Une Parole … Une Prière
TEMPS DE L’AVENT – 2ÈME SEMAINE
…PRÉPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR…

« En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. »
Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu 3, 1-12
Illustration : Domenikos Theotokopoulose, dit « El Greco » (1541-1614),
Saint Jean-Baptiste, 1600, huile sur toile, 66x111cm,
Musée M.H. de Young Memorial Museum à San Francisco
Méditation du Pape Léon XIV
VOYAGE APOSTOLIQUE DE SA SAINTETE LE PAPE LEON XIV
EN TURQUIE ET AU LIBAN
AVEC UN PELERINAGE 0 IZNIK (TURQUIE)
A L’OCCASION DU 1700ème ANNIVERSAIRE DU PREMIER CONCILE DE
NICEE (27 novembre – 2 décembre 2025)
MESSE DU PREMIER DIMANCHE DE L’AVENT
HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV
Istanbul – Dimanche 29 novembre 2025

Chers
frères et sœurs, nous célébrons cette messe la veille du jour où l’Église
commémore saint André, Apôtre et saint Patron de cette terre. Et en même temps,
nous entrons dans l’Avent, pour nous préparer à revivre, à Noël, le mystère de
Jésus, Fils de Dieu, « engendré, non pas créé, consubstantiel au Père » (Credo
de Nicée-Constantinople), comme l’ont solennellement déclaré il y a 1700 ans
les Pères réunis en Concile à Nicée.
Dans ce contexte, la Liturgie nous
propose, dans la première Lecture (cf. Is 2, 1-5), l’une des plus belles pages
du livre du prophète Isaïe, où résonne l’invitation adressée à tous les peuples
à monter sur la montagne du Seigneur (cf. v. 3), lieu de lumière et de paix. Je
voudrais donc que nous méditions sur notre être Église, en nous arrêtant sur
certaines images contenues dans ce texte.
La première est celle de la “montagne
élevée au sommet des monts” (cf. Is 2, 2). Elle nous rappelle que les fruits de
l’action de Dieu dans notre vie ne sont pas un don pour nous seulement, mais
pour tous. La beauté de Sion, ville sur la montagne, symbole d’une communauté
née de nouveau dans la fidélité qui devient un signe de lumière pour les hommes
et les femmes de toutes origines, nous rappelle que la joie du bien est
contagieuse. Nous en trouvons la confirmation dans la vie de nombreux saints.
Saint Pierre rencontre Jésus grâce à l’enthousiasme de son frère André (cf. Jn
1, 40-42), qui, à son tour, avec l’apôtre Jean, est conduit au Seigneur par le
zèle de Jean le Baptiste. Saint Augustin, des siècles plus tard, vient au
Christ grâce à la prédication chaleureuse de saint Ambroise et il existe de nombreux exemples similaires.
Dans tout cela il y a une invitation,
également pour nous, à renouveler dans la foi la force de notre témoignage.
Saint Jean Chrysostome, grand Pasteur de cette Église, parlait du charme de la
sainteté comme d’un signe plus éloquent que tant de miracles. Il disait : « Le
prodige se produit et passe, mais la vie chrétienne demeure et édifie
continuellement » (Commentaire sur l’Évangile selon saint Matthieu, 43, 5), et
il concluait : « Veillons donc sur nous-mêmes, afin d’être aussi un avantage
pour les autres » (ibid.). Mes chers amis, si nous voulons vraiment aider les
personnes que nous rencontrons, veillons sur nous-mêmes, comme nous le
recommande l’Évangile (cf. Mt 24, 42) : cultivons notre foi par la prière, par
les Sacrements, vivons-la de manière cohérente dans la charité, rejetons –
comme nous l’a dit saint Paul dans la deuxième Lecture – les œuvres des
ténèbres et revêtons les armes de la lumière (cf. Rm 13, 12). Le Seigneur, que
nous attendons glorieux à la fin des temps, vient chaque jour frapper à notre
porte. Tenons-nous prêts (cf. Mt 24, 44) avec l’engagement sincère d’une vie
bonne, comme nous l’enseignent les nombreux modèles de sainteté dont l’histoire
de cette terre est riche.
La deuxième image qui nous vient du
prophète Isaïe est celle d’un monde où règne la paix. Il le décrit ainsi : « De
leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais
nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is
2, 4). Combien nous sentons urgent cet appel aujourd’hui ! Comme nous avons
besoin de paix, d’unité et de réconciliation autour de nous, mais aussi en nous
et entre nous ! Comment pouvons-nous contribuer à répondre à cette question ?
Pour mieux le comprendre, regardons le
“logo” de ce voyage, où l’un des symboles choisis est celui du pont. Il peut
également nous faire penser au célèbre grand viaduc qui dans cette ville,
traversant le détroit du Bosphore, unit deux continents : l’Asie et l’Europe.
Au fil du temps, deux autres passages s’y sont ajoutés, de sorte qu’il existe
actuellement trois points de jonction entre les deux rives. Trois grandes
structures de communication, d’échange, de rencontre : imposantes à voir, mais
pourtant si petites et fragiles par rapport aux immenses territoires qu’elles
relient.
Leur triple extension à travers le
détroit nous fait penser à l’importance de nos efforts communs pour l’unité à
trois niveaux : au sein de la communauté, dans les relations œcuméniques avec
les membres des autres confessions chrétiennes et dans la rencontre avec les
frères et sœurs appartenant à d’autres religions. Prendre soin de ces trois
ponts, en les renforçant et en les élargissant de toutes les manières
possibles, fait partie de notre vocation à être une ville bâtie sur la montagne
(cf. Mt 5, 14-16).
Tout d’abord, comme je le disais, cette
Église compte quatre traditions liturgiques différentes – latine, arménienne,
chaldéenne et syriaque –, chacune apportant sa propre richesse sur le plan
spirituel, historique et d’expérience ecclésiale. Le partage de ces différences
peut montrer de manière éminente l’un des traits les plus beaux du visage de
l’Épouse du Christ : celui de la catholicité qui unit. L’unité qui se cimente
autour de l’Autel est un don de Dieu, et comme telle, elle est forte et
invincible, car elle est l’œuvre de sa grâce. Mais en même temps, sa
réalisation dans l’histoire nous est confiée, ainsi qu’à nos efforts. C’est
pourquoi, tout comme les ponts sur le Bosphore, elle a besoin de soins,
d’attention, d’“entretien”, pour que le temps et les vicissitudes
n’affaiblissent pas ses structures et que ses fondations restent solides. Avec
les yeux tournés vers la montagne de la promesse, image de la Jérusalem du Ciel
qui est notre but et notre mère (cf. Gal 4, 26), mettons donc tout en œuvre pour
favoriser et renforcer les liens qui nous unissent, pour nous enrichir
mutuellement et être aux yeux du monde un signe crédible de l’amour universel
et infini du Seigneur.
Un deuxième lien de communion que cette
liturgie nous suggère est celui de l’œcuménisme. La participation des
Représentants d’autres Confessions, que je salue avec une vive reconnaissance,
en témoigne également. En effet, la même foi dans le Sauveur nous unit non
seulement entre nous, mais aussi avec tous nos frères et sœurs appartenant à
d’autres Églises chrétiennes. Nous en avons fait l’expérience hier, lors
de la prière à İznik. C’est là aussi une voie
sur laquelle nous marchons ensemble depuis longtemps, et dont saint
Jean XXIII, lié à cette terre par
d’intenses liens d’affection réciproque, en fut un grand promoteur et témoin.
C’est pourquoi, tandis que nous demandons, avec les paroles du Pape Jean, que «
que se réalise le grand mystère de cette unité que le Christ Jésus a demandée
au Père céleste avec des prières très ardentes dans l’imminence de son
sacrifice » (Discours d’ouverture du Concile œcuménique Vatican II, 11 octobre
1962, 8.2), nous renouvelons aujourd’hui notre “oui” à l’unité, « afin que tous
soient un » (Jn 17, 21), “ut unum sint”.
Un troisième lien auquel nous renvoie la
Parole de Dieu est celui avec les membres des communautés non chrétiennes. Nous
vivons dans un monde où, trop souvent, la religion est utilisée pour justifier
les guerres et les atrocités. Mais nous savons nous autres que, comme l’affirme
le Concile
Vatican II, « la relation de l’homme
à Dieu le Père et la relation de l’homme à ses frères humains sont tellement
liées que l’Écriture dit : « Qui n’aime pas ne connaît pas Dieu » (1 Jn 4, 8) »
(Déclaration Nostra
aetate, n. 5). C’est pourquoi
nous voulons marcher ensemble, en valorisant ce qui nous unit, en démolissant
les murs des préjugés et de la méfiance, en favorisant la connaissance et
l’estime réciproque, pour donner à tous un message fort d’espérance et une invitation
à devenir des « artisans de paix » (Mt 5, 9).
Mes chers amis, faisons de ces valeurs
nos résolutions pour le temps de l’Avent et plus encore pour notre vie, tant
personnelle que communautaire. Nos pas se déplacent comme sur un pont qui unit
la terre au Ciel et que le Seigneur a jeté pour nous. Gardons toujours les yeux
fixés sur ses rives, pour aimer de tout notre cœur Dieu et nos frères, pour
marcher ensemble et pour pouvoir nous retrouver, un jour, tous ensemble, dans
la maison du Père.
Pape Léon XIV
Parole Mgr Guy Harpigny…

C’est avec une grande joie que nous accueillons Mgr Frédéric Rossignol, prêtre de la Congrégation du Saint-Esprit, comme évêque de Tournai. Il est membre d’un institut de vie consacrée engagé dans la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol a exercé le ministère au Vietnam. La Congrégation du Saint-Esprit a été choisie pour animer le Collège missionnaire pontifical international Saint Paul Apôtre à Rome, où près de deux cents prêtres sont formés à la mission universelle de l’Église. Mgr Rossignol en est le directeur spirituel.
Le diocèse accueille un évêque missionnaire soucieux de la vie spirituelle. Il aura un regard « neuf » sur le témoignage de l’Évangile aussi bien dans la province de Hainaut qu’en Belgique tout entière. Comme tout évêque de Tournai, il s’inscrit dans une longue tradition. Tous, nous allons l’informer sur cette tradition. Comme tout évêque, il sera signe et acteur de la communion avec l’Église universelle. Nous serons attentifs à ce qu’il nous proposera dans ce sens.
Nous rendons grâce au Seigneur pour le don qu’il nous fait.
Une des premières paroles de Mgr Rossignol, lorsque je l’ai eu au téléphone, a été : « Priez pour moi ». Même parole que celle du pape François quand il s’est montré au balcon de la basilique Saint-Pierre après son élection. Je suis certain que, tous, nous allons prier pour notre nouvel évêque et que nous prierons souvent avec lui pour le diocèse de Tournai, pour le monde entier.
L’ordination épiscopale aura lieu à la Cathédrale de Tournai le dimanche 14 décembre 2025 à 15h.
Rendons grâce au Seigneur, car il est bon. Éternel est son amour. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres !
+ Guy Harpigny,
Administrateur apostolique de Tournai
Parole de Mgr Frédéric Rossignol


Grâce à eux, nous
découvrons que Noël n’est pas la fête d’un idéal familial inaccessible, à la
manière d’un conte de Noël où tout est bien qui finit bien. C’est dans notre
réalité concrète, dans nos familles telles qu’elles sont et non telles que nous
voudrions qu’elles soient, que nous sommes invités à aimer. Mais comment
honorer Dieu à Noël comme chrétiens ? Tout d’abord en fuyant la superficialité,
en rejetant les apparences et en cherchant à mettre des mots sur ce que nous
vivons : des mots d’amour vis-à-vis des
gens auxquels nous tenons (Il nous faut être créatif et courageux pour se dire
les uns aux autres que nous nous aimons, que nous sommes fiers et heureux de
l’amour vécu avec nos proches), des mots de pardon quand nous avons laissé des
situations négatives se dégrader (et dans ces cas-là, les mots ne suffisent pas
toujours, il nous faut poser des gestes pour recréer le lien, là où il s’est
distendu). Le but est de renforcer notre confiance en l’avenir que nous voulons
construire ensemble. Mais notre bonheur ne peut se réduire à celui d’un petit
cocon familial, uni bien que fragile à construire. Il n’y a pas de famille heureuse qui ne soit
tournée vers les autres, vers l’extérieur. La Sainte famille nous rappelle que
le bonheur n’existe que couplé à la compassion et la générosité envers ceux qui
souffrent. Joseph a accepté le sacrifice de devenir le père d’un enfant qui
n’était pas le sien. Marie a voulu rejoindre sa cousine Elisabeth qui était
déjà avancée en âge et se retrouvait enceinte. Joseph et Marie ont accueilli
les bergers et les mages, les petits et les puissants, sans jugement, mais avec
douceur et bienveillance. Ils ont partagé la condition d’immigrés en terre
étrangère. La naissance de l’Enfant s’est réalisée dans des conditions bien difficiles,
mais cela n’a pas empêché Marie et Joseph d’aimer en toute circonstance et de
s’ouvrir aux joies et aux peines des gens que Dieu avait mis sur leur chemin.
Soyons
honnêtes, nous vivons dans un monde qui est dur et où bien des gens vivent un
Noël païen, insouciants de la misère qui les entoure, centrés sur eux-mêmes et
indifférents au vrai sens de Noël, la venue du Sauveur du monde. Allons-nous
vivre dans cette indifférence, cette dureté du cœur, cette superficialité, nous
aussi ? Quels gestes concrets allons-nous poser à Noël pour honorer Dieu et
aimer notre prochain ? Il nous faut planifier les choses à l’avance. Commençons
par honorer Dieu. Préparons-nous aux célébrations des dimanches de l’Avent, de
Noël (mercredi 24 et jeudi 25), de la Sainte Famille (dimanche 28 décembre), de
la solennité de Marie Mère de Dieu (le jeudi 1er janvier) et de
l’Epiphanie (dimanche 4 janvier). Tout un programme qui se prépare… dans nos
agendas (et oui, certains ne sont pas « dispo » parce qu’il y a le repas en
famille… mais on pourrait le décaler, non ?)
et avec un peu de préparation des messes, en lisant les lectures du jour, en remerciant Dieu pour son amour
envers nous, en prenant un peu de temps de reccueillement! Honorons aussi notre
prochain, les gens qui risquent d’être seuls durant les fêtes…, ceux qui auront
du mal à se payer un extra ce jour-là. Notre budget cadeau les inclut-ils ?
Notre table est-elle suffisamment grande pour accueillir un hôte de plus ?
Je
me rappelle de fêtes de Noël mémorables. Mes parents invitaient souvent un
étudiant étranger à passer Noël à la maison. Au moment d’ouvrir les cadeaux,
l’étudiant se disait que les cadeaux seraient sûrement pour la famille, mais
maman avait pensé à tout ! Je me souviens aussi d’un Noël où après la messe, je
visitais les familles pour prendre un verre avec elles. Qu’elle ne fut pas mon
agréable surprise quand une famille me dit : « Mon père, avant de manger, nous
allons d’abord prier pour remercier Dieu pour sa venue ! » Et nous avons prié
et chanté, non pas deux minutes rapido, mais une bonne demi-heure ! En donnant
la place à Dieu en premier, la fête n’en était que plus belle après !
Alors,
anticipons, réfléchissons à ce que nous voulons vivre à Noël, soyons créatifs
et généreux. Bonne route vers Noël à tous,
Votre frère et pasteur,
+ Frédéric Rossignol

Un mot du Curé…

2ÈME DIMANCHE DE L’AVENT
LE TEMPS DE L’ESPÉRANCE
Une 2ème bougie qui s’allumera dans nos églises,
peut-être aussi dans nos maisons… Une couronne d’Avent qui se fait chemin
intérieur… Le temps de l’Avent, un temps qui nous est donné comme une marche
intérieure sur un chemin de lumière vers Celui qui souhaite être un peu plus
encore notre Lumière… Vivre le temps de l’Avent, c’est donc comme Marie et
Joseph, comme les bergers, comme les mages plus tard nous mettre en marche et
suivre l’Etoile… le signe que Dieu nous donne dans notre ciel intérieur souvent
si torturé et si encombré de nuages sombres… Durant ce temps de l’Avent,
essayons peut-être de découvrir cette Etoile, ce signe que Dieu nous donne de
sa ‘venue’ aujourd’hui encore dans nos vies et dans celle de notre monde…
N’est-ce pas cela finalement, la conversion à laquelle nous appelle
Jean-Baptiste : se tourner vers l’Etoile, la Lumière du Christ Jésus ?... Bien
sûr ! nos vies portent pour chacun, chacune, son poids de peines, de
souffrances, parfois très lourdes… et notre monde, chaque jour, nous donne
tellement de signes contraires, faits de catastrophes, de violences, de
non-respect, de manipulations, de morts… Mais le défaitisme n’est pas la
couleur de l’Avent ; la couleur de l’Avent est la couleur de l’espérance, qui
est le contraire du défaitisme… L’espérance est cette vertu qui nous aide à
traverser les torrents les plus difficiles de la vie, cette vertu qui nous
permet de découvrir un avenir possible… L’Avent est le temps de l’espérance… Ne
le laissez pas passer sans en saisir quelques menues étoiles qui viendront
éclairer votre vie de tous les jours toute cette année encore… Bon dimanche !Chanoine Patrick Willocq
Intentions de prière pour la semaine

+
Pour tous ceux qui servent l’Église en faisant passer l’autre et ses besoins
avant leur propre confort… Pour les prophètes de ce temps qui se lèvent au nom
de la justice et du respect de tous… Et pour tous les hommes qui recherchent
avec persévérance et courage les chemins de la paix… Seigneur, nous te prions
+ Pour
l’Église appelée à partager au monde son espérance… Pour les catéchistes
d’enfants, de jeunes et d’adultes… Pour les pasteurs envoyés annoncer la Bonne
Nouvelle à tous les hommes… Seigneur, nous te prions
+ Pour tous les jeunes qui démarrent
dans la vie un projet professionnel, social ou familial… Pour tous ceux
qu’inquiètent l’avenir à cause des difficultés de leur vie… Seigneur, nous te
prions
+ Pour
tous les membres du Corps des Pompiers de Leuze et pour tous ceux qui veillent
le jour et la nuit sur la sécurité et le secours de toute la population… Pour
leurs membres défunts et les membres de leurs familles… Que Ste-Barbe les garde
et les protège cette année encore… Seigneur, nous te prions
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
- Le samedi 06 décembre, à 14h30, en l’église de Leuze, Myla Maheu, enfant de Justine Maheu.
- Le dimanche 14 décembre, à 10h00, Louis et Aline Wynant, enfants de Sarah Dejonckheere et Odon Wynant.
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime comme ses propres enfants.
Funérailles
Mme Angèle
Boutiau demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu en
l’église de Leuze le 06 décembre 2025.
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Évangile.
Dans notre Unité pastorale…
Pour les familles… les jeunes… les enfants …




Dans notre Diocèse de Tournai…
PRIÈRE POUR NOTRE NOUVEL ÉVÊQUE
Mgr Frédéric Rossignol sera ordonné le 14 décembre 2025 à 15h à Notre-Dame de Tournai. Accompagnons-le par la prière vers son installation et dans la mission qui lui a été confiée.
Cette prière nous a été proposée par un ami de Mgr Rossignol, le Frère John Paul Esplana (Philippines).


L’Avent approche à grands pas !
Le diocèse de
Tournai vous propose cette année de mettre vos pas dans ceux de Lucie, partie à
l’aventure sur les routes avec pour toute boussole… une étrange étoile dans le
ciel.
Suivez ses
aventures jusqu’à Noël et découvrez les surprises que nos services vous ont
concoctées !










Dans l’Église de Belgique…

Quand
Michel Dupuis réenchante la crise avec humour, profondeur… et un soupçon de
pneuma
Entre rires lucides et silences habités, la journée de
respiration proposée aux directions du fondamental et du secondaire à Beauraing
avait tout d’un bol d’air dans une époque en apnée. Autour de Michel Dupuis,
philosophe, éthicien et orateur hors pair, les directions ont exploré quatre «
points cardinaux » pour s’orienter dans un monde incertain : fluidité, agilité,
vulnérabilité et durabilité. Une journée pour penser, ressentir, remettre du
sens là où « le quotidien grince », et redonner du souffle à ce que signifie
encore… prendre soin. Journée organisée
par Oxylierre, le service de la pastorale scolaire du diocèse de Namur.
« Une personne n’existe
pas seule »
D’emblée,
Michel Dupuis frappe juste – et doucement : « Une personne, un élève, un
directeur n’existe pas. Nous n’existons que dans la relation. » Et nous voilà plongés dans l’univers du soin,
et même de l’« archi-soin » : ces liens invisibles qui nous tiennent debout les
uns par les autres. Dans l’école comme dans l’hôpital, la prison ou le CPAS,
nul ne peut prétendre tenir seul la barre. Le directeur n’est pas une île, mais
une configuration vivante, tissée de présences, d’absences, de fragilités et de
courage. Mais le soin, est-il encore possible dans une société où tout va trop
vite, où « tout est urgent » et où, comme le rappelle Hartmut Rosa, sociologue
et philosophe allemand contemporain, « le
monde devient indisponible[1] »
?
Une époque qui fatigue
les âmes
Notre temps est celui de la « génération anxieuse »[2],
décrit Jonathan Haidt, pris dans l’immédiateté, les écrans, la surconsommation
émotionnelle, la dispersion attentionnelle. « On est partout et nulle part. »
Les élèves, mais aussi les adultes, expérimentent un pouvoir-vouloir vacillant.
Les stoïciens murmuraient autrefois « qui veut, peut ». Aujourd’hui,
l’inconscient, les peurs et la saturation des sollicitations sont passés par
là. Dans ce contexte, Marcel Gauchet parle de « désenchantement du monde[3] »
comme d’un déménagement du sens dans une société qui s’est sécularisée. Max
Weber dirait que nous errons dans un monde rationnel… mais vidé de souffle. La
question devient alors : Peut-on réenchanter l’école sans tomber dans la
nostalgie ou le fondamentalisme ?
La crise : ennemie ou
alliée ?
Jean Oury, figure majeure de la psychothérapie
institutionnelle nous rassure. Une institution peut vivre de la crise : « Il ne
faut pas combattre la crise, mais en vivre » écrit-il.
Crise sanitaire, crise du lien, crise existentielle,
société liquide[4] chère à Bauman… Et si ces fractures devenaient des
ouvertures ? Non pas des failles à colmater, mais des brèches par lesquelles le
vivant peut respirer.
La crise met à l’épreuve notre prétendue société providence
et révèle une étrange aporie : nous voulons le bien commun, mais pas devant
chez nous. « Une crèche oui, un centre pour personnes lourdement dépendantes
non » exemplifie Michel Dupuis, président du comité d’éthique du Village n°1.
Une société de verre, fragile, où la solidarité s’écrit parfois au
conditionnel.
Les quatre étoiles pour
s’orienter
Michel Dupuis ne parle pas de valeurs comme d’injonctions
morales, mais comme de repères : « Les valeurs ne sont pas des obligations,
mais des étoiles. Elles permettent de se localiser. » À Beauraing, quatre
étoiles ont dessiné une constellation – presque une boussole céleste – pour
l’action éducative :
• Fluidité
Tout
bouge. L’école aussi. Mais comment construire du solide dans le mouvant ?
Peut-être en acceptant, avec Héraclite, que l’on ne se baigne jamais deux fois
dans le même fleuve… tout en trouvant des rives où poser sens et parole.
• Agilité
À
distinguer de l’agitation. L’agilité vraie n’est pas productiviste, elle est
créative, ajustée, humaine. Elle suppose de savoir dire oui, mais aussi
parfois… pas tout de suite.
• Vulnérabilité
Comme condition essentielle de l’humain. Non pas une
faiblesse honteuse, mais un lieu de reliance : « Pouvons-nous encore compter
les uns sur les autres ? »
• Durabilité
Penser
l’éducation au-delà de l’urgence et des tests. Ce qui se construit vraiment
s’inscrit dans le temps long. Ce qui fait grandir ne se mesure pas toujours.
Du projet à l’action :
quand les valeurs prennent corps
Dans
ce monde désenchanté, il ne s’agit pas de retourner à des certitudes figées,
mais d’innover avec justesse : « Retrouver du Chi, du pneuma, ce
souffle qui fait tourner les moulins de nos cœurs. » La métaphore est belle. Et
juste. Elle invite à une école qui respire, qui doute, qui ajuste, mais qui ose
encore croire en la possibilité d’un sens partagé.
Les
ateliers ont permis d’ancrer ces réflexions dans le réel. Parmi les pistes
concrètes :initier les élèves aux langues des familles d’origine ; organiser
des repas multiculturels ; parce que la pluralité est une richesse, mais aussi
un défi ! Une valeur n’existe que si elle se vit. « Dismoi ce que tu fais, je
te dirai ce que tu crois. »
L’école est aujourd’hui confrontée à une surcharge
émotionnelle inédite. Les familles projettent, espèrent, exigent. Et parfois
doutent. Michel Dupuis ose la question qui dérange : « Qu’avons-nous fait pour
ne pas mériter leur confiance ? »
Une invitation à la lucidité, mais aussi à la douceur. Car
il faut parfois savoir ne pas répondre tout de suite, laisser mûrir, introduire
une distance féconde.
Et si cette époque
n’était pas si moche ?
Clin
d’œil final, presque malicieux : « Attention au syndrome gastroentérologique
sociétal ! Non, cette époque n’est pas moche. Elle nous invite à déployer tout
notre potentiel de créativité. »
L’essentiel, rappelle Michel Dupuis, est simple et exigeant
: comprendre, proposer, agir. Et continuer, ensemble, à faire de nos
institutions des lieux vivants, soignants, profondément humains.
Car
si Michel Dupuis s’adresse ici au monde de l’enseignement, sa parole déborde
très naturellement ce cadre. Sa réflexion trouve un écho tout aussi puissant
dans d’autres lieux de soin et d’accompagnement : hôpitaux, maisons de repos,
IPPJ, services d’accueil pour personnes en situation de handicap, secteur
carcéral ou dispositifs sociaux, pastorales…
Partout où il est question de vulnérabilité, de lien, de
responsabilité partagée et de sens à reconstruire, cette invitation à «
réenchanter sans infantiliser » résonne avec une force particulière. Comme si
la pédagogie du soin devenait, bien au-delà de l’école, une véritable éthique
de la présence.
Michel Dupuis vient de
publier un tout nouvel ouvrage : La
souffrance existentielle. La condition humaine, un appel au soin, Seli
Arslan 2025. Christine Gosselin
[1]
ROSA Hartmut, Rendre
le monde indisponible, la Découverte, Poche, 2023.
[2]
HAIDT Jonathan, Génération
anxieuse.Comment les réseaux sociaux menacent la santé mentale des jeunes,
Les Arènes, 2025.
[3]
GAUCHET Marcel, Le
désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion ? Gallimard
2002.
[4]
BAUMAN Zygmunt, L'amour
liquide. De la fragilité des liens entre les hommes, Pluriel, 2O10.

Cette année, la campagne d’Avent d’Action Vivre Ensemble met en lumière un enjeu crucial : l’accès à l’éducation des enfants et jeunes en situation de précarité en Belgique.
La précarité a un effet direct sur un aspect essentiel de la vie d’un enfant : son parcours scolaire. En Belgique, la situation socioéconomique et l’origine sociale d’un enfant déterminent encore trop souvent son parcours scolaire. Or, l’école, censée garantir les mêmes chances à toutes et tous, reste aujourd’hui un lieu où se reproduisent les inégalités. La campagne met en avant trois constats majeurs : la relégation scolaire perpétue les inégalités sociales ; l’absence d’une réelle gratuité scolaire constitue un frein à l’accès à l’éducation ; le manque d’accès aux loisirs extrascolaires nuit au développement des enfants.
À travers cette campagne, Action Vivre Ensemble souhaite sensibiliser et rappeler le rôle essentiel des associations qui, chaque jour, créent des espaces de soutien et d’émancipation pour les enfants. Cette année encore, 76 associations de lutte contre la pauvreté sont soutenues. Comme tant d’autres, elles s’engagent sans relâche pour que chacune et chacun puisse mener une vie digne et décente.
Quelques actions dans notre diocèse
• 4 décembre – Châtelet : soirée d’échanges
• 12 décembre – Belœil : Inégalités scolaires : comment agir localement ?
• 13 décembre – Botte du Hainaut – « Et si on donnait la parole aux jeunes? »
En savoir plus sur la campagne
• Page de la campagne d’Avent sur le site d’Action Vivre Ensemble










