciences de l’éducation soulignent par ailleurs que l’apprentissage devient plus significatif lorsqu’il relie la connaissance à l’action. Enseigner la religion sous cet angle, c’est former non seulement des croyants éclairés, mais également des citoyens responsables et solidaires.
Témoin plutôt que juge
Dans un monde fragmenté, marqué par les conflits identitaires et les divisions religieuses, le cours de religion peut enfin être un lieu prophétique de rencontres. Loin de renforcer les clivages, il peut devenir un espace de dialogue interconfessionnel, où chacun apprend à parler de sa foi sans exclure celle des autres. Cela suppose, pour l’enseignant, d’adopter une posture de témoin plutôt que de juge, et d’inviter au dialogue plutôt qu’à la certitude imposée.
En découvrant les Textes bibliques ou les paroles d’autres traditions religieuses sur la paix, les jeunes apprennent que la foi authentique conduit à la fraternité universelle. Comme le dit Jésus dans les Béatitudes: "Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu" (Mt 5,9).
Une mission éducative et prophétique
Face aux défis contemporains, le cours de religion ne doit pas se refermer sur une nostalgie du passé. Il est appelé à devenir un lieu d’ouverture, d’écoute et d’espérance. En articulant écologie, justice sociale et paix, il répond à la triple mission éducative du chrétien: aimer Dieu, aimer son prochain et prendre soin de la Création. Laudato si’ le rappelle avec force: "L’éducation à la responsabilité environnementale peut encourager diverses attitudes qui expriment la solidarité, la responsabilité et le soin fondamental envers les autres." Ainsi compris, le cours de religion n’est pas une survivance du monde ancien, mais une école du futur: un espace où foi et raison, science et conscience, se rejoignent pour préparer des générations capables de bâtir un monde réconcilié.
Olivier VINCENT
Passionné par l’idée d’enseigner à la croisée de la foi et du monde, Olivier Vincent rédigera chaque mois sur cathobel.be. une chronique consacrée aux défis et à la réalité du cours de religion aujourd’hui.















