Paroisse de Leuze-en-Hainaut

UNITE PASTORALE DE LEUZE-EN-HAINAUT
Unité pastorale refondée
Aller au contenu
Une Parole … Une Prière

TEMPS ORDINAIRE –– PRÉSENTATION DU SEIGNEUR AU TEMPLE
…ET LA GRÂCE DE DIEU ÉTAIT SUR LUI…

« Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de 84 ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.»
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc 2, 22-40
Illustration: Illustration : Hans Holbein l’Ancien, 1460-1524, Présentation de Jésus au Temple, 1501, Kunsthalle de Hambourg

Méditation du Pape François…

Angélus – Place St-Pierre, Rome – 02 février 2020

Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, nous célébrons la fête de la Présentation du Seigneur: lorsque Jésus nouveau-né a été présenté au Temple par la Vierge Marie et saint Joseph. La journée de la vie consacrée a également lieu à cette date, qui rappelle le grand trésor dans l’Église de ceux qui suivent le Seigneur de près en professant les conseils évangéliques.
L’Évangile (cf. Lc 2, 22-40) raconte que, quarante jours après sa naissance, les parents de Jésus portèrent l’Enfant à Jérusalem pour le consacrer à Dieu, comme le prescrit la Loi juive. Et alors qu’il décrit un rite prévu par la tradition, cet épisode soumet à notre attention sur l’exemple de certains personnages. Ils sont saisis au moment où ils font l’expérience de la rencontre avec le Seigneur, à l’endroit où Il se rend présent et proche de l’homme. Il s’agit de Marie et de Joseph, de Siméon et d’Anne, qui représentent des modèles d’accueil et de don de leur vie à Dieu. Tous les quatre n’étaient pas pareils, ils étaient tous différents, mais tous cherchaient Dieu et ils se laissaient conduire par le Seigneur.
L’évangéliste Luc les décrit tous les quatre dans une double attitude: une attitude de mouvement et une attitude d’étonnement.
La première attitude est le mouvement. Marie et Joseph se mettent en marche vers Jérusalem; pour sa part, Siméon, poussé par l’Esprit, se rend au  Temple, tandis que Anne sert Dieu  jour et nuit sans relâche. De cette façon, les quatre protagonistes de ce passage de l’Évangile nous montrent que la vie chrétienne requiert du dynamisme et demande la disponibilité à marcher, en se laissant guider par l’Esprit Saint. L’immobilisme ne convient pas au témoignage chrétien ni à la mission de l’Église. Le monde a besoin de chrétiens qui se laissent animer, qui ne se lassent pas de marcher sur les routes  de la vie, pour apporter à tous la parole réconfortante de Jésus. Chaque baptisé a reçu la vocation à l’annonce — annoncer quelque chose, annoncer Jésus — la vocation à la mission évangélisatrice! Les paroisses et les différentes communautés ecclésiales sont appelées à favoriser l’engagement des jeunes, des familles et des personnes âgées, afin que tous puisse accomplir une expérience chrétienne, en vivant en protagonistes la vie et la mission de l’Église.
La deuxième attitude avec laquelle saint Luc présente les quatre personnages du récit est l’étonnement. Marie et Joseph «étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui [de Jésus]» (v. 33). L’étonnement est aussi la réaction explicite du vieux Siméon, qui dans l’Enfant-Jésus voit de ses yeux le salut opéré par Dieu en faveur de son peuple: ce salut qu’il attendait depuis des années. Et il en est de même pour Anne, qui «s’est mise elle aussi à louer Dieu» (cf. v. 38) et à aller indiquer Jésus aux gens. C’est une sainte bavarde, elle bavardait bien, elle bavardait à propos de bonnes choses, pas de choses mauvaises. Elle parlait, elle annonçait: une sainte qui allait d’une femme à l’autre pour leur faire voir Jésus. Ces figures de croyants sont enveloppées par l’étonnement, parce qu’elles se sont laissées saisir et impliquer dans les événements qui se déroulaient sous leurs yeux. La capacité de s’étonner des choses qui nous entourent favorise l’expérience religieuse et rend féconde la rencontre avec le Seigneur. En revanche, l’incapacité de nous étonner nous rend indifférents et augmente les distances entre le chemin de la foi et la vie de chaque jour. Frères et sœurs, soyons toujours en mouvement en restant ouverts à l’étonnement!
Que la Vierge Marie nous aide à contempler chaque jour en Jésus le Don de Dieu pour nous, et à nous laisser impliquer par lui dans le mouvement du don, avec un joyeux étonnement, afin que toute notre vie devienne une louange à Dieu dans le service de nos frères.

: Vatican

La Vidéo du Pape
FEVRIER | Pour les vocations sacerdotales et religieuses

Prions pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse.


Quand j’avais 17 ans, j’étais étudiant et je travaillais. J’avais des projets. Je ne pensais absolument pas à devenir prêtre. Mais un jour, je suis entré dans la paroisse. Et Dieu était là, m’attendant !
Aujourd’hui encore, Dieu continue d’appeler les jeunes, parfois de manière inimaginable. Parfois, nous ne l’écoutons pas parce que nous sommes trop occupés avec nos affaires, nos projets, et même nos occupations de l’Église.
Mais l’Esprit Saint nous parle aussi à travers les rêves et à travers les préoccupations que les jeunes ressentent dans leur cœur. Or, en les accompagnant sur leur chemin, nous verrons comment Dieu fait des choses nouvelles avec eux. Ainsi, nous pourrons accueillir son appel de manière à mieux servir l’Église et le monde d’aujourd’hui.
Faisons confiance aux jeunes ! Et surtout, faisons confiance à Dieu, car Il appelle chacun de nous!
Pape François – Février 2025

Méditation de notre Évêque, Mgr Guy Harpigny…

Anniversaire du Concile œcuménique de Nicée (325) (I)
Dans la bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de l’année 2025, L’espérance ne déçoit pas, signée le 9 mai 2024, le Pape François écrit au n° 17 : Un anniversaire très important pour tous les chrétiens tombera au cours du prochain Jubilé. En effet, cela fera 1700 ans que le premier
grand concile œcuménique, le concile de Nicée, a été célébré (…). Le concile de Nicée avait pour mission de préserver l’unité gravement menacée par la négation de la divinité de Jésus-Christ et de son égalité avec le Père (…). Après divers débats, (les quelques trois cents évêques) se sont tous reconnus, par la grâce de l’Esprit, dans le Symbole de foi que nous professons encore aujourd’hui dans la célébration eucharistique dominicale.
Dans la nouvelle traduction en français du Missel Romain, troisième édition typique, 2021, à la page 401, le Symbole de Nicée-Constantinople reprend la formule de Nicée, concernant le Fils unique de Dieu engendré, non pas créé, consubstantiel au Père.
Comment les chrétiens ont-ils pu approfondir et exprimer leur foi en Dieu, Père, Fils et Esprit Saint au cours des trois premiers siècles de notre ère ? Grâce à deux ouvrages édités récemment, nous avons l’occasion de suivre une ligne de fond dont le concile de Nicée (325), est en quelque sorte un aboutissement remarquable.
Le premier ouvrage est intitulé : Après Jésus, L’invention du christianisme, sous la direction de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Préface de Joseph Doré, Postface de Marcel Gauchet, Éditions Albin Michel, octobre 2020, 704 pages.
Le deuxième est intitulé : Découvrir les Pères de l’Église, Nouveau Manuel de Patristique, sous la direction de Marie-Anne Vannier, Groupe Elidia, Éditions Artège, Perpignan, septembre 2024, 1221 pages.
Ayant eu l’occasion d’enseigner la théologie à propos de Dieu et du Christ, entre 1982 et 1993 au séminaire de Tournai, je vais essayer de faire goûter la fécondité encore bien actuelle des recherches des premières générations chrétiennes.
La première source pour exprimer sa foi est la Bible, qui est proclamée dans la liturgie. De quelle Bible les premiers chrétiens avaient-ils connaissance ?
Nous pensons habituellement que les chrétiens, comme Jésus et les apôtres, disposaient de l’Ancien Testament. Spontanément, nous estimons qu’il est rédigé en hébreu. N’oublions pas cependant que des savants juifs à Alexandrie, en Égypte, ont traduit le texte hébreu, la Torah, en grec vers 285-282 avant Jésus-Christ. Ce texte a reçu le nom de Septante.
Au Ier siècle de notre ère, en Palestine, on parlait quatre langues : deux langues sémitiques (l’araméen et l’hébreu), et deux langues indo-européennes (le grec et le latin). Jésus a beaucoup parlé ; il était compris de ses contemporains. Il a parlé dans la langue que la plupart de ses contemporains utilisaient dans la vie quotidienne, l’araméen. On peut penser qu’il ait eu une certaine maîtrise de l’hébreu utilisé dans la vie courante, un hébreu à distinguer de l’hébreu « biblique » de la liturgie et de la proclamation des Écritures. Jésus a écouté la proclamation de textes bibliques en hébreu et il a participé à la liturgie au Temple et dans les synagogues également en hébreu.
Or, de l’enseignement de Jésus en araméen, il reste peu de choses. Les plus anciens écrits à avoir transmis ses faits et gestes, les évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, ont été rédigés en grec.  
L’existence d’originaux en araméen demeure hypothétique. Cependant, on peut remarquer qu’en novembre 2024 Étienne Méténier a publié une traduction française des quatre évangiles à partir de la Vetus Syra (Éditions des Béatitudes). La Vetus Syra, finalisée autour des années 170 de notre ère, a été oubliée à partir du Ve siècle au profit de la diffusion de la Peshitta. Celle-ci est le texte complet de la Bible – Ancien et Nouveau Testaments – écrit en langue syriaque. La Peshitta est en vigueur aujourd’hui dans les bibles et la liturgie des Églises orientales de tradition syriaque.  
Redécouverte à partir du XIXe siècle, la Vetus Syra a fait l’objet d’une première monographie scientifique en 2019. La Vetus Syra ou « Ancienne Syriaque » est une famille de quelques manuscrits des évangiles présentant un texte établi en araméen chrétien ou « syriaque », dans un état encore relativement archaïque de cette langue. L’alphabet syriaque est celui d’Edesse et de la Mésopotamie ; la langue est proche du targum, le « judéo-araméen » pratiqué par Jésus. La Vetus Syra se retrouve essentiellement en dehors de l’empire romain. L’avenir dira si le monde exégétique « approuvera » cette découverte.
Les lettres de Paul, entre 50 et 63, sont rédigées en grec. Il en va de même des autres écrits du Nouveau Testament et de la première littérature chrétienne, comme la Didachè et la Lettre aux Corinthiens de Clément de Rome. Jusqu’à la fin du IIe siècle, le grec est pour les chrétiens la langue principale d’expression écrite.
Cela signifie que les premiers chrétiens connaissent l’Ancien Testament dans le texte de la Septante (en grec). Les premiers écrits, que nous appelons le Nouveau testament, sont écrits en grec.
(à suivre)(A suivre)
+ Guy Harpigny,
Evêque de Tournai
(Source : Eglise de Tournai Février 2025)



  

Un mot du Curé…
FÊTE DE LA RENCONTRE
FÊTE DE LA PURIFICATION DE MARIE
FÊTE DE LA CHANDELEUR
FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR
QUE DE NOMS POUR UNE MÊME FÊTE !



L’histoire
Déjà Egérie, une femme qui entreprit un pèlerinage en Terre Sainte fin du IVème siècle, dans son célèbre Journal de voyage, témoigne que, vers 386, le 40ème jour après Noël/Epiphanie était célébré à Jérusalem. On sait par Cyrille de Scythopolis (moine by-zantin né vers 525 et mort après 559), dans sa Vie de Théodose, qu’une procession des cierges sera ajoutée à la fête vers 450. A partir du 6ème siècle, la fête s’étend vers Constantinople où elle devient la fête de l’Υπαπαντή (Upapantè), la fête de la Rencontre. Quelques temps après, vers la seconde moitié du VIIème siècle, la fête est reçue à Rome avec, selon  le Sacramentaire grégorien, la même dénomination mettant en évidence la « rencontre » de Dieu avec son peuple. Au milieu du VIIIème siècle, dans les pays francs, la fête reçoit le nom de « Fête de la Purification de Marie ». À la fin du VIIème siècle, à Rome, le pape Sergius Ier (687-701) fait précéder la Messe du 2 février par une procession où chacun tient un cierge allumé à la main, d’où l’appellation de « Fête de la Chandeleur ». Quant à la bénédiction des cierges, elle apparaît au Xème siècle dans les pays germaniques et n’est attestée à Rome qu’au XIIème siècle. Ce sont les Missels français du XVIIIème siècle qui apporteront la dénomination de « Présentation du Seigneur », titre repris dans le Calendrier romain en 1969.
(Source : Pierre JOUNEL, « L’année », dans : Aimé Georges MARTIMORT, L’Église en prière – Introduction à la Liturgie, Édition nouvelle, IV. La Liturgie et le Temps, Desclée, Paris, 1983, p. 103-104)
Le sens
Pour découvrir le sens de cette fête, je vous invite à lire quelques extraits du « Premier Sermon pour la Purification de la Vierge Marie » du Bienheureux Guerric d’Igny (né à Tournai vers 1080 – 1157), écolâtre à l’école cathédrale de Tournai, puis moine cistercien à Clervaux jusqu’en 1138, date à laquelle il est élu abbé du monastère Notre-Dame d’Igny, en Champagne :
« Frères, qui aujourd'hui ne se souvient tenant le Cierge allumé à la main, du vieillard Syméon ? En vérité, radieux vieillard, tu ne portais pas seulement la Lumière en tes mains, mais en tes sens. À pareil jour, prenant dans ses bras  Jésus, le Verbe présent en la chair, pareil à la lumière du cierge, Syméon témoignait que c'était Lui « la Lumière destinée à éclairer les nations » (…) Réjouis-toi à présent, ô Syméon ! Vois ce que d'avance tu prévoyais ! Les ténèbres du monde se sont dissipées, et les nations marchent à ta lumière (…) Syméon, c'est certain, était aussi une lampe allumée et brillante qui rendait témoignage à la Lumière. Rempli de l'Esprit et poussé par l'Esprit, il était venu au Temple pour accueillir votre Amour, ô mon Dieu, au milieu de votre Temple, pour proclamer que Jésus est cet Amour et la Lumière de Votre peuple. Voici donc, mes frères, entre les mains de Syméon, le cierge allumé. Vous aussi, allumez à ce luminaire vos cierges, je veux dire ces lampes que le Seigneur vous ordonne de tenir dans vos mains. « Approchez-vous de Lui et soyez illuminés » (Ps 33, 6), de manière à être vous-mêmes plus que des porteurs de lampe, des lumières qui brillent au-dedans et au-dehors pour vous et pour votre prochain. Qu'il y ait donc une lampe dans votre cœur, une dans votre main, une dans votre bouche ! Que la lampe dans votre cœur brille pour vous-même, que la lampe dans votre main et dans votre bouche brille pour votre prochain ! La lampe dans votre cœur est la dévotion inspirée par la foi ; la lampe dans votre main, l'exemple des bonnes œuvres ; la lampe dans votre bouche, la parole qui édifie. Car nous ne devons pas nous contenter d'être des lumières aux yeux des hommes grâce à nos actes et nos paroles, mais il nous faut encore briller devant les anges par notre prière et devant Dieu par notre intention (…) Afin donc d'allumer toutes ces lampes pour vous, laissez-vous illuminer, mes frères, en vous approchant de la Source de la lumière, je veux dire Jésus qui brille entre les mains de Syméon. Il veut, assurément, éclairer votre foi, faire resplendir vos œuvres, vous inspirer les mots à dire aux hommes, remplir de ferveur votre prière et purifier votre intention. En vérité, quand la lampe de cette vie s'éteindra, vous qui aviez tant de lampes allumées au-dedans, vous verrez la lumière de la vie qui ne s'éteindra pas se lever et monter, le soir, comme la splendeur de midi. Et tandis que vous croirez que tout est fini pour vous, vous  vous lèverez, comme l'étoile du matin, et votre obscurité sera comme la lumière de midi (Is 58, 10). Le soleil, il est vrai, ne sera plus là pour vous éclairer durant le jour, ni la lune éclatante pour vous envoyer sa lumière, mais le Seigneur sera votre Lumière éternelle. Car le luminaire de la nouvelle Jérusalem, c'est l'Agneau. A Lui louange et gloire pour les siècles des siècles ».
(Bienheureux Guerric  d'Igny (vers 1087-1157) – « 1er Sermon pour la fête de la Purification de la Vierge Marie », Sources Chrétiennes 166, pages 311-315, sur https://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Guerric-d-Igny-pour-la-Présentation-du-Seigneur-au-Temple)

La fête de la vie consacrée
La présentation de Jésus au Temple, consacré au Seigneur selon la prescription rituelle de l’époque comme tout garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes, et l’offrande suprême de la Croix. Cette journée a donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don bouleversant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite. En 1997, le pape Jean-Paul II initie ce jour-là la première Journée de la Vie consacrée. (Voir https://www.paris.catholique.fr/fete-de-la-presentation-du-2781.html)

Et puis bien sûr, qui dit Chandeleur, dit… crêpes !
Mais pourquoi ces crêpes ?... Certains avancent une coutume rurale : dans le monde paysan, l’entrée en février annonce l'arrivée du printemps et donc le signal du retour au travail agricole. Les proverbes viendront alors sceller le sens : « À la Chandeleur venue, range le rouet et prends la charrue ». Les cierges bénis, quant à eux, étaient conservés dans les étables et  rallumés pour protéger bétail et futures récoltes. Quant aux crêpes, leur forme ronde et leur couleur dorée pouvaient évoquer l’astre du jour, le soleil, si nécessaire à la bonne récolte ; cuire les crêpes n’’était-ce pas comme une invitation lancée à l’astre du jour de revenir assurer l’avenir : « À la Chandeleur, l’hiver se passe ou prend vigueur ». Certaines explications mélangent ainsi superstition et coutume : ainsi, l’on croyait que, si les paysans ne faisaient pas de crêpes à la Chandeleur, le blé serait mauvais l'année suivante : « Si point ne veut de blé charbonneux, mange des crêpes à la Chandeleur ».  

Pieter Aertsen, Les Crêpes, 1562
Pour être assuré que la récolte sera bonne et la famille prospère, il convenait d’ailleurs de faire sauter la première crêpe de la main droite en tenant un Louis d'or dans la main gauche ; la pièce était alors déposée dans la crêpe repliée ou roulée, et le tout était solennellement déposé sur l'armoire de la chambre jusqu'à l'année suivante. À la Chandeleur suivante, on récupérait le tout et l'on donnait la pièce au premier pauvre que l'on rencontrait. Et toujours les dictons : « Celui qui retourne sa crêpe avec adresse, qui ne la laisse pas tomber à terre ou qui ne la rattrape pas sous la forme navrante de quelque linge fripé, celui-là aura du bonheur jusqu'à la Chandeleur prochaine ». Et pour les jeunes filles célibataires, la tradition préconisait de faire sauter six crêpes d’affilée et les faire retomber dans la poêle pour s’assurer d’un mariage dans l’année…
Avec moins de folklore, mais peut-être davantage de racine historique, d’autres évoquent une tradition que l’on fait remonter au Pape Gélase Ier qui faisait distribuer des galettes ou crêpes aux pèlerins venant à Rome pour célébrer la Chandeleur afin de les encourager et de les récompenser…  
En tout cas, quelle que soit l’origine des crêpes de la Chandeleur, avec un louis d’or ou une boule de glace ou du chocolat, je vous souhaite un bon appétit et surtout une lumineuse fête de la Présentation…  
Bon dimanche !
Chanoine Patrick Willocq
Intentions de prière pour la semaine

+ Seigneur Jésus, tu es le Prince de la paix… Éclaire ceux qui marchent sur le difficile chemin de la réconciliation…
+ Seigneur Jésus, tu es le Verbe fait chair et tu as demeuré parmi nous… Conduis ton Église pour qu’elle annonce sans cesse ta Lumière à notre monde…
+ Seigneur Jésus, tu es la lumière qui éclaire les nations… Viens arracher à la nuit de la haine les peuples en guerre…
+ Seigneur Jésus, tu es Seigneur et Maître de tout… Accompagne notre communauté sur les chemins du service, de la gratuité et de la charité vraie…
 
 
 

CONTACTS

M. le Chanoine Patrick Willocq, curé
Responsable de l’Unité pastorale
Curé de tous les clochers de l’entité de Leuze
Tour Saint-Pierre 15
7900 Leuze-en-Hainaut
069/77.79.03
0479/62.66.20

M. le Diacre Jean-Marie Bourgeois
Pastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaire
Grand-Rue 56
7900 Leuze-en-Hainaut
0470/100 340

M. le Diacre Michel Hublet
Mise à jour du site internet
Avenue de la Croix-Rouge 44
7900 Leuze-en-Hainaut

Règlement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018


Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,
Curé - Adresse : voir plus haut
Délégué  à la protection des données :
Secrétaire général de la Conférence  épiscopale belge -
Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1,  1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -
Autorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -

Secrétariat décanal
Tour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut
069/77.79.03
Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00
En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen

Nous porterons dans notre prière ...

Baptêmes
 
Le samedi 25 janvier, à 14h30, en l’église de Leuze, Hugo Lendasse, enfant de Gaëlle Joveneau et Steve Lendasse.
 
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime !
 



Funérailles

-- M. Christophe Jorion demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Leuze le jeudi 30 janvier 2025.

- M. Jean-Paul Lecomte demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Leuze le samedi 01 février 2025.

- M. Pierre Cuignet demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Thieulain le samedi 01 février 2025.

- M. Raymond Friquet demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles aura lieu en l’église de Leuze le mardi 04 février 2025 à 9h30.

- Mme Adrienne Delcourt demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles aura lieu en l’église de Leuze le jeudi 06 février 2025 à 11h00.

Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Evangile.
 
Dans notre Unité pastorale…


Pour les familles… les jeunes... les enfants





Réservation La Louvière :
Pèlerinage à Rome :
Mini-Camps Carnaval :
Echo La flamme de Bethléem :
S’abonner à cette newsletter :



Infos et inscriptions : CHASHa asbl
 
0470/102.468 info@chasha.be  
 
Formulaire d’inscription : https://forms.gle/hBYQkwrfxSQPPsVp8  



 
La pastorale des jeunes du diocèse de Tournai organise un mini camp pour les jeunes de 8 à 16 ans avec la pédagogie du MEJ. Le MEJ (ou Mouvement Eucharistique des Jeunes) est un mouvement de jeunesse chrétien qui aide les jeunes à grandir humainement et spirituellement. Ce mouvement est nourri par la spiritualité de saint Ignace (relecture, joie, partage). https://www.mejbelgique.be/
Bas les masques ! Ce camp a lieu durant la seconde semaine des vacances de carnaval. Cette semaine est toujours haute en couleur et en émotions : après le faste du carnaval, la simplicité du mercredi des cendres ! Notre camp va donc suivre la courbe culturelle et liturgique de cette semaine bien particulière.
Organisateurs: Philippe Pardonce, prêtre diocésain et Marie-Alice Maes, animatrice en pastorale (+32 470 64 29 61)
Dates : Du lundi 3 mars (9h30) au vendredi 7 mars (18h30).
Le vendredi, les parents sont invités à 17h00 pour un goûter et une présentation du camp.  
Adresse : rue Grégoire Jurion 22 – 7120 Vellereille-les-Brayeux
Prix : Ce camp souhaite être accessible au plus grand nombre, vous pouvez choisir l'un de ces trois prix. Il n'y a pas de justificatifs à donner. Le prix de soutien servira pour équilibrer les tarifs solidaires et à soutenir le développement du MEJ dans le diocèse (matériel, promotion...).  
65€ Prix solidaire 80€ Prix officiel
95€ Prix de soutien
Numéro de compte de l'évêché BE51 19 90 23 80 11 62 avec la communication [Nom + Prénom + camp MEJ].  



La chanteuse normande Cloetim s'est lancé un défi : composer dix chansons en un an pour parler d'espérance au public le plus large possible.
LES PIEDS DANS LE SABLE, ses boucles brunes au vent, Cloetim chantonne au milieu des dunes. En septembre, la jeune femme de 24 ans, de son vrai nom Chloé Durand, s'est lancé le défi de composer et diffuser sur les réseaux sociaux dix chansons liées à dix lieux différents. Toutes sont unies par une thématique : l'espérance. Première destination de ce voyage musical baptisé Spero (J'espère, en italien) : le désert.
Chloé redécouvre sa foi à l'âge adulte
De sa voix douce et profonde, celle qui travaille dans un journal à mi-temps pour financer ses projets musicaux entonne :  
« Dans le désert
L'infini me bouscule
Je laisse derrière
Tout ce qui me consume.»
Les paroles sont inspirées de ses expériences personnelles : « Je suis une personne très sensible. Ma guitare, ma trompette ou ma voix constituent les moyens les plus naturels que j'ai trouvés pour exprimer mes émotions depuis mon plus jeune âge. Puis pour rendre grâce à Dieu, quelques années après.»
Née dans une famille chrétienne, non pratiquante, Chloé redécouvre sa foi à l'âge adulte, grâce à son frère revenu « transformé » des Journées mondiales de la jeunesse : « J'ai voulu comprendre pourquoi il me bassinait tant avec Jésus », s'esclaffe-t-elle. D'ailleurs, le nom de scène de la jeune femme mêle son prénom et celui de son grand frère, Tim.
Tout est propice à la prière
Cette Normande d'origine le confesse volontiers : « Si j'écris plus facilement dans l'intimité de ma chambre, tous les lieux que je côtoie sont propices à la prière, que ce soit dans un métro parisien bondé ou devant une falaise de la côte havraise. »
Les chansons de Chloé n'évoquent pas explicitement sa foi, mais des expériences universelles, comme la joie d'une naissance, le handicap, la solitude, la perte d'un être cher… « Je ne cherche pas à convertir, je m'adresse à tous ceux qui sont en quête de sens. Et qui sait, peut-être que l'un d'eux prendra le risque de croire. »
Les réseaux sociaux permettent de toucher un public large
Sur YouTube, Le désert affiche plus de 35 000 vues, quand la deuxième vidéo de sa série, Cabourg , sortie début novembre, en compte, elle, 42 000. Les réseaux sociaux offrent la possibilité de toucher un public très divers, ce qui plaît à Chloé : « Si mes chansons ne s'adressaient qu'aux catholiques, j'aurais pu me contenter de chanter à la messe, mais j'aimerais toucher les cœurs plus largement
Parmi les prochaines étapes de son périple artistique, on retrouve la mer ou la montagne pour « l'immensité qui amène à l'au-delà »… Un voyage qui, espère-t-elle, ne laissera pas son public indifférent.
Pour aller plus loin
→ L'ensemble des clips vidéo de Cloetim est accessible sur sa chaîne YouTube : youtube.com/@Cloetim/videos
Thérèse Thibon  
( : Le Pèlerin)

Dans notre Diocèse de Tournai…



Le dimanche 2 février, KTO TV consacrera un reportage sur la communauté de l’abbaye Notre-Dame de la Paix à Chimay.  
Dans les couloirs de cette abbaye, le temps semble suspendu. Des religieuses beauté fragile de la vie consacrée. Loin des tumultes du monde, elles ont choisi le silence, la pauvreté, la prière. Mais derrière le voile de leurs sourires sereins se devinent
des histoires de femmes, de doutes, de combats intérieurs. Un document audacieux qui lève le voile sur un univers méconnu, où la foi se heurte à la réalité, où l’espoir renait des cendres. Tourné dans la plus grande discrétion hommage à la résilience humaine.
Silence et éternité – Les Trappistines de Chimay – Production Clair Obscur Productions 2018 – Réalisation Joël Leclercq Emmanuel Allaer et Jean-Michel Dehon
Diffusion sur KTO TV :  
le dimanche 2 février 2025 à 22:35
le lundi 3 février 2025 à 10:50
le mardi 4 février 2025 à 14:35
le mardi 4 février 2025 à 23:15
le mercredi 5 février 2025 à 13:15
le jeudi 6 février 2025 à 12:16
le vendredi 7 février 2025 à 16:02
le samedi 8 février 2025 à 8:31
Et en rediffusion sur ktotv.com
( : Diocèse de Tournai)

Dans l’Église de Belgique…

Ce lundi soir, l'archevêque Luc Terlinden était attendu à la tribune du prestigieux cycle de conférences bruxellois. Durant 74 minutes, il a présenté les sources d'espérance pour l'Église de Belgique. Un propos enthousiaste, stimulant, et ancré dans le réel.
 
 
Sans doute aurait-il préféré se trouver dans son lit. Mais, alors qu'une vilaine grippe le poursuit en ce mois de janvier, Mgr Luc Terlinden n'a pas fui ses responsabilités. Il faut dire qu'il est difficile de faire faux bond lorsqu'on est attendu par deux milliers de personnes... Dans les gradins de la magnifique salle Henry Le Boeuf de Bozar figuraient notamment le prince Laurent de Belgique, le ministre d'Etat Mark Eyskens, le nonce apostolique Franco Coppola, le (peut-être) futur ministre-président bruxellois David Leisterh. Pierre Warin, évêque de Namur, avait également fait le déplacement pour venir soutenir son confrère...
 
"Le grand vicaire"
 
C'est un président très concerné qui introduisit la soirée. Dans un lointain passé, Emmanuel Cornu, à la tête des Grandes Conférences Catholiques, vécut les joies des mouvements de jeunesse avec Luc Terlinden. Les deux hommes furent dans la même sizaine, puis dans la même patrouille. Où ils ne comptaient pas, paraît-il, parmi les plus respectueux des règles...
 
Pour présenter l'orateur du soir, c'est ensuite une femme qui prit la parole. Depuis janvier 2024, Rebecca Alsberge est déléguée épiscopale en charge du vicariat du Brabant wallon. Une nomination historique... décidée par Luc Terlinden. "Vous me demandez de présenter mon responsable, j'ai donc tout intérêt à ne pas raconter n'importe quoi", pointa-t-elle, provoquant des rires dans l'assemblée. Cette psychologue de formation s'en chargea ensuite avec la finesse d'analyse et la bienveillance qu'on lui connaît. Elle rappela notamment qu'elle rencontra celui qu'on appelait alors "le grand vicaire" lorsqu'elle était étudiante à la paroisse Saint-François de Louvain-la-Neuve. "Au départ, il m'a semblé un peu intimidant. Malgré lui par sa taille, et parfois aussi par un visage sérieux."
 
Quelques traits: pour Rebecca Alsberge, Luc Terlinden est fondamentalement un homme de foi. C'est aussi un homme ouvert, capable de rejoindre les jeunes là où ils sont, aimant rêver et oeuvrer avec d'autres. L'archevêque a le souci de comprendre le monde et le désir de faire connaitre Dieu.
 
Un homme de foi
 
L'archevêque s'avance ensuite au micro. Pour lui, ce n'est pas la première fois. En décembre 2021, alors qu'il était vicaire général de Malines-Bruxelles, il avait déjà introduit les orateurs d'alors, Michel Camdessus et Isabelle de Gaulmyn. Mais ce soir, c'est lui qu'on est venu écouter. Durant près d'une heure et quart, il s'exprime avec conviction. S'il a quelques notes sous les yeux, il ne lit pas son texte. Son propos est soutenu par un power-point coloré. Il est surtout habité. L'assistance le sent vite: cet homme, qui rappelle d'emblée que "Dieu a été jusqu'à donner son fils", n'est pas un orateur comme un autre. C'est un homme de foi, inspiré, et désireux d'annoncer la Bonne Nouvelle.
 
 

 
De gauche à droite : Alexis Brouhns, S.A.R. le prince Laurent de Belgique, Mgr Luc Terlinden, Emmanuel Cornu et Rebecca Alsberge ©G.C.C.
 
 
Le pouvoir de l'attraction
 
Au coeur de la réflexion de l'archevêque se trouvent les défis de l'évangélisation contemporaine. Ce qui passe par une brève mise en contexte. Après avoir rappelé que le temps des piliers (chrétien, socialiste et libéral) était révolu, l'archevêque prend soin d'acter la nouvelle situation de l'Eglise. "Nous sommes passés d'un christianisme qui était religion culturelle, à une Eglise missionnaire. Désormais, nous avons conscience que la foi chrétienne est une conviction parmi d'autres. Même si je ne dirais pas que les catholiques sont minoritaires; ils continuent à former la première religion."
 
Citant Benoît XVI, Luc Terlinden estime que c'est "par attraction" que le christianisme peut aujourd'hui toucher les coeurs. Comment? Par le moyens de communautés vivantes et accueillante, par le service des plus pauvres, par le témoignage et par les actes, par le goût de la Parole de Dieu, mais aussi par la liturgie ou la piété populaire... Le président de la Conférence épiscopale belge croit également en la force de la beauté. "Aujourd'hui, on ne fait plus confiance en la vérité, ni en la morale. Par contre, la beauté peut continuer à toucher les coeurs. Cette beauté est aussi celle de l'amour. Sur la croix, le Christ est beau. Il est beau par l'amour qu'il offre."
 
"Il faut généralement expliquer un mot sur deux"
 
Assez rare dans le cadre des Grandes Conférences Catholiques, l'archevêque diffuse deux vidéos de personnes témoignant de la façon dont elles ont découvert la foi chrétienne. On y voit une jeune femme, baptisée en 2024, et un jeune homme qui ne craint pas de parler de ses propres addictions passées. Coup de génie de l'archevêque: rien de tel que des visages pour incarner les joies de la nouvelle évangélisation. L'exposé est clair, construit. Luc Terlinden se montre humble et authentique, connecté au réel d'aujourd'hui, attentif aux défis de notre temps et ouvert au changement. Comme quand il évoque l'importance des réseaux sociaux. Un sujet important mais compliqué. "On n'est pas très en avance", confesse l'archevêque. "Quand on en parle en Conférence des évêques, il faut généralement expliquer un mot sur deux pour savoir de quoi on cause..."
 
Si Mgr Terlinden n'est pas dans un exposé programmatique, il annonce, entre les lignes, de futures réformes. Singulièrement au sujet des paroisses - un sujet sensible, surtout pour les catholiques bruxellois d'un certain âge, assez bien représentés dans l'assemblée. Malin, l'archevêque n'indique pas à quelles conditions les paroisses pourront être maintenues, regroupées ou fermées. Mais, s'inspirant du pape François, il livre quelques principes de discernement. "Le temps est supérieur à l'espace", "l'unité prévaut sur le conflit", "la réalité est plus importante que l'idée", et "le tout est supérieur à la partie". Evoqués un peu rapidement, ces principes pointus auront sans doute plongé certains dans une brève somnolence...
 
La truite du Cardinal
 
Cela fait plus d'une heure que l'archevêque s'exprime, et il n'a encore nullement été question d'abus, de "débaptisations", ou de la (très clivante) place des femmes dans l'Eglise. C'est voulu - et c'est bien vu. Luc Terlinden serait-il trop optimiste? En fin d'exposé, il évoque enfin les points sensibles. En la matière, il n'hésite pas à partager ses questionnements. Le peu de vocations religieuses et sacerdotales? "J'avoue que c'est pour moi une question." L'avenir des institutions de l'ex-pilier catholique? "Il faudra sans doute de longs processus de discernement pour découvrir quelle est la place de l'Eglise et des croyants dans cette nouvelle configuration." Sur la question des abus, il se montre catégorique, comme toujours: "le scandale des abus est un contre-témoignage complet de l'Evangile." Mais il voit aussi, dans ce drame, des interpellations fondamentales: "je découvre que ce scandale peut aussi devenir un lieu fort pour vivre l'Evangile. A travers la relation avec les victimes, l'Eglise n'est-elle pas appelée à être attentive à chacune et à chacun, et spécialement aux blessés de la vie?" L'homme insiste sur l'importance de la vulnérabilité et de l'espérance. En fin d'exposé, il reprend encore une image chère au cardinal Danneels - qui l'a tant marqué. Celle de la truite, qui ne craint guère d'aller à contre-courant. "L'Eglise ne veut pas se mettre en retrait du monde, mais il nous faut parfois nager à contre-courant. Par fidélité à l'Evangile et pour revenir à la source."
 
Vincent Delcorps
 
: Cathobel)
 
 
 
La salle Henry Le Boeuf était bien remplie ce 20 janvier 2025 ©G.C.C.




Lecture du soir… ou du matin…

LE VATICAN PUBLIE UN TEXTE DE RÉFÉRENCE SUR L’IA

L’Art qui conduit à la Transcendance


* ARTS VISUELS :
LA VIERGE DE LA GLEIZE (ARDENNES)


* LIVRES
SOPHIE GALABRU, NOS DERNIÈRES FOIS

* MUSIQUE
JEAN-SÉBASTIEN BACH : LA CANTATE BWV 24
ORGUE : PRÉLUDES DE  CHORALS I
CHORALS « SCHÜBLER »
LES GRANDS ANNIVERSAIRES EN 2025 : IV.  MAURICE RAVEL












Retourner au contenu