Une Parole … Une Prière
TEMPS DU CARÊME – 3ème DIMANCHE
…PEUT-ÊTRE DONNERA-T-IL DU FRUIT À L’AVENIR ?...

« Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des
Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des
sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi
un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous
convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées
par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables
que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout
! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ »
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc Luc 13, 1-9
Remarque
: à Leuze, les catéchumènes vont vivre
le premier scrutin ; dans ce cas,
l’Evangile proclamé est différent : il s’agit du récit johannique de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine
(Jn 4, 5-42)
Illustration
: Parabole du Figuier stérile – Francesco Rosselli, XVe siècle [2e moitié]
Bibliothèque Piccolomini, Cathédrale de Sienne – Domaine public

Méditation du Pape François…
Angélus – Place St-Pierre, Rome – 20 mars 2022

Chers frères et sœurs, bonjour !
Nous sommes au cœur du chemin quadragésimal et
aujourd’hui, l’Évangile présente d’abord Jésus commentant quelques faits
divers. Alors que le souvenir de dix-huit personnes mortes sous l’effondrement
d’une tour était vivant, on lui parle de quelques Galiléens que Pilate avait
fait tuer (cf. Lc 13, 1). Et il y a une question qui semble accompagner ces
nouveaux tragiques : qui est responsable de ces faits terribles ? Peut-être ces
gens étaient-ils plus coupables que d’autres et Dieu les a punis ? Ce sont des
questions qui sont toujours actuelles ; quand les faits divers nous oppressent
et que nous nous sentons impuissants face au mal, nous nous demandons souvent :
s’agit-il d’une punition de Dieu ? Est-ce Lui qui envoie une guerre ou une pandémie
pour nous punir de nos péchés ? Et pourquoi le Seigneur n’intervient-il pas ?
Nous devons faire attention : lorsque le mal nous
oppresse, nous risquons de perdre la lucidité et, pour trouver une réponse
facile à ce que nous ne pouvons pas expliquer, nous finissons par imputer la
faute à Dieu. Et bien souvent, la vilaine et mauvaise habitude des blasphèmes
vient de là. Combien de fois lui attribuons-nous nos malchances,
attribuons-nous les malheurs du monde à celui qui, au contraire, nous laisse
toujours libres et donc n’intervient jamais en s’imposant, mais uniquement en
se proposant ; à Lui qui n’a jamais recours à la violence et qui, au contraire,
souffre pour nous et avec nous ! En effet, Jésus refuse et conteste avec force
l’idée d’imputer nos maux à Dieu : les personnes qui avaient été tuées sur
ordre de Pilate et celles qui sont mortes sous la tour n’étaient pas plus
coupables que d’autres et ne sont pas victimes d’un Dieu impitoyable et
vindicatif qui n’existe pas ! Le mal ne peut jamais venir de Dieu car il « ne
nous traite pas selon nos péchés » (Ps 103, 10), mais selon sa miséricorde.
C’est le style de Dieu. Il ne peut pas nous traiter autrement. Il nous traite
toujours avec miséricorde.
Mais au lieu d’accuser Dieu, dit Jésus,
nous devons regarder à l’intérieur de nous : c’est le péché qui produit la mort
; ce sont nos égoïsmes qui déchirent les relations ; ce sont nos choix erronés
et violents qui déchaînent le mal. C’est alors que le Seigneur offre la vraie
solution. Quelle est-elle ? La conversion : « Si vous ne vous convertissez pas
— dit-il — vous périrez tous de la même manière » (Lc 13, 5). C’est une
invitation pressante, surtout en ce temps de carême. Accueillons-la avec un cœur
ouvert. Convertissons-nous du mal, renonçons à ce péché qui nous séduit,
ouvrons-nous à la logique de l’Évangile : car, là où règnent l’amour et la
fraternité, le mal n’a plus de pouvoir ! Cependant, Jésus sait que se convertir
n’est pas facile, et il veut nous y aider. Il sait que bien des fois, nous
retombons dans les mêmes erreurs et les mêmes péchés ; que nous nous décourageons
et, il nous semble peut-être que notre engagement pour le bien est inutile dans
un monde où le mal semble régner. Et alors, après son appel, il nous encourage
par une parabole qui parle de la patience de Dieu. Nous devons penser à la
patience de Dieu, la patience que Dieu a à notre égard. Il nous offre l’image
consolante d’un figuier qui ne porte pas de fruits à la période établie, mais
qui n’est pas abattu : on lui accorde plus de temps, une autre possibilité.
J’aime à penser qu’un beau nom de Dieu serait « le Dieu d’une autre possibilité
» : il nous donne toujours une autre opportunité, toujours, toujours. Telle est
sa miséricorde. C’est ainsi que le Seigneur agit avec nous : il ne nous coupe
pas de son amour, il ne se décourage pas, il ne se lasse pas de nous redonner
confiance avec tendresse. Frères et sœurs, Dieu croit en nous ! Dieu nous fait
confiance et nous accompagne avec patience, la patience de Dieu avec nous. Il
ne se décourage pas, mais il place toujours en nous de l’espérance. Dieu est Père
et te regarde comme un père : comme le meilleur des pères, il ne voit pas les résultats
que tu n’as pas encore atteints, mais les fruits que tu pourras encore porter ;
ne tient pas compte de tes manques, mais il encourage tes possibilités ; il ne
s’attarde pas sur ton passé, mais il parie avec confiance sur ton avenir. Parce
que Dieu est proche de nous, Il est proche de nous. Le style de Dieu — ne
l’oublions pas — : proximité, il est proche, avec miséricorde et tendresse. Et
c’est ainsi que Dieu nous accompagne : proche, miséricordieux et tendre.
Demandons donc à la Vierge Marie de nous
donner espérance et courage, et d’allumer en nous le désir de la conversion.


Chers frères et sœurs,
avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » ( 1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3). [1]
Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.
Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.
En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. [3] Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.
En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.
Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’ espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé [5], soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” ( Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !
Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ?
Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8] C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » ( 1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » ( Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3). [9]
Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.
FRANÇOIS
[1] Cf. Lett. enc. Dilexit nos (24 ottobre 2024), n. 220
[2] Cf. Homélie de la messe de canonisation des Bienheureux Giovanni Battista Scalabrini e Artemide Zatti, 9 octobre 2022.[3] Cf. Idem.
[4] Cf. Ibid.
[5] Cf. Bulle Spes non confundit, n. 1.
[6] Lett. enc. Spe salvi (30 novembre 2007), n. 26.
[7] Cf. Séquence du dimanche de Pâques.
[8] Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1820.
[9] Idem., n. 1821.

Méditation de notre Évêque, Mgr Guy Harpigny…

Anniversaire du Concile œcuménique de Nicée (325) (VIII)
Athénagore
On attribue à Athénagore, rhéteur athénien converti au
christianisme, la Supplique adressée aux empereurs Marc Aurèle Antonin
(161-180) et Commode Lucius Verus (180-192), rédigée entre 177 et 180. Dans la
défense d’une communauté menacée par le martyre, Athénagore a un argument pour
se défendre d’être athée, argument qui restera valable longtemps : c’est le
lien entre la foi et la raison. Reprenant un grand nombre de citations
philosophiques ou de poètes, il montre que la voie du monothéisme précède
largement la révélation chrétienne. Cette voie reste cependant imparfaite tant
qu’elle ne reçoit pas la grâce de l’Esprit Saint pour atteindre une
quasi-perfection de la « Déité ». L’inspiration de cet Esprit permet aux plus
humbles comme aux plus intelligents d’adorer le Dieu unique.
Justin de Rome, appelé aussi
Justin de Naplouse
D’origine grecque, né à Naplouse en Palestine au début du
IIe siècle, citoyen romain par son père, Justin a
reçu une formation philosophique avant de devenir chrétien, grâce à un sage
versé dans les Écritures. Il quitte Naplouse pour Rome vers 145. Quatre œuvres
lui sont attribuées : deux Apologies, le Dialogue avec Tryphon et
un Traité sur la résurrection. Il meurt martyr vers 165. On pense que la
première Apologie est adressée à l’empereur Antonin le Pieux (138-161)
et à ses deux fils Marc Aurèle (161-180) et Lucius Verus (161-169) ; la seconde
Apologie est adressée au Sénat de Rome. Justin est un des
premiers à proposer une justification de la foi, en partant des atouts de la
philosophie païenne de l’époque. Il estime cependant que le seul chemin de vérité
et de salut se trouve dans le Christ.
Sur le plan de la théologie de la Trinité, Justin cherche
un équilibre. Il parle des trois en Dieu. Le Père reste prééminent. Le Fils est
surtout appelé le Verbe de Dieu ou Logos, marquant bien qu’il est la
raison et la pensée de Dieu. Pour ce qui concerne la distinction des missions
entre le Fils et l’Esprit, il reste parfois des confusions.
Le Dialogue avec Tryphon est une défense de la foi
chrétienne face à un Juif, alors que Marcion, entre 85 et 160, a une grande
influence y compris à Rome. Marcion, né à Sinope sur la Mer Noire, a fait
fortune comme armateur. Son père, évêque de Sinope, le met dehors en raison de
ses idées. Marcion répand ses idées en Asie Mineure et, finalement, il se rend à
Rome où il a une grande influence. Il compose une Bible, constituée d’un Evangelion,
une version expurgée de l’évangile de Luc, et d’un Apostolicon,
reprenant dix lettres de Paul ; il compose aussi ses Antithèses visant à
démontrer la contradiction entre la divinité des Ecritures juives et le « vrai
Dieu » du Nouveau Testament. Constatant que les idées de Marcion sont peu en
accord avec ce que l’on croit, les chrétiens de Rome le chassent hors de la
ville vers 144. Marcion propage alors ses idées dans le bassin méditerranéen,
en fondant de nouvelles communautés. Outre l’opposition qu’il met entre
l’Ancien et le Nouveau Testament, Marcion pense que le Christ n’est pas
clairement distinct du Père et n’a pas assumé son humanité : il n’est pas né
d’une femme, mais il est apparu en pleine maturité. Le mouvement marcionite
s’est répandu jusqu’à la fin du IIe siècle, en faisant concurrence à ce qu’on
appelle la « Grande Église ». Il s’est maintenu longtemps dans l’empire
iranien.
Justin est arrivé à Rome quand Marcion en avait été chassé.
Dans le Dialogue avec Tryphon, il montre l’unité des deux Testaments.
Les Écritures de l’ancienne alliance sont des « préparations » à la révélation évangélique.
Justin a une lecture des Écritures « selon la lettre », en restant proche du
texte, et une lecture « typologique », qui met l’accent sur la « préparation » à
la révélation du Christ. C’est ainsi que l’apôtre Paul avait posé le parallèle
entre Adam et le Christ Nouvel Adam. Justin est le premier à dresser le parallèle
entre Marie et Ève. Ève a été trompée par la ruse du serpent ; Marie fait
confiance à l’archange qui lui annonce le don de l’Esprit pour concevoir le
Fils de Dieu.
Certains chercheurs estiment que le Traité
sur la résurrection ne serait pas de Justin. On verra.
(A suivre)
+ Guy Harpigny,
Évêque de Tournai
(Source : Eglise de Tournai Mars 2025)


Le temps de Carême 2025 débute ce 5 mars avec le Mercredi des Cendres. À la Cathédrale de Tournai, nombreux étaient les fidèles rassemblés pour vivre une célébration matinale. À cette occasion, Mgr Harpigny a rappelé le sens du Carême. Comme l’a dit Mgr Harpigny dans son homélie, il existe plusieurs façons de percevoir le Carême. Il y a bien sûr la manière traditionnelle, avec le jeûne durant lequel le croyant «s’abstient de certaines choses». Mais si nous regardons dans le passé, nous nous rendons compte que l’origine de cette période est liée à ceux qui n’avaient pas connu le Christ et qui demandaient à devenir chrétiens. Ce processus pouvait durer des mois. «Et durant les derniers mois, quarante jours, on se préparait vraiment immédiatement à recevoir les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie à Pâques», rappelle-t-il
Ce Carême créé pour ceux qui demandaient les sacrements de l’Initiation chrétienne a toujours cette signification aujourd’hui pour les adultes et adolescents qui demandent à recevoir ces sacrements. «Il n’y a pas d’âge pour devenir chrétien, ce n’est écrit nulle part dans la Bible», souligne notre évêque. Aujourd’hui encore, ces dernières semaines permettent aux catéchumènes de se préparer. Ceux du diocèse de Tournai –ils sont plus d’une centaine cette année– vivront d’ailleurs l’Appel décisif ce dimanche 9 mars à la Collégiale Sainte-Waudru de Mons.

Et pour ceux qui dont déjà chrétiens
Pour les chrétiens confirmés, «le temps du Carême n’est pas pour devenir chrétien mais pour renouveler en nous ce qu’on a reçu au moment du baptême. Et ce renouvellement, ce n’est pas seulement des choses d’extérieur –il en faut bien sûr– mais c’est surtout un contact avec Dieu.»
Mgr Harpigny a partagé avec l’assemblée son message pour le Carême à venir : «Chers amis, que durant ce Carême 2025 nous puissions vraiment voir où nous en sommes dans notre vie. Pas pour donner des points ou pour être bien vus mais pour voir en vérité où nous en sommes (…) Que ce Carême soit pour nous un nouvel élan pour notre foi et en tout cas pour tous, pour toutes, une étape dans notre vie chrétienne. C’est ainsi que progressivement nous entrons dans un monde nouveau.»
L’un des temps forts de la célébration de ce mercredi est bien évidemment l’imposition des cendres, précédée par la vénération de la Parole de Dieu. À ce moment, le prêtre prononce les mots «Convertissez-vous et croyez à l’Évangile». Et Mgr Harpigny de dire : «Le Carême est un temps où on peut changer certaines choses en soi. Et bien osons changer, convertissez-vous comme Jésus le demande dès le début de son évangile quand il commence à prêcher en Galilée. Il aurait pu raconter un tas de choses, si les gens ne l’avaient pas écouté, s’ils n’avaient pas laissé changer quelque chose en eux, ils n’y auraient pas cru. Beaucoup y ont cru. Et bien, soyons de ceux-là.»
Texte : Marie Lebailly
Photos : Mathilde Duquesne

Un mot du Curé…

3ÈME DIMANCHE DE CARÊME PREMIER SCRUTIN
JÉSUS AU BORD DU PUITS DE NOS VIES…
« Jésus, fatigué par la route, s’était assis près de la
source... » D’emblée, nous pouvons nous sentir à l’aise... Cet
homme-là, ce Jésus n
e vient pas nous dominer de sa haute stature spirituelle,
il ne nous surplombe pas tel quelque gourou tout-puissant qui écraserait notre
fragile humanité... Il est fatigué comme nous… Il est fatigué et il s’assied là
où il est possible de trouver un peu de fraîcheur, près du puits... Il s’assied
et il attend la Samaritaine... Et il nous attend... “Quaerens me sedisti
lassus”, chantait l’antique Recordare du Requiem latin... “Tu
t’étais assis fatigué, me cherchant”... Il s’est assis, le Fils de Dieu, il est
fatigué et il tend la main... « Donne-moi à boire... » Comment ne pas
penser au « J’ai soif » murmuré du haut de la Croix, juste quelques
instants avant de mourir... « Donne-moi à boire... J’ai soif !... »
Comme si, à la Croix,

Dieu en Jésus n’avait toujours pas reçu cette eau qu’il
demandait...
Et c’est vrai, vous pouvez retourner l’Évangile de ce
dimanche du premier scrutin dans tous les sens, personne ne lui donne à
boire... La femme laissera sa cruche à terre ; elle remontera vers la ville ;
elle annoncera à tous ceux qu’elle rencontrera ce qu’elle a vu, ce qu’elle a
entendu ; elle invitera chacun à aller jusqu’à lui, et la foule viendra...
Mais, dans la foule qui descend, dans la foule de tous les temps, dans la foule
que nous sommes, quelqu’un pensera-t-il à puiser de l’eau pour en offrir à Jésus,
l’Homme-Dieu, fatigué, qui a soif de notre amour ?... Parce qu’elle est là, sa
demande : « Donne-moi à boire... » Une indigence au cœur du Fils de
Dieu... Le Tout-Puissant se dit dans une faiblesse, dans un manque... Le Dieu
de Jésus-Christ, ce n’est pas le Dieu qui a toujours de la réserve ; le Dieu de
Jésus-Christ, c’est le Dieu qui est dans l’indigence, dans le manque, dans le
vide plutôt que le plein... Le Dieu de Jésus-Christ, ce n’est pas celui qui
impose... c’est le Dieu qui supplie... Et à une femme en plus, et à une
Samaritaine, une hérétique, une schismatique… Le Fils de Dieu s’assied sur le
bord du puits et demande de l’eau à une femme de « l’autre bord »... Quelle leçon
de liberté !... Et là, la vérité éclate... « Tu as eu cinq maris... »
Dieu connaît les secrets de nos vies, et son regard nous interpelle... Son
regard, ce n’est pas le jugement... Son regard, c’est cet éclat de miséricorde
qui illumine le récit de St Jean et qui
vient balayer tous nos faux-fuyants... Son regard, c’est
l’amour et le pardon toujours offerts, toujours donnés... Alors, l’eau vive
peut jaillir... C’est l’eau de l’Esprit, l’Esprit de Dieu qui irrigue nos
terres humaines depuis le jour de notre baptême, cette eau qui va couler sur
tous les catéchumènes de la Nuit pascale, cette plongée au cœur de la Source véritable
et unique, la Mort et la Résurrection du Sauveur... Il restait alors à repartir
vers le monde... car Dieu ne veut pas nous enfermer dans une bulle, dans un
cocon aussi agréable et séduisant soit-il... Il nous appelle pour nous
envoyer... Nous envoyer annoncer cette Bonne Nouvelle reçue de Dieu... Va et
puis n’oublie pas de temps en temps, reviens, reviens te plonger dans la
source, la source de la Parole de ton Dieu... Reviens te plonger dans l’eau de
ton baptême... Tu verras d’où tu viens, tu verras où tu es appelé à aller... tu
verras Dieu sur le bord du puits, t’attendre au Baptistère de la Vie... Bon
dimanche !
(Illustration : Macha Chmakoff, La Samaritaine n° 2 –
‘Si tu savais le don de Dieu’ (130x97)
Chanoine Patrick Willocq

Le « scrutin » : qu’est-ce que c’est ?

« Peu de chrétiens savent en quoi consiste le carême (…)
Aussi pourrait-on se référer à l’expérience des catéchumènes pour en saisir le
sens. Les catéchumènes sont des personnes qui demandent à l’Église de recevoir
les sacrements de l’initiation chrétienne, c’est-à-dire le baptême, la
confirmation et l’eucharistie. Ces sacrements sont célébrés lors de la
veillée pascale, la vigile qui commence le samedi saint au soir, la veille
de la fête de Pâques (…) Lorsqu’un adolescent ou un adulte demande à devenir
chrétien, il passe par plusieurs étapes. Après un temps appelé le temps de
l’évangélisation, le futur chrétien participe à la célébration de l’entrée
en catéchuménat, qui a lieu, par exemple, le premier dimanche de l’Avent.
Ensuite, le premier dimanche du Carême a lieu la célébration de l’appel décisif
et de l’inscription du nom. Le temps du carême, quarante jours entre le
mercredi des cendres et le jeudi saint à midi, les catéchumènes vivent les
scrutins. Le premier scrutin est célébré le troisième dimanche du Carême.
Chaque scrutin fait apparaître dans le cœur de ceux qui sont appelés ce qu’il y
a de faible, de malade et de mauvais, pour le guérir ; et ce qu’il y a de bien,
de bon et de saint, pour l’affermir. C’est un exorcisme qui délivre des suites
du péché et de l’influence de l’esprit du mal. Le deuxième scrutin est célébré
le quatrième dimanche du Carême. Le troisième scrutin est célébré le cinquième
dimanche du Carême. A chacun de ces dimanches, les textes de la liturgie de la
Parole conduisent à découvrir un des sens de l’initiation chrétienne : la
Samaritaine, l’aveugle-né et la résurrection de Lazare. Certes, des pasteurs
estiment que ces textes ne sont pas importants, et ils prennent les lectures de
l’année en cours. Dommage. C’est dans ces trois beaux textes du IVe Évangile
qu’on peut découvrir l’eau, la lumière, la vie qui sont manifestées au cours de
la veillée pascale… »
Mgr
Harpigny, C’est quoi le Carême ?
– Message du 6 mars 2019,
http://www.diocese-tournai.be/decouvrir-le-diocese/mgr-harpigny/271-messages-et-homelies/3412-message-du-6-mars-2019.html

Intentions de prière pour la semaine

+ Pour la sainte Église
de Dieu… Que notre Père fasse grandir sa joie pour qu’elle soit la source d’où
l’Évangile sera annoncé au monde… invoquons le Dieu fidèle…
+ Pour tous ceux que le Père attire à son
Fils et qui se préparent aux sacrements de l’Initiation chrétienne : baptême,
confirmation et eucharistie… Qu’ils trouvent au sein de l’Église endurance et
soutien dans leur marche vers le Seigneur, demandons la force de Dieu…
+ Pour tous ceux qui souffrent dans leur cœur et dans
leur chair… Qu’ils gardent l’assurance que Dieu les aime et qu’ils trouvent
encouragement et réconfort, implorons la tendresse et la pitié de Dieu-Rédempteur…
+ Pour nous tous ici rassemblés… Que la charité régnant
entre nous hâte la rencontre et l’unité de tous ceux qui croient au Christ,
prions le Dieu de miséricorde et de patience…
+++++
+ Pour Chloé et Lucie… Comme la Samaritaine, qu’elles se
laissent atteindre par le regard d’amour du Christ Jésus et puissent garder en leur
cœur la Parole de Dieu qui protège de tout mal… Prions…
+ Pour que Chloé et Lucie soient libérées de l’esprit de
méfiance qui fait abandonner le chemin du Christ et qu’elles reconnaissent auprès
d’elles tous les jours de leur vie Celui qui est venu sauver ce qui était perdu…
Prions…
+ Pour qu’en désirant le don de Dieu, Chloé
et Lucie aspirent de tout leur cœur à l’eau vive du baptême qui jaillit en vie éternelle…
Prions…
+ Pour qu’après leur joyeuse rencontre avec
le Christ, Chloé et Lucie en portent la nouvelle à leurs amis et dans le monde…
Prions…
+ Pour ceux qui entourent Chloé et Lucie,
qu’ils mettent dans le Christ leur espérance et trouvent en lui la paix et la
sainteté… Prions…
+ Pour que nous soyons tous enseignés par
le Christ, que nous aimions la volonté du Père et accomplissions son œuvre avec
amour… Prions…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
- Le dimanche 30 mars, à 10h00, en l’église de Leuze, Gabriel De Vreese – Damarrée, enfant de Grégory De Vreese et Auristelle Damarrée
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime !
Mariages
- Le samedi 22 mars, à 14h00, en l’église de Leuze : Ludivine Baele et Maxime Bausier
- Le samedi 29 mars, à 11h30, en l’église de Leuze : Sandrine Delhoye et Christophe Faignart
Que tous nos vœux de bonheur et notre prière accompagnent les nouveaux époux !
Funérailles
-
M. Jean Malice demeurait à Vezon. La liturgie des Funérailles a été célébrée
en l’église de Pipaix le mercredi 19 mars 2025.
- M. Yves Delavallée demeurait à Blicquy. La
liturgie des Funérailles a été célébrée en l’église de Blicquy le mercredi 19
mars 2025.
- Mme Louise
Peeters demeurait à Willaupuis. La liturgie des Funérailles a été célébrée
en l’église de Leuze le samedi 22 mars 2025
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Evangile.
Dans notre Unité pastorale…


Pour les familles… les jeunes... les enfants …



Le temps du carême approche à grands pas. C’est l’occasion de prendre du temps pour revenir à l’essentiel et pour grandir dans l’intériorité. Voici quelques propositions de qualité pour nourrir ce temps en famille.
La famille des Jésuites propose un parcours à vivre en famille, pour marcher vers Pâques. En vous inscrivant à la retraite, vous retrouverez chaque semaine un petit livret contenant :
🎧 Un lien pour écouter l’évangile du dimanche qui sera lu puis raconté à la manière d’une histoire
📖 Des pistes pour méditer l’évangile du dimanche
💬 Des temps de partage, ou d’action à décider ensemble
✝️ Des idées pour personnaliser un coin prière familial
🎁 Des ressources en plus pour les parents https://prieenchemin.org/en-famille/temps-liturgique/careme-en-famille-2025/
De beaux moments à vivre ensemble en perspective !

Le site internet « Vivre la prière en famille » regorge également d’idées et de supports divers pour nourrir les échanges et la prière en famille, durant toute l’année mais aussi particulièrement durant le temps du Carême : https://prierenfamille.ch/2023/03/21/careme-et-paques/
N’hésitez pas à fouiner un peu dans cette pépinière de belles propositions : https://prierenfamille.ch
Enfin, nous ne pouvons que vous encourager à vous inspirer des fiches pour vivre un temps de prière en famille : https://diocese-tournai.be/devenir-chretien_0/catechese/prier-en-famille/
Rédigées par divers acteurs pastoraux du diocèse de Tournai, elles proposent à l’aide d’un rituel simple, d’entrer dans la prière à partir de la Parole de Dieu.
Et vous, comment allez-vous vivre le temps du Carême dans votre famille ?
Bon cheminement !
Angélique, pour le service pastoral des couples et familles


Venez jubilez en famille !
L’année jubilaire, c’est aussi pour les familles ! Si
vous ne pouvez vous rendre à Rome, pourquoi ne pas venir à Banneux le
dimanche 1er juin ? Une journée y est spécialement organisée
pour les familles sur le thème de l’espérance.
Au programme :
Accueil à partir de 10h : Vous arrivez à votre aise et
vous découvrez le site du Sanctuaire en famille ou en petits groupes. Activités
de découverte variées pour tous les âges.
Grand pique-nique à 12h30 : Vous prévoyez ce qu’il faut
pour
votre famille, nous vous installons
confortablement !
Entre 13h30 et 15h45, balade : En famille ou petits groupes
:
observation de la nature, animations intergénérationnelles
sur le thème « chercher et trouver l’espérance »… Accessible aux poussettes.
Clôture par une messe festive des familles à 16h
Dans notre Diocèse de Tournai…

La Messe Chrismale 2025 aura lieu le Mardi Saint 15 avril à 18h en la Basilique Notre-Dame de Bonne-Espérance.
La messe chrismale est un événement diocésain, qui rassemble le peuple de Dieu. Cette année, elle est aussi un événement pour toutes les associations qui veillent sur la pérennité du site de Bonne-Espérance, avec ses diverses significations. Un très grand merci à toutes les personnes qui, infatigablement, suscitent des initiatives nouvelles et appellent les générations nouvelles à fortifier et à déployer ce qui a été initié.
N’oublions pas le séminaire épiscopal de Tournai, qui suit les transformations du site. Merci au Recteur de la Basilique, Jean-Pierre Lorette, également directeur du séminaire épiscopal de Tournai, pour son accueil.
Venons nombreux à la messe chrismale. Et préparons-nous à célébrer en 2030 les 900 ans de l’abbaye de Bonne-Espérance!
+ Guy Harpigny, Évêque de Tournai

Reconnaissance et nouvelle subvention pour le CHASHa
Le Centre d’Histoire et d’Art Sacré en Hainaut, fondé par l’Évêché de Tournai, a reçu fin février 2025 une belle reconnaissance de la Fédération Wallonie-Bruxelles. De quoi lui permettre de regarder avec enthousiasme vers l’avenir.
Reconnu officiellement comme opérateur d’appui par la Fédération Wallonie-Bruxelles, le CHASHa (Centre d’Histoire et d’Art Sacré en Hainaut) renforce son rôle dans la gestion et la préservation du patrimoine religieux du Hainaut, ainsi que son soutien aux fabriques d’église et aux communautés religieuses du diocèse de Tournai. Cette reconnaissance s’accompagne d’une subvention de 4 ans, qui permettra au CHASHa de développer des projets structurants autour de trois axes: étude-interprétation, conservation-restauration et communication-diffusion.

Fondé par l’Évêché de Tournai, le CHASHa œuvre pour la préservation et la valorisation du patrimoine religieux matériel et immatériel du Hainaut. Le Centre gère un conservatoire du patrimoine, où il procède à l’inventorisation et à la sécurisation des objets religieux. Il mène des actions de conservation, d’exposition et de transmission de cet héritage, et organise des expositions temporaires pour sensibiliser le public à la richesse de ce patrimoine.
La recherche et l’interprétation du patrimoine religieux sont également au cœur de sa mission, avec des projets de médiation en collaboration avec des experts scientifiques et des acteurs culturels.
Soutien aux fabriques et aux communautés religieuses
Le CHASHa soutient activement les fabriques d’église et les communautés religieuses du diocèse de Tournai. Il leur permet de déposer des pièces fragiles ou précieuses dans ses réserves, avec environ 10% des objets empruntés pour des expositions désormais en dépôt permanent. Cette collaboration s’intensifie avec la désaffectation de certains lieux de culte et le manque de gestionnaires bénévoles.

La subvention reçue permettra de mettre en œuvre des projets essentiels, notamment la préparation d'expositions, la médiation et la conservation des objets patrimoniaux. Elle favorisera également la communication et la diffusion des projets du CHASHa auprès d’un public plus large, avec des campagnes spécialisées et des traductions en langues étrangères.
À propos du CHASHa
Le CHASHa est le principal acteur de la conservation et valorisation du patrimoine religieux mobilier du diocèse de Tournai, couvrant toute la province du Hainaut. Il soutient les fabriques d’églises et les communautés religieuses, et offre un espace sécurisé pour les objets dont la conservation sur place n’est plus possible. Grâce à des expositions, des recherches et une politique rigoureuse de conservation, le CHASHa contribue à maintenir cet héritage vivant et accessible.

Déborah Lo Mauro
Contact: Déborah Lo Mauro, Conservatrice du CHASHa - 0470/102.468 - info@chasha.be
Site internet: www.chasha.be
Page Facebook: fb.com/asblCHASHa




Chers Pèlerins, Chères Pèlerines,
Le catalogue 2025 est disponible. Il a été expédié la semaine dernière à près de 4.000 adresses et transmis à presque toutes les Unités Pastorales. Avant même sa parution, notre saison connait un départ sans précédent. Deux destinations sont malheureusement déjà complètes.
Paris : La Médaille Miraculeuse et Notre-Dame. Depuis quelques années, nous sommes entre 40 et 50 pèlerins à nous rendre à la Rue du Bac.
Cette année, les 80 places ont été épuisées dès le 15 février grâce à la communication lancée en octobre dans la revue, puis en janvier sur notre site internet.
Nous sommes conscients qu’il y aura de nombreux déçus, et nous reprogrammerons cette destination en 2026. Si la liste d’attente s’avère très importante en avril, nous tenterons de la reprogrammer dès septembre ou octobre.
Deuxième grand succès : le jubilé à Rome. Pour cette destination, nous avions déjà conseillé de préréserver dès février 2024. Les dernières places partent au moment où nous vous écrivons, mais n’hésitez pas à vous mettre sur la liste d’attente. Qui sait, il y aura peut-être l’un ou l’autre désistement.
En feuilletant ce catalogue, vous verrez qu’il reste de nombreuses autres destinations attrayantes.
Au 2° trimestre, ne manquez pas le passage des Reliques de Sainte-Bernadette à Notre-Dame de Bon-Secours. Ensuite, nous repartons en Bourgogne. En 2024, le choix parmi les multiples trésors dont regorge la région fut difficile. Alors, nous vous en proposons 5 ou 6 nouveaux cette année, sous l’angle de la Bourgogne médiévale : Pontigny, Auxerre, Tournus, Chapaize, Paray le Monial et Autun.
Puis, ce sera le week-end de la Pentecôte à Nevers. Le 14 juin, dans le cadre de notre journée dans le diocèse, nous irons à l’abbaye de Chimay où nous aurons le privilège de visiter le cœur de la brasserie. Ne manquez pas cette occasion unique !
En été, ce seront les multiples Lourdes avec des formules pour tous les goûts, et nous terminerons l’année à Lourdes également pour le traditionnel pèlerinage de Noël.
Nos amis de Namur proposent également une belle palette de destinations.
Ainsi, même si certains pèlerinages sont complets, nous sommes confiants que vous en trouverez un à votre goût.
Nos itinéraires 2025 en un coup d’œil
Uniquement les destinations pour lesquelles il y a encore de la place.
09 avril : Banneux 1 jour
23 au 30 avril : Marseille-Nice*
28 avril au 03 mai : TDS – Nord de la Bavière, protestantisme en Franconie*
14 – 21 mai : Sur les pas de Saint Ignace*
16 – 18 mai : Les reliques de Sainte Bernadette à Bon-Secours
24 au 28 mai : La Bourgogne médiévale
07 – 09 juin : Week-end de Pentecôte à Nevers
14 juin : L’abbaye de Scourmont à Chimay
22 au 27 juin : TDS – Bible dans les Alpes
30 juin – 06 juillet : L’Angleterre à la croisée des traditions*
13 – 19 juillet : Lourdes
Lourdes, sur les pas de st Jacques
Lourdes pour marcheurs*
Lourdes, patrimoine des itinéraires en
Bigorre et Pays Basque
13 – 19 août : Lourdes
04 – 10 septembre : Lourdes
Lourdes, patrimoine des itinéraires en
Bigorre et Pays Basque
08 – 15 octobre : Sicile*
22 – 26 décembre : Noël à Lourdes
* Organisé par les Pèlerinages Namurois
Toutes les destinations 2025 se trouvent également sur le site Internet des pèlerinages : pelerinages-tournai.be
Au plaisir de pèleriner avec vous bientôt.
Fraternellement
Antonia, Christine, Isabelle & Peter
(Source : Diocèse de Tournai)
Des catalogues sont disponibles
en l’église de Leuze et à la cure de Leuze.

Dans l’Église de Belgique…

Le 21 janvier, une conférence audacieuse s’est tenue à la Chapelle pour l’Europe. Intitulée "Comment bien exprimer son désaccord", cette rencontre a exploré une approche novatrice du dialogue interreligieux en plaçant l’Écriture au centre des conversations.
L’objectif de cette conférence inter-religieuse n’était pas de chercher un consensus artificiel, mais plu- tôt de partager les interprétations scripturaires de chacun face aux défis contemporains, afin de parvenir à une meilleure qualité de désaccord et de collaborer ensemble pour le bien du monde.
La Rose Castle Foundation: un modèle de réconciliation
L’événement, organisé avec le soutien de la Rose Castle Foundation, un centre international de paix et de réconciliation, a réuni des personnalités académiques et religieuses. Parmi les intervenants, on no- tait la présence de Canon Sarah Snyder, du Dr Sorin Șelaru, représentant les Eglises orthodoxes auprès de l’UE, du Père Manuel Barrios Prieto, secrétaire général de la COMECE, et de Frank Dieter Fischbach, secrétaire général de la CEC.
La Rose Castle Foundation a servi de source d’inspiration pour cette approche du dialogue. L’idée centrale est de transformer les lieux de division en espaces de réconciliation, où les différences ne disparaissent pas, mais où la collaboration devient possible malgré les désaccords.
L’unité à l’épreuve des divisions
La conférence a mis en lumière la complexité de l’unité chrétienne. Les intervenants ont souligné que l’unité n’est pas un état statique. Mais un processus dynamique, fragile et qui nécessite un effort constant. Ils ont reconnu avec franchise les divisions existantes.
Par exemple, le représentant de l’Eglise orthodoxe a évoqué les désaccords internes à sa propre Eglise en illustrant la difficulté de parvenir à une vision partagée de l’unité. Il a insisté sur la nécessité de faire face aux vérités historiques et de reconnaître les erreurs du passé pour avancer vers la réconciliation. Il a notamment cité les débats actuels sur l’héritage du colonialisme et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale.
Le dialogue : une voie vers la transformation mutuelle
Pourtant, un message d’espoir a émergé de cette rencontre. Les participants ont insisté sur l’importance du dialogue, non pas comme une simple stratégie, mais comme une véritable attitude de rencontre et d’ouverture à l’autre. Ils ont souligné que le dialogue authentique est "kénotique et transformatif", c’est-à-dire qu’il implique un certain lâcher-prise de soi pour permettre une transformation mutuelle.
Des exemples concrets de cette approche ont été présentés. L’initiative "Villes de Paix" en Toscane, par exemple, rassemble des jeunes de différentes origines pour leur apprendre les bases du dialogue et de la compréhension mutuelle. De même, des paroisses locales ont mis en place des espaces neutres, ouverts à tous, afin de recréer du lien social et de permettre aux gens de se parler à nouveau, de partager leurs expériences et de reconstruire un sentiment de communauté. L’héritage de Nicée
L’anniversaire du Concile de Nicée (325), moment fondateur de l’unité chrétienne, a également été évoqué pour rappeler que l’unité dans la foi est un processus constant, au-delà des différences culturelles et des personnalités. Les intervenants ont encouragé à ne pas craindre la diversité, mais à rechercher ce qui unit profondément les chrétiens, un lien qui dépasse les mots et les particularités culturelles.
Ils ont également mis en garde contre une conception de l’inclusivité qui deviendrait exclusive. La véritable réconciliation passe par l’amour inconditionnel et l’attention portée aux plus vulnérables.
Pour une société européenne unie
La conférence a permis une réflexion approfondie sur l’unité chrétienne, en mettant en évidence les défis à relever, mais aussi les espoirs et les pistes à explorer pour bâtir un avenir où les désaccords ne constitueraient plus un obstacle.
Un appel a été lancé aux chrétiens afin de les inviter à dépasser leurs divisions et à contribuer activement à promouvoir l’unité au sein d’une société européenne souvent fragmentée et polarisée. L’importance de la synodalité, de l’écoute mutuelle et du débat a été soulignée, rappelant que "chacun a besoin de l’aide de son voisin".


Le riche patrimoine de nos églises fait fréquemment
l’objet de prêts pour des expositions. Les demandes peuvent émaner d’autres
fabriques ou, plus généralement, de musées. Les circonstances peuvent aussi
conduire à envisager un dépôt plus long. S’ils permettent de valoriser notre
patrimoine, ces prêts peuvent engendrer interrogations et inquiétudes. Faisons
le point.
Prêt ou dépôt?

Dans
l’église de Houyet, les élèves de primaires assistent à la dépose du tableau de
Jean-François Navez, Le sommeil de Jésus, pour son départ vers une exposition
au château de Chantilly. © L. Constant, 2024.
On parle de prêt quand une œuvre est empruntée par un
tiers, pour une durée limitée. Les prêts ont souvent lieu pour une exposition
de quelques mois organisée par un musée. Quand le prêt est convenu pour une
plus longue durée, on parle alors de dépôt. Une fabrique peut par exemple
mettre de la vaisselle liturgique en dépôt dans une autre église, ou proposer à
un musée d’accueillir une œuvre menacée par des conditions de conservation
problématiques. Dans tous les cas, le dépôt, et les obligations du déposant et
du dépositaire, sont régis par le code civil belge (art. 1915 à 1918).
Et si l’emprunteur ne voulait pas rendre l’œuvre
prêtée?
Une crainte souvent entendue concerne le retour de l’œuvre
dans son église d’origine. Heureusement, le prêt et le dépôt sont encadrés par
une convention, signée d’un commun accord, qui prévoit une date de fin et les
modalités de départ et de retour. Si l’emprunteur souhaite étendre la durée du
prêt, la fabrique doit donner son accord; la convention est alors complétée par
un avenant signé par les parties. Quelle que soit la durée, la convention prévoit
des clauses de résiliation: le déposant, comme le dépositaire, peut mettre fin
au dépôt.
Qui va payer les dépenses induites par le
prêt?
L’emprunteur prend en charge les frais de transport et
d’emballage, ainsi que l’assurance dite «de clou à clou». Cela signifie que l’œuvre
est couverte contre tout dommage, du moment où elle quitte l’endroit où elle
est habituellement exposée, jusqu’à ce qu’elle y revienne. Si l’œuvre demandée
nécessite un traitement préalable, une restauration ou la réalisation de
photographies, le partage des coûts peut être négocié entre le prêteur et
l’emprunteur.
Et la sécurité?
L’œuvre prêtée a parfois plus de valeur qu’on ne le
pense. Le départ de l’œuvre peut être le bon moment pour évaluer son niveau de
sécurité dans l’église et l’améliorer, afin qu’à son retour, l’œuvre soit
conservée dans un contexte parfaitement sécurisé.

Des vêtements
liturgiques de l’église Saint-Nicolas de Namur, en dépôt au Musée diocésain,
sont présentés au public lors de la Nuit Blanche à Namur. © S. Selvitop, 2024.
Hélène Cambier, Maura Moriaux
et Lise Constant
Quelques points d’attention
La convention de prêt
Les termes de la convention, qui définissent les modalités
du prêt et les obligations de chacun, sont négociables. La convention doit être
signée par les deux parties avant le prêt. Des modèles sont disponibles auprès
du Service Patrimoine.
Le constat d’état
Avant le départ et au retour de l’œuvre, son état de
conservation doit être observé et consigné dans un document écrit, le constat
d’état. Cette description doit être précise et illustrée de photos. Elle
permettra de prouver si l’œuvre à subit des dégâts pendant le prêt.
L’assurance
La valeur d’assurance de l’œuvre est déterminée par le prêteur.
L’emprunteur s’engage à contracter une assurance couvrant cette valeur. Une
copie de la police d’assurance doit impérativement parvenir au prêteur avant le
départ de l’œuvre.
Les autorisations
Les fabriques d’église doivent demander l’autorisation épiscopale,
via le Service Patrimoine, préalablement à tout déplacement de biens mobiliers
(cf. ordonnance épiscopale de 2016).
Une autorisation ministérielle est requise si le bien est
classé Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci doit aussi être
informée du déplacement d’un objet reconnu comme bien d’intérêt patrimonial
(BIP).
Une check-list prêt
Besoin de conseils pour préparer le prêt d’une œuvre
d’art? Contactez le Service Patrimoine ou consultez la check-list spécialement élaborée
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L’Art qui conduit à la Transcendance
* MUSIQUE
+ JEAN-SÉBASTIEN BACH : LA CANTATE BWV 31
+ ORGUE : PRÉLUDES DE CHORALS V – CHORALS « DU DOGME » OU « MESSE POUR ORGUE » OU « MESSE DE LA TRINITÉ » (CLAVIER-ÜBUNG III) - BWV 686-689
+ LA MUSIQUE ET LE CARÊME : III – LES SEPT DERNIÈRES PAROLES DU CHRIST EN CROIX DE JOSEPH HAYDN – 2ÈME VERSION : POUR QUATUOR À CORDES