Une Parole … Une Prière
31ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
…TU AIMERAS…
« En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger »
Évangile de Jésus Christ selon selon Saint Marc 12, 24b-34
Illustration : Macha Chmakoff, Lumière du monde, 30x39
Méditation du Pape François…
Angélus – Place St-Pierre, Rome – 31 octobre 2021
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans
la liturgie d’aujourd’hui, l’Evangile parle d’un scribe qui s’approche de Jésus
et lui demande: «Quel est le premier de tous les commandements?» (Mc 12, 28).
Jésus répond en citant l’Ecriture et affirme que le premier commandement est
d’aimer Dieu; de celui-ci découle donc par conséquence naturelle, le deuxième:
aimer son prochain comme soi-même (cf. vv. 29-31). En entendant cette réponse,
le scribe non seulement la reconnaît comme juste, mais ce faisant, en la
reconnaissant comme juste, il répète presque les mêmes paroles dites par Jésus:
«Fort bien, Maître, tu as eu raison de dire que l'aimer de tout son cœur, de
toute son intelligence et de toute sa force, et aimer le prochain comme
soi-même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices» (vv.
32-33). Nous pouvons nous demander: pourquoi, en donnant son assentiment, ce
scribe ressent-il le besoin de répéter les mêmes paroles de Jésus? Cette
répétition semble d’autant plus surprenante si l’on pense que l’on est dans
l’Evangile de Marc, qui a un style très concis. Quel est alors le sens de cette
répétition? Cette répétition est un enseignement pour nous tous qui écoutons.
Car la Parole du Seigneur ne peut pas être reçue comme n’importe quel fait
divers. La Parole du Seigneur doit être répétée, appropriée, conservée. La
tradition monastique, des moines, utilise un terme audacieux mais très concret.
Elle dit: la Parole de Dieu doit être «ruminée». «Ruminer la Parole de Dieu».
Nous pouvons dire qu’elle est si nourrissante qu’elle doit toucher tous les
domaines de la vie: impliquer, comme le dit Jésus aujourd’hui, tout le cœur,
toute l’âme, tout l’esprit, toute la force (cf. v. 30). La Parole de Dieu doit
retentir, résonner et résonner encore en nous. Quand il y a cet écho intérieur
qui se répète, cela signifie que le Seigneur habite notre cœur. Et il nous dit,
comme à ce bon scribe de l’Evangile: «Tu n’es pas loin du royaume de Dieu» (v.
34).
Chers
frères et sœurs, le Seigneur ne cherche pas tant des commentateurs habiles des
Ecritures, mais il cherche des cœurs dociles qui, en accueillant sa Parole, se
laissent transformer de l’intérieur. Voilà pourquoi il est si important de se
familiariser avec l’Evangile, de l’avoir toujours à portée de main — même un
petit Evangile dans la poche, dans son sac —, de le lire et de le relire, de
s’en passionner. Quand nous faisons cela, Jésus, la Parole du Père, entre dans
nos cœurs, devient intime avec nous et nous portons du fruit en Lui. Prenons
l’exemple de l’Evangile d’aujourd’hui: il ne suffit pas de le lire et de
comprendre qu’il faut aimer Dieu et son prochain. Il faut que ce commandement,
qui est le «grand commandement», résonne en nous, soit assimilé, devienne la
voix de notre conscience. Alors il ne reste pas lettre morte, dans le tiroir du
cœur, parce que l’Esprit Saint fait germer en nous la semence de cette Parole.
Et la Parole de Dieu agit, elle est toujours en mouvement, elle est vivante et
efficace (cf. He 4, 12). Ainsi, chacun de nous peut devenir une «traduction»
vivante, différente et originale. Pas une répétition, mais une «traduction»
vivante, différente et originale de l’unique Parole d’amour que Dieu nous
donne. Nous voyons cela par exemple dans la vie des saints: aucun n’est
semblable à l’autre, tous sont différents, mais tous avec la même Parole de
Dieu. Aujourd’hui, prenons donc l’exemple de ce scribe. Répétons les paroles de
Jésus, faisons-les résonner en nous: «Aimer Dieu de tout mon cœur, de toute mon
âme, de tout mon esprit et de toutes mes
forces et mon prochain comme moi-même». Et demandons-nous: ce commandement
oriente-t-il vraiment ma vie? Ce commandement se reflète-t-il dans mes
journées? Il nous fera du bien ce soir, avant de nous endormir, de faire un
examen de conscience sur cette Parole, pour voir si aujourd’hui, nous avons
aimé le Seigneur et donné un peu de bien à ceux que nous avons rencontrés. Que
chaque rencontre signifie donner un peu de bien, un peu d’amour, qui vient de
cette Parole. Que la Vierge Marie, dans laquelle le Verbe de Dieu s’est fait
chair, nous enseigne à accueillir dans notre cœur les paroles vivantes de
l’Evangile.
La Vidéo du Pape …
Que peut-on dire à des parents qui ont perdu un enfant ? Comment les consoler ?
Il n’y a pas de mots.
Lorsqu’un conjoint perd l’autre, il devient un veuf ou une veuve. Un enfant qui perd un parent est un orphelin ou une orpheline. Il y a toujours un mot pour exprimer ces situations. Mais pour un parent qui perd son enfant, il n’y a pas de mots. La douleur est si grande qu’il n’y a pas de mots.
Survivre à son enfant n’est pas naturel. La douleur causée par sa perte est incroyablement intense.
Les mots d’encouragement, parfois banals ou sentimentaux, ne servent à rien. Même prononcés avec les meilleures intentions du monde, ils peuvent finir par aggraver la blessure.
Pour offrir du réconfort à ces parents qui ont perdu un enfant, il faut les écouter, être à leurs côtés avec amour et prendre soin de cette douleur qu’ils portent avec responsabilité, en suivant la manière dont Jésus-Christ a réconforté ceux qui étaient affligés.
Et ces parents, soutenus par la foi, peuvent certainement trouver du réconfort auprès d’autres familles qui, après avoir subi une tragédie aussi terrible, renaissent à l’espérance.
Il n’y a pas de mots.
Lorsqu’un conjoint perd l’autre, il devient un veuf ou une veuve. Un enfant qui perd un parent est un orphelin ou une orpheline. Il y a toujours un mot pour exprimer ces situations. Mais pour un parent qui perd son enfant, il n’y a pas de mots. La douleur est si grande qu’il n’y a pas de mots.
Survivre à son enfant n’est pas naturel. La douleur causée par sa perte est incroyablement intense.
Les mots d’encouragement, parfois banals ou sentimentaux, ne servent à rien. Même prononcés avec les meilleures intentions du monde, ils peuvent finir par aggraver la blessure.
Pour offrir du réconfort à ces parents qui ont perdu un enfant, il faut les écouter, être à leurs côtés avec amour et prendre soin de cette douleur qu’ils portent avec responsabilité, en suivant la manière dont Jésus-Christ a réconforté ceux qui étaient affligés.
Et ces parents, soutenus par la foi, peuvent certainement trouver du réconfort auprès d’autres familles qui, après avoir subi une tragédie aussi terrible, renaissent à l’espérance.
« Prions pour que tous les parents qui pleurent la mort d’un fils ou d’une fille trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur ».
Pape François – Novembre 2024
Méditation de notre Évêque, Mgr Guy Harpigny…
Invitation pour faire mémoire des victimes d’abus, en la
Cathédrale de Tournai
La
visite pastorale du Pape François en Belgique, du 26 au 29 septembre 2024, a
marqué
les esprits pour plusieurs raisons. L’avenir dira ce qui restera comme éléments
fondamentaux pour les membres de l’Eglise catholique en Belgique.
La
visite d’Etat du Pape François comportait plusieurs rencontres importantes avec
le Chef de l’Etat en Belgique, le Roi Philippe, ainsi qu’avec ce qu’on appelle
les Corps Constitués. On l’a vu à l’aéroport de Melsbroek le jeudi 26 septembre
au soir : Le Roi et la Reine pour l’accueil au bas de l’escalier de l’avion ;
le Premier Ministre et la Ministre des Affaires étrangères ; l’armée ; etc. Les
Recteurs des universités de Leuven et de Louvain-la-Neuve, l’archevêque de
Malines-Bruxelles et les évêques diocésains étaient présents en raison de
l’invitation faite il y a des mois pour les 600 ans de « Louvain ».
Le
vendredi 27 septembre, comme pour toutes les visites d’Etat, le Palais avait
invité les représentants de tout ce qui compte dans l’Etat belge : Présidents
de la Chambre et du Sénat, Premier Ministre et autres ministres fédéraux ;
ministres présidents des régions et communautés ; ministres d’Etat ;
ambassadeurs ; recteurs de toutes les universités ; procureurs ; chefs de culte
; victimes d’abus dans l’Eglise et responsables des personnes chargées de les
accompagner ; représentants de beaucoup d’associations publiques du monde
catholique. Le Centre d’Action Laïque, dont l’impact dans les médias est
inversement proportionnel au nombre de ses membres, comme l’écrit justement
Vincent Delcorps, ne comprenait pas que le Pape s’adresse à la Nation !
L’ignorance de ceux qui jugent tout à partir du XVIIIème siècle est abyssale.
Il suffit de regarder la structure d’une visite d’Etat dans notre pays. Et,
comme l’a bien justifié Vincent Dujardin, il suffirait de regarder les visite
d’Etat du Dalaï Lama et des rois d’Angleterre, chefs de l’Eglise anglicane.
Le
dimanche matin, 29 septembre, au stade Roi-Baudouin, l’eucharistie était
ouverte à tous. Le Roi et la Reine ainsi que la Famille Royale, presqu’au
complet, y participaient.
De même, à Melsbroek, un
représentant du gouvernement fédéral était présent lors du départ du Pape pour
Rome.
Pour
préparer l’accueil du Pape, un aspect fort douloureux a été étudié avec
beaucoup de soin. A tel point que les médias ont surtout retenu celui-là : les
abus sexuels sur mineurs dans l’Eglise catholique.
Dès le
départ, il avait été prévu une rencontre entre le Pape et des victimes, en un
lieu discret. Des victimes ont été réunies durant les mois qui ont précédé la
visite du Pape. Finalement quinze ont accepté de le rencontrer, avec
interprètes et personnes compétentes pour ce genre de rencontre. Comme à son
habitude, le Pape a été à la hauteur, et bien au-delà de ce qu’on attendait de
lui. Il a pris le temps nécessaire pour écouter chaque victime ; il a manifesté
beaucoup d’empathie ; il a témoigné en vérité de sa compassion ; il a insisté
sur les progrès encore à faire pour les accompagner ; il a promis de les revoir
à Rome l’année prochaine.
Grâce
à cette rencontre, les responsables de l’Eglise catholique en Belgique, en ce
domaine, peuvent aller de l’avant pour « proposer » aux victimes des rencontres
régulières pour finaliser une procédure beaucoup plus professionnelle dans leur
accompagnement.
On
sait que l’Eglise catholique en Belgique a surtout été attentive à
l’accompagnement des victimes à partir de 1997, suite au tremblement de terre
de l’affaire Dutroux en 1996. On sait que la démission de l’ancien évêque de
Bruges, aujourd’hui reconduit à l’état laïc, en 2010 a provoqué la constitution
d’une commission parlementaire. Un dialogue entre le Parlement fédéral avec les
évêques et les représentants des religieux a abouti à des décisions, qui ont
été appliquées correctement. Je dis : on sait. En fait, on ne veut pas le
savoir.
L’émission
Godvergeten, à la VRT, au lendemain de l’ordination de Mgr Luc Terlinden
en septembre 2023, a martelé que l’Eglise « ne faisait rien pour les victimes
». Le Parlement fédéral a constitué une commission d’enquête, en ignorant la
commission des années 2011-2012. La commission spéciale du Parlement flamand a,
elle aussi, ignoré le travail antérieur. Une série de recommandations ont été
faites par les deux commissions. Le résultat le plus visible a été une
explosion des demandes de dé-baptisation, l’inscription dans les registres de
baptême de la volonté de l’inscrit à se retirer de l’Eglise catholique.
Les
évêques et supérieurs religieux de l’Eglise catholique initient une procédure
nouvelle, qui pourrait rencontrer les demandes des victimes. On verra comment
les recommandations des deux Parlements pourront être appliquées.
C’est
pourquoi, il était intéressant de voir comment, comme Chef d’Etat et comme
Pasteur suprême de l’Eglise catholique, le Pape François allait intervenir sur
ce sujet de manière publique. En fait, il a dépassé toutes nos espérances.
D’abord
au Château de Laeken, devant les Corps Constitués, en présence de quelques
victimes et du prêtre qui, depuis les années 1990, en veut à la « hiérarchie »
de l’Eglise catholique de n’avoir « rien fait ». Après avoir écouté le discours
du Roi Philippe, qui a abordé le sujet, et après avoir écouté le Premier
Ministre qui a encore insisté sur ce point, le Pape a commencé à lire son
discours. A un certain moment, il a quitté le texte et il a parlé des victimes
avec une force incroyable. Il ne les avait pas encore rencontrées. Il parlait
par conséquent de ce qu’il a comme « jugement » sur le sujet. Il n’a pas reculé
devant ce qui devait être réservé aux abuseurs. La référence aux Enfants
Innocents d’Hérode, le scandale, la blessure tout au long de la vie, rien n’a
été oublié par le Pape. Les Corps Constitués ne peuvent pas dire que le Pape ne
s’est pas engagé comme Chef de l’Eglise catholique.
Ensuite,
à la Basilique de Koekelberg, comme Pasteur suprême de l’Eglise catholique. Mia
Van Schamphelaere, responsable du point de contact pour la partie
néerlandophone du pays, a posé des questions au Pape. Celui-ci a répondu avec
justesse, a remercié pour le travail déjà accompli, a demandé d’aller plus loin
encore, a encouragé à suivre avec amour et justice les victimes blessées à vie
par ce qui leur est arrivé. Lors de l’homélie de l’eucharistie du dimanche, le
Pape est encore revenu sur la question.
Devant
ces interventions on ne peut plus claires du Pasteur suprême de l’Eglise
catholique, comment ne pas être étonné de l’ignorance affichée de quelques
ecclésiastiques qui, venant d’une autre « planète », osent affirmer que les
responsables de l’Eglise catholique en Belgique n’ont jamais rien fait pour les
accompagner ? C’est étonnant. On peut dire qu’on a des difficultés à comprendre
les mentalités en Belgique. Mais oser dire que rien n’est fait dans le domaine
des abus sexuels sur mineurs. Là, je reste pantois.
Dans
cette perspective très officielle de l’Eglise catholique, il me semble que nous
ne pouvons pas nous arrêter dans l’accompagnement des victimes. Ecouter le Pape
; oui. S’informer sur la procédure nouvelle à mettre en œuvre : oui. Mais,
aussi, manifester notre compassion : faire quelque chose nous-mêmes avec nos
moyens.
C’est
une des raisons pour lesquelles les évêques de Belgique s’associent à la
journée du 18 novembre, journée mondiale des victimes d’abus.
A Tournai, à la Cathédrale, je vais
inaugurer un symbole, une peinture réalisée par une victime d’abus. Ce sera le
dimanche 17 novembre, après l’eucharistie de 10.00 H. Les victimes qui se
sentent fortes sont bien entendu invitées. Elles ne doivent pas dire qui elles
sont. On respecte l’anonymat. Cette peinture restera dans la Cathédrale. Elle
témoignera, de manière symbolique, du mal qui a été fait, des blessures que ce
mal a provoqué sur des mineurs, de la réaction du « silence » souvent imposé,
du chemin nouveau ouvert pour accompagner, prévenir et mettre fin à ce type de
comportement.
Dimanche 17 novembre 2024, à la
Cathédrale de Tournai, après l’eucharistie de 10.00 H.
Ceux
et celles qui ne peuvent pas venir à la Cathédrale ont la possibilité
d’intégrer une ou plusieurs intentions dans la prière universelle des
eucharisties des 16 et 17 novembre.
+ Guy Harpigny, Evêque de Tournai)
Un mot du Curé…
03 NOVEMBRE
D’OÙ VIENT LA TRADITION DE LA « SAINT-HUBERT » ?
Le 03 novembre, l’Église de Belgique fait mémoire de l’évêque St Hubert. Rien de bien exceptionnel : nous faisons mémoire régulièrement, surtout lors des messes de semaine, de grande figures de notre histoire ecclésiale. Mais Saint-Hubert, c’est particulier par le fait qu’un certain nombre de traditions lui sont associées. Pour y voir plus clair, je me suis rendu sur le site de la Basilique Saint-Hubert à… Saint-Hubert.
Mais d’abord qui fut St Hubert ? Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (+ 727), on dit Hubert apparenté à Charles Martel. Il est vrai qu'on le trouve à la cour de Pépin d'Herstal, maire du Palais. Il épouse Floribanne, la fille du roi Dagobert, et les chroniqueurs nous disent qu'il était connu par "les folles joies de sa vie mondaine" peu édifiante, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert, évêque de Maestricht, l'entraînèrent vers la sainteté.
La tradition légendaire raconte cette belle histoire d’un cerf blanc qu'il vit durant une chasse, un jour de Vendredi-saint, et qui lui apparut avec une croix entre ses bois "Chasser un jour pareil ? pourquoi ne vas-tu pas prier ?"
Dès le XIe siècle, il était le patron des chasseurs. Ce qui est historique, c'est qu'en 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour se consacrer
totalement à Dieu. Après une vie monastique exemplaire, il est élu évêque de Liège-Maestricht et Tongres, puisque saint Lambert venait d'être martyrisé. Saint Hubert fut un grand évêque, proche de ses fidèles qu'il rejoignait là où ils vivaient, dans les clairières, sur les rivières, dans les villages. Attentif à toute misère, il aidait les malheureux et les prisonniers. Il mourut des suites d'une blessure occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche (selon nominis).
Le culte à saint Hubert prend son origine au IXè S. avec une base très solide pour l’époque puisqu’il fallait trouver des moyens de se prémunir de la rage et, en cas d’infection, d’en guérir car c’était une maladie fréquente et effrayante. Dans un monde essentiellement rural fait de nobles chassant ou guerroyant, de paysans, journaliers et soldats, la proximité avec les éléments naturels était permanente.
Les pèlerins malades eux-mêmes ou parents d’un proche déjà infecté, ou en grand danger de l’être, prenaient leur bâton et se rendaient à l’Abbaye des saints Pierre et Paul en Ardenne. Une fois sur place, devant le corps et les reliques de saint Hubert et grâce à un fil d’or tiré de la Sainte Étole (voir ci-dessous), ils demandaient que soit pratiquée le rituel dit « de la Taille ». Ces pèlerins réclamaient aussi l’imposition de la sainte relique, ils emportaient des pains bénits à distribuer parcimonieusement à leur entourage, animaux inclus. (site de la Basilique)
La Sainte Etole et le rite dit « de la Taille »
Lorsque le pape Serge Ier confère la dignité d’évêque à Hubert, par l’intermédiaire d’un ange, la Vierge Marie lui remet l’étole et Saint-Pierre lui-même lui tend une clé (ou cornet), symbole de son futur pouvoir thaumaturgique contre la rage… Le tableau de l’autel dédié au saint patron des chasseurs, dans le déambulatoire sud, fait revivre ces événements merveilleux qui illuminent le visage d’Hubert auquel l’abbé Nicolas de Fanson a donné son visage…
Ci-dessous une autre représentation de ce récit…
L’étole, abritée dans le reliquaire de l’autel, est faite de fils d’or et de soie.
L’opération dite « de la Taille » était le chemin utilisé par les Moines pour mener le malade de la rage vers une guérison. L’Aumônier incisait un bout infime de fil dans le front de la personne atteinte de la rage et l’on assortissait cette opération d’une série d’obligations spirituelles et hygiéniques. Des milliers et milliers d’individus ont subi cette « Taille » jusqu’à l’aube du 20ème siècle tandis que les animaux étaient marqués avec la clé de saint Hubert portée au rouge. Lors de la visite guidée, le visiteur ou pèlerin peut découvrir les instruments de la taille… (site de la Basilique).
La bénédiction des animaux et le pain bénit
L’usage de bénir les animaux remonte au Moyen Âge et a des origines paysannes. À l’époque, on bénissait les vaches, les veaux,
les moutons, les cochons et les animaux de basse-cour. À ce moment-là, le bien-être des animaux était strictement lié à celui des hommes, puisque les moyens de subsistance des familles dépendaient principalement du lait, des œufs, de la viande qu’on obtenait d’eux, mais aussi de leur force et de leur endurance pour les travaux des champs.
Le paysan, le voyageur, le chasseur, le guerrier a, de tout temps, vécu sous la menace de la rage et des autres périls naturels; il en est de même pour leurs animaux domestiques. Il fallait faire tout pour les maintenir en bonne santé. Ils étaient alors placés sous la protection de saint Hubert. Chasseur, pèlerin, paysan partageaient avec saint Hubert le pain bénit et priaient pour leur guérison. Plus près de nous, dans son encyclique Laudato Si (2015), le pape François explique que, pendant des siècles, on a considéré les animaux pratiquement comme des objets qui n’avaient de sens que par rapport à l’usage de l’homme, mais, maintenant, il faut considérer que les animaux existent aussi pour eux-mêmes. Cette idée est assez nouvelle. Elle n’avait jamais été réellement développée dans la tradition chrétienne, même si elle n’en est pas absente. Aujourd’hui ce ne sont plus seulement les animaux de rente qu’on bénit car les choses ont changé et ce sont des chiens, des chats et d’autres petits animaux de compagnie que l’on demande de bénir. Des animaux qui, avec leur compagnie et leur affection, rendent la vie des humains qui les accueillent dans leur maison plus agréable, et rappellent aux humains combien il est important de respecter et de prendre soin des petites créatures. La bénédiction des animaux doit être lue comme un remerciement à Dieu pour les avoir créés pour qu’ils puissent être aide, réconfort, nourriture pour l’homme. En les bénissant, nous rendons grâce pour toute la création, pour le don immense
que Dieu nous a fait, en nous élevant au-dessus de tout, en nous offrant un monde merveilleux pour que nous en disposions de la manière qui nous convient le plus, sans arrogance ni abus.
+
Lorsque j’étais doyen de Chièvres et Brugelette, il y avait deux manèges de chevaux, celui de Chièvres ouvert à tous et celui de Brugelette attaché à l’Institut Ste-Gertrude en vue de soins par hippothérapie. Chaque année, vers le 03 novembre, il y avait « la St-Hubert » soit au manège, soit devant l’église de Chièvres, soit dans le parc communal de Brugelette. Cavaliers et chevaux venaient nombreux ainsi que de nombreux « maîtres » avec leurs animaux domestiques. La bénédiction des animaux avait lieu et la distribution du pain bénit. Un moment dont je garde de merveilleux souvenirs. J’aimerais beaucoup pouvoir installer ce petit rituel ici, à Leuze ou dans un des villages… Si cela vous dit, n’hésitez pas à me faire signe pour l’année prochaine…
Bon dimanche !
Chanoine Patrick Willocq
Intentions de prière pour la semaine
TOUSSAINT
+ Pour tous les chrétiens qui entendent
aujourd’hui l’évangile des Béatitudes… Que cette Parole de Jésus soit une Bonne
Nouvelle
pour tous, prions le Seigneur…
+ Pour
tous ceux qui gouvernent les peuples, qu’ils soient d’authentiques artisans de
paix, de justice et les ardents défenseurs des droits de tout homme, prions le
Seigneur…
+ Pour ceux qui se découragent face
aux injustices et aux violences… Que l’Esprit les réconforte et les renouvelle
dans leurs combats, prions le Seigneur…
+ Pour ceux qui sont opprimés,
exilés et refoulés, bafoués dans leur dignité, persécutés à cause de leur foi…
prions le Seigneur…
+ Pour
ceux qui aujourd’hui appellent à sauver notre terre… Que l’amour de la Création
de notre Dieu les aide à trouver les mots qui convertiront les puissants…
Prions le Seigneur…
COMMÉMORATION DES DÉFUNTS
+
Souviens-toi, Dieu de tendresse, de ceux qui ont été touchés par le deuil d’un
être cher : un papa, une maman, un époux, une épouse, un enfant, un parent, un
ami… Aide-les à découvrir l’espérance qui nous vient du Tombeau vide de Pâques…
+
Souviens-toi, Dieu de tendresse, de ceux qui ont foi en la Résurrection de ton
Fils Jésus le Christ… Aide-les à témoigner de cette foi en la Vie dans un monde
marqué par le désespoir et la mort…
+
Souviens-toi, Dieu de tendresse, de ceux qui n’ont plus d’espérance, ceux qui
sont abattus, découragés, désespérés… Aide-les à découvrir ton Fils, le Vivant
de Pâques, présent à leurs côtés…
+
Souviens-toi, Dieu de tendresse, de nos frères et sœurs défunts que nous avons
connus et aimés… Nous les avons accompagnés dans une église de notre entité
cette année pour vivre leur grand passage auprès de Toi… Ouvre-leur les portes
de ton Royaume d’amour…
+ Souviens-toi, Dieu de tendresse,
de tous les défunts dont plus personne ne se souvient… tous ceux-là dont les
tombes sont à l’abandon, signe visible de l’abandon du cœur… Nous te rendons
grâce : le nom de chacun est à jamais inscrit dans ton cœur de Père…
DIMANCHE
3 NOVEMBRE
+ Pour tous les croyants qui te
prient comme l’unique Seigneur : pour qu’ils sachent, dans le monde de ce
temps, témoigner de ton amour…
+ Pour celles et ceux qui ne sont «
pas loin du Royaume des cieux » : pour qu’ils se laissent conduire vers toi par
l’Esprit Saint…
+ Pour
les hommes et les femmes qui ignorent ton amour gratuitement offert : pour
qu’ils découvrent à quel point cet amour est chemin de vie et de bonheur…
+ Pour celles et ceux que nous ne
savons pas aimer : pour que nous apprenions à les voir comme des frères et des
sœurs…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
Le samedi 09 novembre, à 14h30, en l’église de Leuze, Azëlya et Zëlyna Vandevelde, enfants de Gwendoline Cordenier et Jason Vandevelde ; Samaël Ménart, enfant de Naniy Moucheron et Jérôme Ménart
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime !
Funérailles
- M. Jean Delaunoy demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en l’église de Leuze le 02 novembre 2024.
- M. Carl Cardon demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles aura lieu en l’église de Leuze le 04 novembre 2024 à 11h00.
- Mme Mireille Flament demeurait à Blicquy. La célébration des Funérailles aura lieu en l’église de Blicquy le 05 novembre 2024 à 10h00.
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Evangile.
Dans notre Unité pastorale…
Pour les familles… les jeunes... les enfants …
Journée des acolytes – inscriptions : https://www.riseuptournai.be/d-tails-et-inscription/tous-serviteurs-journee-des-acolytes/form
allegria - En savoir plus : https://www.mej.fr/alegria/
Hope Happening – Article : https://diocese-tournai.be/2024/10/02/un-week-end-papal-un-week-end-inoubliable/
Hope Happening – Témoignages : https://diocese-tournai.be/2024/09/30/25448/
Video du mois : https://www.youtube.com/watch?v=cft0HpaMaS4&t=3s
Dans notre Diocèse de Tournai…
L’Institut Supérieur de Théologie du Diocèse de Tournai (I.S.T.D.T.) organise de brefs modules de formation proposés à toute personne exerçant un service dans l’Eglise, en particulier les animateurs/trices en pastorale, les candidats diacres, les diacres, les prêtres, les religieux et religieuses, ou encore toute personne engagée dans un service diocésain. Ces modules ont été imaginés en concertation avec le Service diocésain de la formation.
Prochain module 2024-2025 La diaconie :
autour d’une philosophie du service indispensable
dans tous les services pastoraux Sous la responsabilité de St.
Deprez avec 5 intervenants :
Une introduction autour de la philosophie du service – St. Deprez
La diaconie de la catéchèse et du catéchuménat – Chr. Merckaert
La diaconie de la pastorale de la santé – Sr V. Vasseur
La diaconie de la pastorale des solidarités matérielles – A. Simonazzi
Une conclusion autour de la spiritualité du service – J. Hospied
Infos : à Ciply (Mesvin)
5 mardis de 9h00 à 12h00 : 07-14-21-28 janvier + 04 février 2025.
Pour s’inscrire : istdt@seminaire-tournai.be – Mme Thérèse Lucktens. Bienvenue à tous !
Chanoine Patrick Willocq
Directeur I.S.T.D.T.
Pour prendre soin des personnes qui passent par l’épreuve de la séparation, la pastorale des couples et familles propose quelques pistes pour cheminer, partager et aller de l’avant. Dans l’épreuve, Dieu est présent et se dit en creux.
En France, sur Lille, SeDiRe propose des rencontres « temps de partage » les 9 novembre et le 14 décembre, à Roubaix :
En France égalemennt (Mouvaux), le Centre spirituel du Hautmont propose des rencontres pour « Célibataires en marche », s’adressant à toute personne célibataire, séparée, divorcée, veuve et qui souhaite vivre un temps festif et de partage. La première aura lieu le 17 novembre.
De l’autre côté de notre diocèse, le centre La Pairelle propose une retraite « Avec le Christ, traverser l’épreuve de la séparation » du 30 octobre au 3 novembre 2024.
Enfin, à l’autre bout de notre petit pays, en lien avec la pastorale des familles du diocèse de Liège, le Monastère St Remacle de Wavreumont propose sa désormais traditionnelle rencontre pour les personnes séparées, divorcées et divorcées-remariées, le 11 novembre. Le thème de cette année : « Séparation, divorce… Et les
enfants ? » Pour de plus amples informations, voir affiche ci-dessous.
Dans l’Église de Belgique…
Commission Nationale Catholique pour l’Œcuménisme Katholieke Nationale Commissie voor Œcumene
Rue Guimard 1 – 1040 Bruxelles ce.belgica@interdio.be - 02 507 05 93
Cinquante-septième journée œcuménique d’étude et de rencontre Zevenenvijftigste oecumenische studie-en ontmoetingsdag
POURQUOI S’ENGAGER DANS L’ŒCUMÉNISME 60 ANS APRÈS VATICAN II ?
WAAROM ZICH INZETTEN VOOR DE ŒCUMENE 60 JAAR NA VATICANUM II?
Abbaye de Chevetogne Samedi - zaterdag 07.12.2024
09:30 Accueil et café · Ontvangst en koffie
10:00 Prière · Gebed
Mot de bienvenue par Mgr Johan Bonny, évêque référendaire pour l’œcuménisme et Dom Lambert Vos, Père abbé de Chevetogne
Welkom door Mgr. Johan Bonny, bisschop-referent voor oecumene en Dom Lambert Vos, abt van Chevetogne
10:15 Aperçu des principaux évènements œcuméniques en 2024 par le Prof. Peter De Mey, Président
Overzicht van de belangrijkste oecumenische gebeurtenissen in 2024 door Prof. Peter De Mey, voorzitter
10:40 Contribution principale · Hoofdreferaat : S.E. le Métropolite Joseph, Patriarcat orthodoxe roumain pour l'Europe occidentale et centrale (F)
11:45 Sexte dans l’église latine · Sext in de Latijnse kerk
12:30 Lunch
13:15 Visite guidée de l’abbaye · Geleid bezoek aan de abdij
14:00 Contribution d’autres Eglises chrétiennes · Bijdrage vanuit andere christelijke Kerken
Dom Lambert Vos, Père abbé de Chevetogne (F)
Ds Trinette Verhoeven, vertegenwoordigster van de
Protestantse Kerk in Nederland bij de Katholieke Vereniging voor Œcumene (N)
Canon Jeremy Morris, National Adviser for Ecumenical Relations of the Church of England (E)
15:30 Pause et café · Pauze en koffie
15:40 Table ronde avec les orateurs · Panelgesprek met de sprekers
Les questions peuvent être formulées par écrit jusqu’à 15h30 Vragen kunnen schriftelijk gesteld worden tot 15.30 uur Modérateur · moderator : Peter De Mey
16:15 Conclusion · Slotwoord : Père Théodore
17:00 – 18:00 Vêpres dans l’église byzantine · Vespers in de Byzantijnse kerk
Commission Nationale Catholique pour l’Œcuménisme
Journée d’étude et de rencontre œcuménique
le samedi 7 décembre 2024 de 9h30 à 16h30,
suivie des vêpres dans l’église byzantine de 17h00 à 18h00 POURQUOI S’ENGAGER DANS L’ŒCUMÉNISME
60 ANS APRÈS VATICAN II ?
Abbaye de Chevetogne - rue Monastère 65 à Ciney
avec possibilité de parking
INSCRIPTION
Je vous prie de bien vouloir faire parvenir votre inscription pour le 25 novembre 2024 à Etienne Quintiens, secrétaire, rue Guimard 1 – 1040
Bruxelles - ce.belgica@interdio.be - 02 507 05 93.
Vous pouvez également vous inscrire via le site https://oikoumene.be ----------------------------------------------------------------------------------------------
Nom et prénom :
Adresse :
Téléphone :
E-mail : C
onfession :
Je viens :
- en voiture OU
- en train jusqu’à la gare de Ciney et souhaite bénéficier d’une navette (15 minutes jusqu’à l’abbaye) vers … heures.
0 Je retourne en train à 16h30 et souhaite une navette.
0 Je participe aux vêpres bijzantines de 17h à 18h et souhaite une navette vers la gare de Ciney.
0 Je souhaite passer la nuit (le 6/11 et/ou le 7/11) dans le monastère et prends contact avec le père Simon en lui envoyant un e-mail à hotelier.monastere@monasterechevetogne.com.
L’inscription n’est valable qu’après versement de la somme de € 25 (repas et documents) sur le compte IBAN BE06 7340 1936 2522 du Centre Interdiocésain (BIC : KREDBEBB), rue Guimard, 1 à 1040 Bruxelles en précisant œcuménisme 745220 dans la communication.
Enfants, parents et grands-parents se préparent à fêter la 16è édition d'HolyWins à Liège. Ce joyeux évènement a été initié en 2008 en Belgique afin de redonner un sens à la fête de la Toussaint. Les dernières éditions ont regroupé environ 180 enfants et adultes. L'édition 2024 aura lieu le mercedi 30 octobre 2024 de 14h00 à 17h30 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège.
Tout débute par un grand jeu à la découverte de belles figures de saintes et de saints. Lors de chaque étape, un mime, un maquillage, une scénette ou un jeu fait découvrir un visage de sainteté aux participants. Ensuite a lieu un petit temps de louange et d'adoration adapté aux enfants. S'en suivra un goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud ! Les enfants sont invités, s'ils le souhaitent, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches.
Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels macabres et morbides. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de la Toussaint et rappelle qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.
Laurence, co-organisatrice explique: "Holywins est une initiative de familles et amis de la Communauté de l'Emmanuel depuis 2008 et depuis quelques années du Sanctuaire de Sainte Julienne de Cornillon, impliquées dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 16 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu'elle grandisse d'année en année. Des centaines d'enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint."
Marie, co-organisatrice, dit: "C'est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mes enfants pour qu'ils apprennent la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d'activités ouvre le coeur."
Renzo, participant, déclare: "Cela nous semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent Haloween, la mort et les ténèbres. Je crois que la mort est un passage vers la lumière."
Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie ... et en Belgique.
Infos pratiques :
Date : Mercredi 30 octobre 2024 de 14h00 à 17h30
Lieu : Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon, Rue de Robermont 2, Liège
Inscription : Vous souhaitez participer ainsi que vos enfants a la 16e grande fête de HolyWins Liège? Inscrivez-vous ici !
En 2023-2024, les commissions parlementaires de la Chambre des représentants et du Parlement flamand se sont penchées sur les abus sexuels dans la société et en particulier dans l’Église catholique. Elles ont conclu leurs travaux au début du mois de mai en formulant une série de recommandations. À présent que la plupart des gouvernements et des parlements ont repris leur travail depuis les élections de juin, l’Église catholique demande que les mesures nécessaires soient prises pour traduire ces recommandations en actions.
Journées de rencontre et enquête
L’Église catholique a pleinement coopéré avec les commissions parlementaires sur les abus sexuels, mises en place après la série Godvergeten de la VRT. Elle s’est également engagée à mettre en œuvre les recommandations de ces commissions et à poursuivre le dialogue avec les instances compétentes au niveau de l’implémentation. À cette fin, les parlements et gouvernements devraient fournir le cadre juridique nécessaire et les modalités d’exécution correspondantes.
Concrètement, il s’agit de proposer une aide psychologique à toutes les victimes d’abus sexuels, de désigner un commissaire national et un comité d’experts dans la lutte contre les abus sexuels, de mettre en œuvre une politique indépendante de soins et d’accompagnement pour toutes les victimes d’abus sexuels, d’accorder des aides et de dégager les moyens nécessaires à la mise en œuvre effective de toutes ces mesures.
Rapport annuel 2023-2024
En attendant ce cadre gouvernemental nécessaire, les points de contact de l’Eglise catholique poursuivent leur travail. Ils le font sur la base des recommandations de la commission parlementaire 2010-2011, que l’Eglise ne cesse de mettre en œuvre dans leur intégralité. L’Église est par exemple la seule institution de notre pays à avoir accepté la proposition d’arbitrage de permettre également aux victimes d’actes prescrits aux yeux de la justice d’être entendues, reconnues et indemnisées financièrement. De sa propre initiative, l’Église a poursuivi ce travail au-delà des cinq années de fonctionnement de la Commission d’arbitrage (2012-2017).
L’Église catholique de notre pays rend régulièrement compte du fonctionnement des points de contact. Elle s’efforce ainsi de faire preuve de transparence et invite explicitement et de manière répétée les victimes à se manifester. Le dernier rapport en date couvre la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024. Deux cent dix-huit (218) signalements ont alors été enregistrés, principalement des abus historiques datant des années 1950, 1960 et 1970. Par rapport aux 47 signalements du rapport annuel précédent, les chiffres ont donc presque quintuplés. Cette hausse est probablement due à la série Godvergeten de la VRT, qui a été diffusée en septembre 2023 et qui a eu l’effet positif d’encourager les victimes à se manifester. Cela indique également que les points de contact instaurés par l’Église catholique et fonctionnant indépendamment d’elle répondent à un besoin spécifique des victimes. Le rapport est disponible dans son intégralité ici .
Demande de radiation du registre des baptêmes
En 2023, 14 251 personnes ont demandé à être radiées des registres de baptême de l’Église catholique en Belgique, dont 98 % en Flandre et dans l’archidiocèse. Les années précédentes, ce chiffre tournait en général autour des 1 200, avec un pic à plus de 5 000 en 2021. Aucune raison n’est demandée lors d’une demande de radiation, mais beaucoup ont spontanément indiqué qu’ils le faisaient par dégoût pour les abus sexuels dans l’Église catholique et la culture du silence présente dans le passé, comme le montre la série télévisée Godvergeten.
Célébrations commémoratives
Le 18 novembre marque la Journée mondiale des Nations unies pour la prévention et la guérison de l’exploitation, des atteintes et des violences sexuelles visant les enfants. L’Église catholique en Belgique s’associe à cette journée pour commémorer la souffrance des victimes d’abus et renouveler son engagement dans la prévention des abus sexuels. Les évêques encouragent les croyants à commémorer cette Journée mondiale le dimanche 17 ou le lundi 18 novembre et à prier pour les victimes d’abus et de violences, au cours des célébrations liturgiques. La Commission Interdiocésaine de Pastorale Liturgique (CIPL) a préparé un ensemble de suggestions liturgiques qui peuvent être utiles pour une telle célébration commémorative ou un tel moment (pour l’ensemble).
Une célébration commémorative nationale aura lieu à la basilique de Koekelberg le dimanche 17 novembre à 17h30, présidée par l’archevêque Luc Terlinden. Quelques victimes y prendront la parole. Un moment de commémoration, présidé par l’évêque Lode Aerts, aura lieu dans la cathédrale de Bruges le même jour à 10h. La basilique et la cathédrale s’inclineront toutes deux devant la statue qui y a été placée en mémoire des victimes d’abus sexuels dans l’Église. À la cathédrale de Tournai, le dimanche 17 novembre, après l’eucharistie de 10h, Mgr Guy Harpigny dévoilera un symbole commémoratif peint par une victime d’abus1.
1 Notre évêque invite ainsi toutes les paroisses du diocèse à s’associer à cette initiative, ce que nous ferons dans l’UP de Leuze lors de la prière universelle.
Plan d’action en dialogue avec les victimes
La Conférence des Évêques travaille actuellement à l’élaboration d’un plan d’action actualisé dans le cadre de sa lutte soutenue contre les abus dans l’Église catholique. Les recommandations des commissions de la Chambre des représentants et du Parlement flamand, qui se sont penchées l’année dernière sur les abus sexuels dans la société et en particulier dans l’Église, constituent des principes directeurs importants pour cette mise au point. À cette fin, l’Église a déjà organisé plusieurs moments de dialogue avec des victimes d’abus sexuels et a également diffusé une enquête par le biais d’un appel public. On attend les résultats de cette enquête, que la KU Leuven est en train de finaliser. L‘archevêque Luc Terlinden a écouté les victimes qui ont rencontré le pape François le mois dernier lors d’une réunion de suivi hier soir. Il leur a indiqué que l’Église publiera prochainement une offre d’emploi afin d’assurer la coordination professionnelle et indépendante de l’implémentation et du suivi du plan d’action.
Le samedi 7 décembre, l’Église prévoit une nouvelle journée de rencontre avec les victimes d’abus sexuels pour présenter le plan d’action et écouter leurs réflexions. Les victimes qui ont fait part de leur intérêt dans le cadre de cette enquête seront invitées. D’autres victimes reconnues peuvent également se manifester.
Toutes les informations sur la manière de signaler un abus dans une relation pastorale sont regroupées sur cette page.
Les rapports, brochures, code de conduite pour les personnes travaillant dans l’Eglise et autres informations y sont également disponibles.
Un aperçu de toutes les mesures prises par l’Église catholique en Belgique pour lutter contre les abus sexuels dans le cadre d’une relation pastorale est disponible ici.
23/10/2024 Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
L’Art qui conduit à la Transcendance